Parc Balbi
Le parc Balbi est un parc de type anglais, situé à côté du potager du roi à Versailles, en France. Son accès est libre et son entrée se situe rue du Maréchal-Joffre.
parc Balbi | |
La grotte surmontée du belvédère. | |
GĂ©ographie | |
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Pays | France |
RĂ©gion | ĂŽle-de-France |
DĂ©partement | Yvelines |
Commune | Versailles |
Histoire | |
Création | 1785 |
Gestion | |
Protection | Classé MH (1926) |
Localisation | |
Coordonnées | 48° 47′ 49″ nord, 2° 07′ 11″ est |
Faune et flore
Le Balbi constitue l'habitat de nombreuses espèces faunistiques : palmipèdes, petits carnassiers : renards, fouines, hérissons, des odonates (libellules), lépidoptères (papillons), hyménoptères (abeilles), oiseaux, reptiles : couleuvres, lézards verts… Il apporte la nature en ville et peut être un lieu pédagogique d'observation.
Chronologie du parc Balbi
Avant 1730, l'emplacement du parc Balbi était un boisement appartenant à différents propriétaires.
En 1785, le comte de Provence achète un ensemble de parcelles afin de réaliser un jardin d'agrément de type irrégulier, sorte de petite retraite champêtre, où le comte pouvait recevoir ses intimes et sa maîtresse en titre, Anne de Caumont La Force, comtesse de Balbi[1]. Le jardin est dessiné par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin. Un relevé est effectué par Du Caille : sur ce plan on peut découvrir le pavillon de Monsieur (au sud de la parcelle), une pièce d'eau prolongée par une rivière, un amas de pierre constituant une grotte surmontée d'un belvédère, quelques fabriques, des réservoirs ainsi qu'une serre chaude.
: Le jardin prend sa forme définitive. Il est devenu un jardin « de collection ». En effet, le comte de Provence portait un intérêt particulier aux plantes et à leur constitution. Le jardin était composé d'arbres et d'arbustes tropicaux ou rares ainsi que d'autres essences forestières (érables, frênes…). De plus, le peuplier, un arbre en vogue à l'époque, est introduit sur les rives de la pièce d'eau. Le but du comte était de pouvoir « voyager dans son jardin ».
: Le comte et la comtesse doivent s'exiler et abandonnent donc le jardin.
Automne : Au départ du comte, les végétaux rares sont prélevés pour enrichir la collection du Jardin des plantes du Muséum par André Thouin, jardinier en chef de ce même jardin.
- : Le parc appartient à de nombreux propriétaires successifs. Il est mal entretenu, les fabriques se dégradent et la serre ainsi que le pavillon d'habitation sont détruits.
: Le citoyen Bouillat entre en possession d'un parc où la végétation s'est densifiée. Il effectue quelques plantations et modifie légèrement le tracé des allées afin de conserver le caractère d'agrément du jardin mais l'entretient peu.
: Les enfants de Bouillat vendent le jardin à l'État.
: Le Grand séminaire de Versailles achète le parc. Des travaux de réfection sont effectués (mur de clôture, curage de la pièce d'eau, entretien du pavillon du belvédère, disparition de la rivière…)
: L'école Jules Ferry a la location du parc. Une porte entre le parc et le Potager du roi est créée.
: Un plan est dessiné par René-Édouard André.
: Le parc est affecté à l'École nationale supérieure d'horticulture qui fut créée en par Pierre Joigneaux.
- : Première Guerre mondiale. Le parc n'est pas entretenu.
: Le potager du Roi et le parc de Balbi font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [2].
: Un projet de réaménagement et de restauration du parc est réalisé (tracé des allées, pièce d'eau…).
- : Deuxième Guerre mondiale. Le parc est à nouveau abandonné. Des arbres sont abattus à cause de la pénurie de bois pendant la guerre et le parc est partiellement transformé en verger.
: De nouveaux travaux de réaménagement sont effectués (arrachage des arbres fruitiers, nouveau tracé des allées, replantation d'arbres). L'association des Amis du Potager est créée. Des visites du parc Balbi sont organisées.
: Une convention entre l'ENSH et l'Agence des Espaces Verts de la Région d'Ile-de-France est signée en vue de l'ouverture du parc au public. Des travaux d'aménagement sont exécutés (clôture autour de la grotte, réfection des bords de la pièce d'eau, curage de l'étang, élagage des arbres…).
: Une nouvelle phase de travaux est lancée.
Automne : La réhabilitation de la grotte et de ses abords est commencée (par deux étudiants de l'École nationale supérieure du paysage, Céline Batisse et Julien Decker) en vue de la réouverture de cette grotte au public.
Automne : Ouverture de la grotte au public en visites guidées.
Automne : Nouvelle ouverture au public pendant le week-end des saveurs du potager du roi (en octobre).
Hiver - : Travail sur le boisement (sélection, coupe, replantation…).
: Nouvelle ouverture à l'occasion de Versailles et les saveurs du potager du roi. Dimanche : 1 200 personnes ont visité la grotte et ses alentours.
Notes et références
- Evelyne Lever, Louis XVIII, Paris, Fayard, , 597 p. (ISBN 978-2-21302-029-7, OCLC 242590672, lire en ligne), p. 76-78.
- Notice no PA00087681, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Robiquet, La Propriété de la Comtesse de Balbi et du Comte de Provence à Versailles, extrait de la revue de l'histoire de Versailles et de la Seine et Oise, 1921.
- Pascal Aubry, Le parc Balbi comme exemple de miniaturisation dans les jardins français de la seconde moitié du XVIIIe siècle Mémoire de DEA jardins, paysages, territoires École d'architecture de Paris La Villette, 1997.
- Jeanne Beausoleil, Cent jardins à Paris et en Île-de-France, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1991.
- Adeline Hamon, Le parc Balbi, Recherche documentaire et analyse historique, MĂ©moire de CEAA, Jardins et paysages historiques, EA de Versailles, 1993.
- L. Leotoing, C. Seguin, O. Veron, Atelier régional, Étude paysagère du projet d'aménagement du site potager du roi/parc Balbi, ENSP Versailles, 2003.
- Sandrine Charles, Le parc Balbi : outil pédagogique d'initiation à l'espace, Mémoire de DPLG, École d'Architecture Paris la Villette, 2004.