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Pagomari

Pagomari est le mot basque dĂ©signant la « dame hĂȘtre », le « Mari du hĂȘtre ». C'Ă©tait un grand hĂȘtre occupant un replat d'Aralar qui a pour nom Intzezelai ou intzazelai[1], Ă  l'Ouest du mont Eurlatz (1283m.). Il a dĂ©pĂ©ri et il ne subsiste guĂšre que la base de son tronc avec ses racines.

Pagomari.

Contexte historique

La forĂȘt est considĂ©rĂ©e bien avant l'Ă©poque romain comme un saltus, une zone sauvage, en opposition avec l'ager, le domaine cultivĂ©[2]. Elle est aussi considĂ©rĂ©e comme un lieu de culte des arbres dans les PyrĂ©nĂ©es. Nombre de petits monuments (autels votifs) portent des inscriptions qui laissent penser que les l'Aquitains ou Proto-Basques vĂ©nĂ©raient le dieu chĂȘne (Arixo deo) et le dieu hĂȘtre (Fago deo). Ces culte perdurent sous de multiples formes comme on le voit Ă  Arantzazu avec la Vierge de l'AubĂ©pine[2].

LĂ©gende

La jeune fille Mari foudroyĂ©e sous l'hĂȘtre Ă  Intzezelai.

Il y eut une Ă©poque oĂč l'on ne pouvait pas laisser seules les brebis dans la montagne Ă  cause des loups. Aussi lorsque les hommes se virent obligĂ©s de travailler au village, ce furent les femmes qui, dans les maisons, prirent soin des troupeaux. Un jour une jeune fille, Mari, Ă©tait bergĂšre Ă  Intzezelai. De jeunes sĂ©minaristes la virent alors qu'ils venaient du Guipuscoa et se dirigeaient vers le sanctuaire de San Migel d'Aralar. Au moment de s'en retourner chez eux, l'un d'entre eux dit qu'il ne voulait pas se faire prĂȘtre et il monta Ă  Intzezelai pour tenir compagnie Ă  Mari. Alors qu'ils gardaient tous les deux les brebis, il se mit Ă  tonner. Ils allĂšrent se rĂ©fugier sous un hĂȘtre bien feuillu d'Intzezelai. C'est alors que la foudre tomba sur eux et ils moururent. Depuis cette Ă©poque ce hĂȘtre est appelĂ© Pagomari[3].

Étymologie

Pago, fago signifie « hĂȘtre » en basque. Le suffixe a dĂ©signe l'article : pagoa se traduit donc par « le hĂȘtre ».

Note

Il n'existe pas de genre (masculin, fĂ©minin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français oĂč QUI se prononce KI.

Références

  1. Carte du massif d'Aralar au Guipuscoa, euskadi.eus
  2. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 96
  3. José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)

Annexes

Bibliographie

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