Pablo Urbanyi
Biographie
Pablo Urbanyi est né en Hongrie en 1939. Il émigra vers l’Argentine à l’âge de huit ans. À Buenos Aires, il a exercé les métiers les plus divers : libraire, vendeur de tapis, serveur, journaliste, comédien et metteur en scène. Sa première œuvre publiée, une collection de nouvelles réunies sous le titre Nuit de révolutionnaires, apparut en 1972.
En 1975, Pablo Urbanyi commence à travailler comme rédacteur au cahier culturel du journal La Opinión, mais en 1977 il doit quitter l’Argentine à cause de la terreur et de la violence instaurées par le coup d’État et la dictature militaire. Il s’installe alors au Canada, où il écrit le roman Nulle part (En ninguna parte), paru en 1981 et traduit en anglais et en français. En 1988 il publie Un peu de tout, rien de beaucoup (De todo un poco de nada mucho). En 1992 il présente une collection de nouvelles écrites en hongrois, A hagyaték. Cette même année apparurent son roman Naître une deuxième fois (Nacer de nuevo) et la traduction française de son polar Un revolver pour Mack.
En 1993, Pablo Urbanyi est finaliste au grand prix littéraire Planeta de Argentina, avec son roman Être ou ne pas être, publié en 1994 sous le titre Silver.
Vie en Argentine
L’Argentine fut le pays où Pablo Urbanyi assimila sa deuxième langue maternelle, l’espagnol. Après avoir décroché un diplôme de bachelier, Urbanyi chercha sa vocation dans plusieurs disciplines universitaires, sans pour autant en achever aucune. Son obsession pour la lecture et son ambition de devenir écrivain l’éloignèrent de celles-ci.
À l’école secondaire, Pablo Urbanyi rencontre le poète argentin Roberto Juarroz, qui sera son guide et son mentor pendant de longues années. Juarroz initie Urbanyi à l’histoire de la littérature et à ses grands représentants, des classiques grecs à Dante Alighieri et Cervantes, dont la satire aura plus tard une grande influence sur son style. Parmi les autres auteurs qui ont influencé les œuvres d’Urbanyi on retrouve notamment Swift, Joyce, Proust et le roman « Le Brave Soldat Chvéïk » de Jaroslav Hašek, une référence fondatrice dans l’œuvre satirique d’Urbanyi. Mais l’influence la plus claire vient peut-être de l’écrivain autrichien Robert Musil.
Le coup d’État de 1976 instaura un climat de terreur en Argentine. La persécution des intellectuels, artistes et militants força Pablo Urbanyi à s’exiler au Canada.
Vie au Canada
Pablo Urbanyi arrive au Canada en 1977. Il devient professeur d’espagnol, un poste pour lequel il n’avait jamais étudié. Urbanyi donne des cours à l’Université d’Ottawa et au Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, un endroit où il écrira plusieurs de ses romans.
En plus d’être finaliste du grand prix littéraire Planeta de Argentina en 2004, Urbanyi reçoit le Prix de l’expression littéraire du Latin American Achievement Awards la même année et plusieurs autres prix et distinctions au Canada. Dans sa ville natale, Ipolyság, Urbanyi est déclaré « citoyen d’honneur ».
Comme invité, Pablo Urbanyi a donné des conférences dans plusieurs universités européennes et américaines. Ses contes et micronouvelles ont été publiés dans de revues spécialisées des deux côtés de l’océan. La plupart de ses romans ont été traduits vers l’anglais, le français et le hongrois.
Ĺ’uvres
(Titres originaux en espagnol)
- Noche de revolucionarios (recueil de nouvelles - 1972)
- Un revolver para Mack (roman - 1975)
- En ninguna parte (roman - 1981)
- De todo un poco de nada mucho (trilogie - 1987)
- Nacer de nuevo (recueil de nouvelles - 1992)
- Silver (roman - finaliste Prix Planeta - 1994)
- Puesta de sol (roman - 1997)
- 2058, en la Corte de EutopĂa (roman - 1999)
- Una epopeya de nuestros tiempos (roman - 2004)
- El zoolĂłgico de Dios (roman - 2006)
- El nĂşmero 125 (roman - 2008)
- El zoolĂłgico de Dios II (roman - 2010)
- La palabra (roman -2013)
- Cuentos desagradables (recueil de nouvelles -2013)