Oxygène (SNCF)
Oxygène, anciennement appelée Confort200 et automotrice de moyenne et longue distance (AMLD), est un futur train de la SNCF, qui sera construit par le fabricant basque espagnol CAF et sa filiale CAF France de Bagnères-de-Bigorre. Il devra desservir la ligne Paris - Clermont-Ferrand et la ligne Paris - Orléans - Limoges - Toulouse (POLT). Le contrat signé en 2019 porte sur une commande de 28 rames, mais il prévoit également des tranches optionnelles allant jusqu'à 75 rames, dont quinze qui pourraient desservir l’axe Bordeaux-Marseille[1].
Oxygène (SNCF) | |
Désignation | Oxygène / AMLD / Confort200 |
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Nombre | 28 |
Mise en service | Progressive Ă partir de 2026 |
Type | Rame automotrice |
Constructeur | CAF |
Vitesse maximale | 200 km/h |
Caractéristiques techniques | |
Tension ligne de contact | 1,5 kV / monophasé 25 kV-50 Hz |
Puissance unihoraire | Environ 11 kW/t (estimation) |
Écartement | 1 435 mm |
Longueur hors tampons | 188,00 m |
Masse | 365 t (masse en charge) |
Trafic | |
Propriétaire | SNCF |
Trafic | Intercités (prévu) |
Places assises | 420 places assises (103 en 1re classe dont 2 UFR, et 317 en 2de classe dont 2 UFR) |
Histoire
Après la signature d'une convention entre l’Etat et la SNCF pour soutenir l'exploitation des Intercités en 2010, la SNCF réfléchit à partir de 2012 au renouvellement du matériel Intercités arrivant en fin de vie[2]. Fin 2012, la SNCF envisage d'utiliser des rames TGV Sud-Est rénovés pour les Intercités avant de se voir attribuer une enveloppe budgétaire par l’Etat pour une commande de nouveaux matériels[3].
Une commande intervient en 2013, auprès d'Alstom avec son Coradia Liner - la version Intercités du Régiolis[4], à hauteur de 34 exemplaires[5]. Les premiers exemplaires sont livrés en novembre 2016 et une commande supplémentaire de 30 rames est passé en avril 2017[6].
Les Coradia Liner n’étant aptes qu'à 160 km/h, un appel d'offres est lancé en septembre 2016 pour un matériel apte à 200 km/h pour renouveler le matériel des lignes Intercités Paris - Toulouse, Bordeaux - Marseille et Paris - Clermont-Ferrand[7]. Courant 2019, c'est l’entreprise CAF qui remporte le marché[8] - [9], la commande passée le 24 octobre de la même année comprend 28 rames en commande ferme ainsi que 75 en option pour un montant pouvant atteindre 750 millions d'euros avec ces dernières[10]. Le coût unitaire de la rame n’a pas été révélé, certains observateurs l'estiment à moins de 20 millions d’euros, hors frais fixes[11].
Ce choix est rapidement critiqué par les syndicats d'Alstom et plus particulièrement du site de Reichshoffen car il menacerait des centaines d'emplois, accusation à laquelle CAF répondra que cette offre permettra en revanche de créer 250 emplois dans son site CAF France de Bagnères-de-Bigorre[12]. La situation est comparée à celle de l'appel d'offre plus grand du RER NG trois ans auparavant où l'offre du consortium Alstom-Bombardier a gagné.
Le , une maquette à échelle 1 est dévoilée en gare de Brive-la-Gaillarde dévoilant l'intérieur et l'extérieur des nouvelles rames, ainsi que son nom de baptême Oxygène[13]. Sa livrée, blanche et noire avec des inserts bleu-vert, a fait l'objet d'une consultation début 2021[14]. Le train sera dans un premier temps en service à l'été 2024 sur La POLT et à l'été 2025 pour la ligne Paris Clermont-Ferrand.
Configuration prévue
Ces nouvelles rames seront conçues pour effectuer des distances moyennes ou longues sur les lignes classiques du réseau ferré français. Il s'agira de rames articulées de 10 caisses sur une longueur de 188 m. La configuration retenue pour les 28 rames de la tranche ferme proposera 420 places assises dont 103 en 1ère classe en intégrant un espace pour la logistique du service de bar ambulant[15]. Ce train devra atteindre la vitesse de 200 km/h et proposer un confort et des équipements intérieurs de haut niveau tels que des sièges ergonomiques, la connexion Wi-Fi, des prises électriques et des ports USB, des liseuses ou des tablettes multiples. Toutes les voitures devraient être équipées d’écrans pour diffuser des informations aux voyageurs durant le trajet[16].
Notes et références
- SNCF Newsroom 24 octobre 2019
- « La SNCF veut remplacer les trains Intercités par des TGV à petite vitesse »,
- « Bientôt de vieux TGV pour remplacer les trains Corail », sur Les Echos, (consulté le )
- MARC CARÉMANTRANT, « Coradia Liner : des Régiolis en version Intercités »,
- (en) « Alstom to Suplly 34 Coradia Liner Trains for SNCF »,
- « La SNCF commande 30 rames de train à Alstom pour 250 millions d’euros »,
- « SNCF : l'espagnol CAF préféré à Alstom pour fournir 28 Intercités »,
- « Trains intercités : l'usine bagnéraise de CAF en voie de remporter le marché », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Commande de nouveaux trains Intercités », sur SNCF (consulté le )
- « Intercités : la SNCF préfère l’espagnol CAF à Alstom », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Transportrail consulté le 22/06/2020
- Par Vincent VérierLe 19 septembre 2019 à 13h04 et Modifié Le 19 Septembre 2019 À 13h09, « Commande de trains espagnols pour les Intercités : un coup dur pour Alstom », sur leparisien.fr, (consulté le )
- P. L., « « Oxygène » se dévoile à Brive et Clermont-Ferrand », sur ville-rail-transports.com, (consulté le )
- Franck Charvais, « Trains - Voici à quoi ressembleront les futures rames SNCF Paris-Clermont », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
- ortferroviaire, « Confort 200 : prendre la relève des Corail », sur transportrail (consulté le )
- La Montagne.fr Article du 24/10/2019, « Les trains Corail remplacés à partir de 2023 par les automotrices Confort200 »