Accueil🇫🇷Chercher

Otto Christian Archibald von Bismarck

Otto Christian Archibald von Bismarck, nĂ© le  Ă  Schönhausen et mort le  Ă  Friedrichsruh, est un politicien (DNVP, NSDAP, puis CDU) et un diplomate allemand.

Otto FĂĽrst von Bismarck
Otto von Bismarck lors de son mariage
Fonctions
Député au Bundestag
4th German Bundestag (d)
Herzogtum Lauenburg (d)
-
Représentant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (d)
Allemagne
-
Député au Bundestag
3e Bundestag allemand (d)
Herzogtum Lauenburg (d)
-
Suppléant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
Allemagne
-
Député au Bundestag
2e Bundestag allemand (en)
Herzogtum Lauenburg (d)
-
Député au Reichstag sous la république de Weimar
Titre de noblesse
FĂĽrst
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Otto Christian Archibald von Bismarck
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Marguerite von Bismarck (d)
Fratrie
Hannah von Bredow (d)
Gottfried comte von Bismarck-Schönhausen
Albrecht von Bismarck (d)
Conjoint
Ann-Mari Tengbom (en)
Enfants
Ferdinand von Bismarck (en)
Alexander Graf von Bismarck-Schönhausen (d)
Gunilla von Bismarck (d)
Leopold von Bismarck (d)

Biographie

Jeunesse

Il est le fils d'Herbert von Bismarck, dĂ©cĂ©dĂ© lorsque Otto avait six ans, et le petit-fils d'Otto von Bismarck, chancelier du Reich de 1871 Ă  1890. Sa mère est la comtesse Marguerite Hoyos. AppelĂ© d'abord comte de Bismarck-Schönhausen, il hĂ©rite du titre de prince (FĂĽrst) Ă  la mort de son père en 1904.

Bachelier en 1915, il Ă©tudie le droit Ă  Berlin et Kiel. Il effectue son service militaire en 1917 et 1918.

Carrière diplomatique

Il intègre le service des Affaires Ă©trangères en 1927, dont il dirige la section politique entre 1937 et 1940. Il adhère en 1935 Ă  l'organisation Anglo-German Fellowship. Il est attachĂ© Ă  l'ambassade allemande du Quirinal Ă  Rome jusqu'en [1], puis dirige la commission de l'Italie Ă  l'office des Affaires Ă©trangères jusqu'en .

Carrière politique

Pendant la RĂ©publique de Weimar, von Bismarck est d'abord membre du Parti national du peuple allemand (DNVP) de 1919 Ă  1931, et dĂ©putĂ© au Reichstag de 1924 Ă  1928. Il espère dès 1932/33 retirer un avantage personnel pour sa carrière politique de la nomination d'Adolf Hitler comme chancelier du Reich[2] et adhère donc en au NSDAP.

Il nĂ©gocie en 1952 avec Friedrich Middelhauve sa possible adhĂ©sion au FDP, avant de rejoindre finalement la CDU. Élu de l'arrondissement du Herzogtum Lauenburg au Bundestag entre 1953 et 1965, il est membre de la commission des Affaires Ă©trangères, de celle des questions berlinoises et enfin de la commission au nuclĂ©aire. Bismarck est en outre membre de l'assemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe, et son vice-prĂ©sident de 1959 Ă  1960 et de 1961 Ă  1966.  Il est dĂ©corĂ© en 1965 de l'Ordre du mĂ©rite de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne[3].

Le criminel de guerre nazi Richard Baer est arrĂŞtĂ© en 1960 sur la propriĂ©tĂ© de Bismarck Ă  Sachsenwald, oĂą il sĂ©journait depuis 1945.

Famille

Les hĂ©ritiers de Bismarck ont agi en justice pour demander le versement de dĂ©dommagements en raison de l'expropriation du domaine de Schönhausen lors de la rĂ©forme agraire menĂ©e par les autoritĂ©s de la zone d'occupation soviĂ©tique. Le tribunal administratif de Magdebourg confirme en appel le rejet de cette demande, en considĂ©rant que Bismarck avait, comme reprĂ©sentant de l'ambassade allemande en Italie Ă  partir de 1940, considĂ©rablement Ĺ“uvrĂ© pour le national-socialisme. Le Tribunal administratif fĂ©dĂ©ral casse cette dĂ©cision en estimant que Bismarck avait prĂ©venu les autoritĂ©s italiennes de l'intention allemande d'apprĂ©hender les juifs croates, ce qui aurait permis d'Ă©viter de livrer ces derniers. Fin , le tribunal administratif de Magdebourg fait alors obligation aux autoritĂ©s d'accorder une indemnitĂ© aux hĂ©ritiers de Bismarck, puisque l'on ne peut lui reprocher plus qu'une « complicitĂ© » pendant le troisième Reich. Cette dĂ©cision reste cependant contestĂ©e, puisque Bismarck connaissait dès 1942 l'existence d'un plan d'extermination des juifs, et n'avait pas renoncĂ© Ă  son poste, qui l'amenait Ă  exiger la livraison Ă  l'Allemagne des rĂ©fugiĂ©s juifs[4].

Bibliographie

  • Jobst Knigge: Das Dilemma eines Diplomaten. Otto II. von Bismarck in Rom 1940-1943. Humboldt Universität Berlin, 2006. (En ligne)
  • Martin Schumacher : M.d.R. Die Reichstagsabgeordneten der Weimarer Republik in der Zeit des Nationalsozialismus. Politische Verfolgung, Emigration und AusbĂĽrgerung, 1933–1945. Eine biographische Dokumentation. Droste, DĂĽsseldorf 1994, (ISBN 3-7700-5183-1).
  • Beatrix Herlemann, Helga Schatz: Biographisches Lexikon niedersächsischer Parlamentarier. 1919-1945. Verlag Hahnsche Buchhandlung, Hannovre 2004, p. 45/46.

Notes et références

  1. (de) « Das Dilemma eines Diplomaten : Otto II. von Bismarck in Rom 1940-1943 », sur Humboldt-Universität, Berlin (consulté le )
  2. (de) Eckart Conze, Das Amt und die Vergangenheit. Deutsche Diplomaten im Dritten Reich und in der Bundesrepublik, Munich, Karl Blessing Verlag, (ISBN 978-3-89667-430-2), p. 67
  3. (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort sur le Main, Fischer Taschenbuch Verlag, , p. 51
  4. Susan Zuccotti, Under His Very Windows: The Vatican and the Holocaust in Italy (2000), p. 116.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.