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Ottaviano Ferrari

Ottaviano Ferrari, né le à Milan et mort dans cette même ville en , est un philosophe italien du XVIe siècle.

Ottaviano Ferrari

Biographie

Né le [1] à Milan, il était de la même famille qu’Ottavio Ferrari, avec lequel la ressemblance du prénom l’a fait confondre quelquefois. On conjecture que son père se nommait Girolamo[2]. Dans sa jeunesse il fréquenta les plis importantes universités d’Italie, s'adonna aux lettres à la philosophie et momentanément à la médecine. De retour à Milan, il y passa quelques années, son nom figure, en 1548, dans la liste des professeurs de l’université de Pavie[3] ; il y remplissait la chaire de logique jusqu'en 1554. Il s'adonne à l’enseignement de la philosophie à Milan, dans l’école fondée l’année précédente par Paolo Canobio, la Canobienne. Ottaviano y professa dix-huit ans. Lié d’amitié avec Paul Manuce et Giulio Poggiani, il entretenait avec eux une correspondance dont on retrouve des traces dans leurs recueils épistolaires. II consacra les dernières années de sa vie à la rédaction d’ouvrages; mais il n’avait pu terminer ses recherches sur l’origine des Romains lorsqu’il mourut, en 1586.

Son éloge funèbre fut prononcé par deux de ses amis, Bartolomeo Capra[4], savant jurisconsulte, qu’il avait institué son exécuteur testamentaire, et Francesco Ciceri, grammairien[5]. La mémoire d’Ottaviano fut honorée d’une médaille, qui est gravée dans le Museum Mazzuchellianum, t. 1, pl. 89.

Ĺ’uvres

Outre quelques Lettres latines et italiennes, imprimées avec celles de Manuce et de Poggiani, on a de Ferrari :

  • De disciplina encyclio, Venise, Paul Manuce, 1560, in-4°. C’est une espèce d’encyclopĂ©die servant d’introduction Ă  l’étude de la philosophie d’Aristote.
  • De sermonibus exotericis, Venise, id., 1575, in-4°. Cet ouvrage, très-utile aux personnes qui voudraient connaĂ®tre Ă  fond les principes du philosophe de Stagyre, a Ă©tĂ© reproduit avec le prĂ©cĂ©dent par les soins de Melch. Goldast, sous ce titre : Clavis philosophiæ aristotelicæ, Francfort, 1606, in-8°.
  • De origine Romanorum, Pavie, 1588, in-8°. Cette Ă©dition, donnĂ©e par Bartolomeo Capra , n’a pas Ă©tĂ© connue des bibliographes qui citent comme la première celle de Milan, 1607 ou 1617. L’ouvrage a Ă©tĂ© rĂ©imprimĂ© par Grævius en tĂŞte du tome 1er de son Thesaur. antiquitat. romanar. Personne, dit Tiraboschi, n’a combattu plus fortement que Ferrari les fables dont Annius de Viterbe avait obscurci les origines du peuple romain ; et, bien que son ouvrage ne soit pas exempt d’erreurs, il y montre beaucoup d’érudition, employant avec un bon sens exquis, pour reconstruire l’histoire des temps qui prĂ©cĂ©dèrent la fondation de Rome, les passages des meilleurs Ă©crivains grecs et latins qu’il cite fidèlement. Ferrari avait laissĂ© manuscrite la traduction latine de quelques morceaux d’AthĂ©nĂ©e ; celle du TraitĂ© de la cavalerie de XĂ©nophon et des notes sur plusieurs anciens auteurs. La Storia della letteratura, ital. de Tiraboschi contient, t. 7, p. 891, une excellente notice critique sur Ferrari.

Notes

  1. Et non 1508, comme on lit dans les Scriptor. mediol. : mais c’est évidemment une faute typographique ; car l’Argelati n’a fait que traduire l’article Ferrari, que l’on trouve dans le tome 5 des Mémoires du P. Niceron, en y ajoutant quelques détails qui malheureusement sont inexacts.
  2. On ne conçoit pas comment Sax, biographe si judicieux, a pu, dans son Onomasticon (t. 3, p. 450), donner pour père à Ferrari Girolamo Fantoni, dominicain, surnommé de Ferraria ou de Ferrariis, parce qu’il avait exercé l’office d’inquisiteur à Ferrare. Voy. les Scriptor. ord. prædicat., t. 2, p. 84.
  3. Et non de Padoue, comme le disent Niceron, l’Argelati, etc. Ferrari n’est pas même nommé dans l’Histor. gymnasii Patavini de Papadopoli.
  4. Si, comme le dit Niceron, Ferrari légua sa bibliothèque à Capra, l’on doit en conclure qu’il avait eu le malheur de perdre le fils dont il parle dans une lettre à Manuce comme d’un enfant qui donnait les plus belles espérances.
  5. Les ouvrages de Ciceri, restes longtemps dans la poussière des bibliothèques, ont été publiés par l’abbé Casati, Milan, 1782. Ce sont des Discours et des Lettres pleines de détails curieux sur l’histoire littéraire du XVIe siècle.

Voir aussi

Bibliographie

  • « Ferrari (Octavien) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

Liens externes

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