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Ottavio Ferrari

Ottavio Ferrari ( à Milan - à Padoue) est un archéologue et philologue italien, neveu de Francesco Bernardino Ferrari.

Ottavio Ferrari
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Archiepiscopal seminary of Milan (en)
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Biographie

Né à Milan en 1607, il se livra comme son oncle à l’étude de l’antiquité ; il n’avait que vingt ans lorsque le cardinal Frédéric Borromée le nomma professeur d’éloquence à son collège Ambroisien. En 1634, il fut appelé à la même chaire dans l’Université de Padoue, et y joignit bientôt après celle de langue grecque. Ses leçons attiraient un grand nombre d’auditeurs, qui parut rendre à cette université son ancien éclat, de l’aveu même de ceux qui en ont écrit l’histoire. Ayant prononcé publiquement un panégyrique de la reine Christine de Suède, il reçut en présent de cette princesse un collier en chaîne d’or de la valeur de mille ducats. Il fut encore mieux récompensé de celui qu’il publia à la louange de Louis XIV, et reçut de ce monarque, pendant cinq ans selon les uns, et pendant sept selon d’autres, une somme annuelle de cinq cents écus. La ville de Milan le nomma son historiographe avec 300 écus d’appointements. Il avait composé sept livres de cette histoire, mais on mit peu d’exactitude à lui fournir les documents nécessaires ; il craignit d’ailleurs d’offenser ou la maison d’Autriche, dont il était sujet, ou le roi de France, de qui il avait reçu des bienfaits ; il aima mieux interrompre ce travail, et défendit même de publier jamais ce qu’il en avait fait. Cela valait sans doute mieux que d’altérer la vérité de l’histoire ; mais il fallait donc renoncer au titre et aux appointements d’historiographe. Tiraboschi croit que les lettres y ont peu perdu ; il ajoute même que les honneurs et les récompenses accordés à Ferrari attestent plutôt le mauvais goût du siècle que lo mérite de l’écrivain, dont les ouvrages purement littéraires ont au souverain degré tous les défauts de son temps. On en trouve la liste dans Argelati, Bibl. script. mediol., tom. I, part. 2. Quant à ses ouvrages d’érudition, ils jouissent de plus d’estime, quoique défigurés par ce style pompeux et prétendu poétique qui était alors à la mode.

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  • Ottavio Ferrari gravĂ© par Giovanni Georgi.
    Ottavio Ferrari gravé par Giovanni Georgi.
  • Ottavio Ferrari gravĂ© par Martial Desbois.
    Ottavio Ferrari gravé par Martial Desbois.
  • Prolusionum & epistolarum pars tertia, 1674.
    Prolusionum & epistolarum pars tertia, 1674.

Ĺ’uvres

  • Origines linguæ italicæ, Padoue, 1676, in-fol., ouvrage rempli d’érudition, mais oĂą, de l’aveu mĂŞme des Italiens, il exalte trop la langue italienne.
  • De re vestiaria libri tres, Padoue, 1642, in-8° 2a editio, Ibid., 1654, libri septem, in-4°, avec fig.
  • Analecta de re vestiaria et lato clavo, ad Alberti Rubenii commentarium de re vestiaria ; accedit dissertatio de lucernis sepulcralibus, 1670, in-4° ; l’Analecta est une critique de Rubenius : rĂ©imprimĂ© Ă  la suite de cette critique, Padoue, 1685, in-4°. Les deux ouvrages ont Ă©tĂ© in sĂ©rĂ©s dans le 6e tome des AntiquitĂ©s romaines de Grævius, et celui des Lampes sĂ©pulcrales dans le 12e. Ferrari, dans la dissertation sur les lampes sĂ©pulcrales, parle de l’usage que faisaient les Juifs et les paĂŻens, et que firent depuis les chrĂ©tiens, de flambeaux et de cierges allumĂ©s dans les cĂ©rĂ©monies religieuses. Il y refute aussi l’opinion des lampes perpĂ©tuelles qu’on a faussement prĂ©tendu Ă©tĂ© trouvĂ©es allumĂ©es dans quelques tombeaux.
  • Prolusiones XXVI ; epistolæ, formulæ ad capienda doctoris insignia, inscriptiones, ibid., 1668, in-4°. Johann Albert Fabricius a publiĂ© de nouveau ce recueil avec des augmentations, Helmstadt, 1711, in-8°.
  • Panegyricus Ludovico XIV Francorum regi.
  • Electorum libri duo, Padoue, 1679, in-4°.
  • De pantomimis et mimis (publiĂ© par Johann Albert Fabricius), Wolfenbuttel, 1714, in-8°, et insĂ©rĂ© le tome II des Antiq. rom. de Sallengre.
  • Dissertationes duæ, altera de balneis, altera de gladiatoribus, Helmstadt, (lire en ligne).
  • Apollo tuam fidem, sive litteratorum fatum ; accessit ejusdem epistola de obitu Dominici Molini, senatoris Veneti, Venise, 1636, in-16 de 43 pag. Les continuateurs de MorĂ©ri citent cet ouvrage, dont ils ne savent point, disent-ils, qu’il ait Ă©tĂ© fait mention ailleurs. La plupart de ces dissertations ont Ă©tĂ© souvent rĂ©imprimĂ©es, tant en Italie que chez l’étranger, surtout les deux livres Electorum, qui sont regardĂ©s comme son meilleur ouvrage. Quelques auteurs ont soupçonnĂ© qu’il les avait trouvĂ©s parmi les papiers de son oncle, et qu’il se les Ă©tait attribuĂ©s.
  • On conserve de lui en manuscrit plusieurs ouvrages inĂ©dits dans la bibliothèque de Sainte Justine, Ă  Padoue, entre autres un traitĂ© en 4 livres De funere christianorum, qui n’est point achevĂ© ; ses leçons sur ApulĂ©e, Tacite, JuvĂ©nal, Virgile, etc. ; les dissertations sur Tertullien, et un ouvrage curieux en sept livres, intitulĂ© Gymnastica sacra, seu duriores veterum christianorum ad corpus edomandum artes.

Ottavio Ferrari mourut à Padoue le , universellement aimé et regretté non-seulement pour son savoir, mais pour ses qualités morales et pour son caractère si conciliant et si doux, qu’on lui avait donné, selon le Dictionnaire historique italien de Bassano, les surnoms honorables de Pacifique et de Conciliateur.

Bibliographie

  • « Ferrari (Octave) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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