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Oséo

Oséo est une entreprise privée avec délégation de service public, qui finance les PME françaises pour l'emploi et la croissance : innovation, investissement, international, création et transmission. En , elle a été fusionnée avec CDC Entreprises, le FSI et FSI Régions pour créer la Banque publique d'investissement (Bpifrance)[1].

OSEO
logo de Oséo

CrĂ©ation (issue de l’ANVAR, la BDPME et de la Sofaris)
Forme juridique Établissement public à caractùre industriel et commercial (EPIC) - ODAC
SiĂšge social Maisons-Alfort
Drapeau de la France France
Direction Nicolas Dufourcq
Actionnaires Ministùre de l'Économie - bpifrance.
Activité Financement des entreprises
Produits En 2011 :

Innovation : 1,9 milliard d’euros mobilisĂ©s avec l’intervention d’OSEO.
Garantie : 9,1 milliards d’euros de prĂȘts garantis.
Financement : 11,7 milliards d’euros de financement mis en place en partenariat avec les banques et les organismes de fonds propres.
Court terme : 8,2 milliards d’euros de crĂ©ances financĂ©es
En 2011, 84 000 entreprises ont obtenu 31 milliards d'euros de financements, publics et privés, grùce à l'intervention d'OSEO.

Société mÚre Bpifrance
Effectif 1 775 collaborateurs, dont 1 000 rĂ©partis dans 37 directions rĂ©gionales.
Site web www.oseo.fr
Société précédente Oséo garantie (d) et Oséo financement

Avec un rĂ©seau de 1 000 employĂ©s rĂ©partis dans 37 directions rĂ©gionales, OsĂ©o est prĂ©sent sur tout le territoire et fonctionne en mode mutualiste depuis 2005 avec la fusion de prĂ©cĂ©dentes entitĂ©s ciblĂ©es « entreprises » (BDPME, Sofaris, Anvar, AII...).

OsĂ©o joue un rĂŽle contra-cyclique en particulier pour pallier les manques de financements durant les crises. Son action a Ă©tĂ© reconnue durant le plan de relance 2009 par le soutien apportĂ© Ă  l'Ă©conomie Ă  la suite de la crise des subprimes. Ses fonds d'intervention sont dĂ©sormais principalement dotĂ©s par le recours aux marchĂ©s financiers (et non aux impĂŽts) Ă  des conditions optimales (cotation triple A de l'Ă©tablissement) pour partager les risques financiers avec les entrepreneurs, les banques et investisseurs en capital. Le personnel d'OsĂ©o n'a pas le statut de fonctionnaire et se rĂ©munĂšre pour les 3⁄4 sur des commissions prĂ©levĂ©es sur les interventions.

Présentation

Statut

OsĂ©o est une sociĂ©tĂ© anonyme[2] dĂ©tenue par l’État (61,5 %) Ă  travers un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre industriel et commercial (EPIC), par la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations (27 %) et par les banques et assurances (9 %). Il est notĂ© triple A par Moody's[3] depuis .

OsĂ©o est prĂ©sent sur l'ensemble du territoire grĂące Ă  ses 37 directions rĂ©gionales. Il agit en appui tant des politiques nationales que rĂ©gionales et avec une mission d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.

Le premier prĂ©sident fondateur d'OsĂ©o fut Jean-Pierre Denis (CrĂ©dit mutuel Arkea), de 2005 Ă  2012. Depuis le , Nicolas Dufourcq est le PrĂ©sident du Conseil de l'Ă©tablissement public BPI-Groupe[4]. L’établissement public BPI-Groupe est le nom de l’établissement public OSEO[5]. Nicolas Dufourcq devient donc statutairement prĂ©sident d’OSEO, future branche financement de bpifrance. Il succĂšde Ă  François Drouin[6]. La prĂ©sidence de la "BPI", rassemblant Oseo, le FSI et CDC Entreprises, est assurĂ©e par Jean-Pierre Jouyet, puis Pierre-RenĂ© Lemas.

Nicolas Dufourcq (ex-directeur financier de Cap Gemini et ex-directeur de Wanadoo France Telecom) en est le directeur général exécutif.

Historique

Oséo financement, ex-BDPME, était une société anonyme française de nature bancaire, qui coexistait avec Oséo Innovation (société anonyme, ex-Agence nationale de valorisation de la recherche) et Oséo Garantie (société d'économie mixte, ex-Sofaris).

Les produits d’exploitation d'OsĂ©o financement Ă©taient essentiellement constituĂ©s de marges d’intĂ©rĂȘts (politique de taux sur les prĂȘts accordĂ©s) et de commissions[7]. Ses ressources d’intervention Ă©taient empruntĂ©es (Ă  des taux plus ou moins Ă©levĂ©s) habituellement sur les marchĂ©s financiers (Ă©galement auprĂšs de la Banque europĂ©enne d'investissement et de la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations) pour l'activitĂ© de cofinancement classique par prĂȘts bancaires[8].

Le cofinancement (prĂȘts couplĂ©s aux prĂȘts accordĂ©s par les banques) ne bĂ©nĂ©ficiait pas de dotations publiques et puisait ses ressources de son propre produit net bancaire, Ă  la diffĂ©rence du soutien Ă  l'innovation et de la garantie des prĂȘts bancaires qui bĂ©nĂ©ficiaient de fonds spĂ©cifiques. Cette situation a contraint l'Ă©tablissement Ă  se tourner vers les entreprises emprunteuses prĂ©sentant des ratios suffisants de solvabilitĂ© pour limiter les Ă©ventuels risques de non remboursements de crĂ©dits.

Au premier semestre 2009, le résultat d'exploitation d'Oséo financement a fondu de 43 % à 28,4 millions d'euros, principalement en raison de son implication dans le plan de relance : coût du risque, augmentation des garanties accordées et rétribution plus élevée de la prime de risque, dans une conjoncture plus difficile[9].

Fin 2010, OsĂ©o est issu de l'absorption d'OsĂ©o Innovation et d'OsĂ©o Garantie par OsĂ©o financement. La spĂ©cificitĂ© des trois mĂ©tiers (innovation, financement et garantie) a Ă©tĂ© maintenue lors de cette fusion. Les activitĂ©s de garantie des prĂȘts et investissements de capital risque cohabitent dĂ©sormais directement avec les activitĂ©s de financement bancaire et de soutien Ă  l'innovation de la sociĂ©tĂ© OsĂ©o.

Tutelles

OsĂ©o est placĂ© sous la tutelle du ministĂšre de l'Économie, des Finances et de l’Industrie et du ministĂšre de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche.

Partenariats publics comme privés

Par construction, OsĂ©o n’agit jamais seul. Il se positionne non pas en concurrent, mais comme un partenaire des Ă©tablissements financiers : il ne prend pas la place du marchĂ©, mais complĂšte son action lĂ  oĂč le poids du risque nĂ©cessite l'intervention publique.

OsĂ©o collabore ainsi avec l’ensemble des acteurs publics et privĂ©s qui accompagnent le dĂ©veloppement des entreprises : RĂ©gions, pĂŽles de compĂ©titivitĂ©, incubateurs, Ă©tablissements bancaires, capitaux-risqueurs


Activité

OsĂ©o finance la croissance des PME via ses trois mĂ©tiers : innovation, garantie et co-investissement. Sa prioritĂ© concerne les trois principaux moteurs de croissance des entreprises : l’innovation, l’investissement et l’international[10].

Financement de l'innovation

OsĂ©o cofinance et accompagne les projets d’innovation[11] ayant des perspectives concrĂštes de commercialisation : de nouveaux produits, de nouveaux procĂ©dĂ©s ou de nouveaux services. Ce sont des projets leaders, avec un niveau Ă©levĂ© d’innovation (tant technique que servitielle) au regard de la concurrence et de la communautĂ© Ă©co-scientifique ; justifiant un partage du risque avec les pouvoirs publics pour dĂ©clencher l'effet de levier nĂ©cessaire auprĂšs des financements privĂ©s. L'aide directe ou le prĂȘt Ă  taux 0 ainsi attribuĂ© est assujetti Ă  un suivi rigoureux qui permet une traçabilitĂ© de l'impact du financement dĂ©cidĂ© par la puissance publique sur l'Ă©conomie rĂ©elle. Une communication permanente par des tĂ©moignages est entretenue avec des Ă©tudes sectorielles annuelles afin de rendre compte des projets accompagnĂ©s au service de l'Ă©conomie nationale.

Le soutien d’OsĂ©o se traduit par des subventions (pour la crĂ©ation d'entreprise, les phases de faisabilitĂ© de projet) puis par des avances (sur CIR) ou prĂȘts pour cofinancer les programmes stratĂ©giques d'innovation des entreprises. OsĂ©o est aussi chargĂ© des qualifications « Entreprise Innovante » pour l'accĂšs aux FCPI[12] (investissement en capital dĂ©fiscalisĂ©), selon des critĂšres dĂ©finis par le code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts et le code de la recherche[13].

Les fonds utilisĂ©s pour soutenir les entreprises innovantes sont de moins en moins issus de ressources publiques. Les activitĂ©s de bpifrance dans ce domaine se concentrent sur la mise en place de prĂȘts avec taux d'intĂ©rĂȘt. Le crĂ©dit d'impĂŽt recherche, moins contrĂŽlĂ© par les institutions europĂ©ennes, est devenu un instrument de financement indirect des programmes d'innovation. Et les pertes fiscales relatives Ă  ce dispositif limitent la mise en place de fonds publics d'aide directe et de suivi des contreparties.

Le co-investissement aux cÎtés des banques

Il s’agit de prĂȘts Ă  moyen ou long terme, de crĂ©dit-bail... OsĂ©o intervient aux cĂŽtĂ©s de ses partenaires bancaires, en partage du risque et en analyse de projets. Les contrats de dĂ©veloppement participatif financent les phases aval des programmes innovants (investissements industriels et commerciaux, rachats d'entreprises, fusions...), en complĂ©ments de prĂȘts bancaires ou d'apports en fonds propres. Ils sont rĂ©servĂ©s aux entreprises plus matures, de taille intermĂ©diaire. Ces CDP doivent en effet permettre un taux de remboursement optimal en raison de la spĂ©cificitĂ© du financement du grand emprunt, sur les marchĂ©s financiers.

La garantie des financements bancaires

Le mĂ©tier de la garantie[14] facilite l’accĂšs des projets les plus risquĂ©s au crĂ©dit bancaire et au capital-risque. OsĂ©o s’appuie sur des fonds de garantie dotĂ©s par la ressource publique. Ces fonds sont dĂ©diĂ©s Ă  des finalitĂ©s dont le risque est Ă©levĂ© (crĂ©ation, innovation, international, transmission, etc.), tout en s'appuyant sur une assise financiĂšre stable de l'entreprise (niveau important de fonds propres, croissance de l'activitĂ©...). La garantie n'est dĂ©clenchĂ©e qu'en dernier recours, sur une partie seulement du prĂȘt accordĂ© par la banque (autour de 50 %).

Missions supplémentaires

Participation au plan de relance de 2008-2010

Le ministĂšre de l'Économie, des Finances et de l’Industrie s'est appuyĂ© sur OsĂ©o pour mettre en Ɠuvre le plan de relance PME de 2008 et faciliter ainsi l'accĂšs des entreprises au crĂ©dit bancaire et le renflouement des trĂ©soreries. Cet appui s’est terminĂ© en .

Programme d’investissements d’avenir

Oséo est, depuis 2010, un des acteurs du programme d'investissements d'avenir[15]. Les 2,44 milliards d'euros attribués à Oséo se répartissent ainsi[16] :

  • 1 milliard d'euros pour les contrats de dĂ©veloppement participatifs + 1 milliard d’euros annoncĂ© par Nicolas Sarkozy en [17];
  • 500 millions d'euros pour la mise en place de prĂȘts verts bonifiĂ©s ;
  • 300 millions d'euros pour les projets structurants des pĂŽles de compĂ©titivitĂ©s ;
  • 300 millions d’euros pour le renforcement de la compĂ©titivitĂ© des PME et des filiĂšres stratĂ©giques industrielles ;
  • 200 millions d'euros pour des aides Ă  la rĂ©industrialisation ;
  • 140 millions d’euros pour l’augmentation des fonds propres d’OsĂ©o.

À cela s'ajoute une recapitalisation d'OsĂ©o (440 millions d'euros, dont 300 millions d'euros par les bonus bancaires).

Le Rescrit du CrĂ©dit d’impĂŽt recherche (CIR)

Une entreprise qui a un projet de R&D peut bĂ©nĂ©ficier du crĂ©dit d’impĂŽt recherche. Pour sĂ©curiser l’éligibilitĂ© au CIR de son programme de dĂ©penses de recherche auprĂšs de l’administration fiscale, l’entreprise peut dĂ©sormais adresser directement sa demande de rescrit Ă  OsĂ©o.

Polémiques

Plusieurs bĂ©nĂ©ficiaires de PCE[18] (PrĂȘt Ă  la CrĂ©ation d'entreprise) sous garantie d'État via OsĂ©o, ont dĂ» rembourser intĂ©gralement les sommes empruntĂ©es, parfois sous hypothĂšque judiciaire, doutant ainsi de la rĂ©elle opportunitĂ© de l'offre prĂ©sentĂ©e par OsĂ©o[19]. Cette polĂ©mique concerne le mĂ©canisme de la garantie des prĂȘts dont bĂ©nĂ©ficient les banques auprĂšs d'OsĂ©o pour la catĂ©gorie bien particuliĂšre des crĂ©ations d'entreprise. Sans cette garantie presque aucune banque n'accepterait de prĂȘter Ă  un crĂ©ateur d'entreprise, car ce dernier, au dĂ©marrage, ne permet de s'assurer d'un remboursement. La garantie n'est actionnĂ©e qu'en tout dernier recours. Le PCE distribuĂ© par le rĂ©seau bancaire privĂ©, est bien un crĂ©dit remboursable et non une aide publique.

Notes et références

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