Oris
Oris est une manufacture horlogère suisse indépendante de luxe fondée en 1904.
Oris | |
Création | 1904 1982 |
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Fondateurs | Paul Cattin, Georges Christian |
Personnages clés | Rolf Portmann, Ulrich W. Herzog |
Forme juridique | société anonyme |
Siège social | Hölstein Suisse |
Produits | Commerce de montres |
Filiales | Saros AG, Siro |
Site web | https://www.oris.ch |
Historique
À partir de la fabrique de montres Lohner & Co, deux horlogers loclois, Paul Cattin et Georges Christian fondent en 1904 la fabrique horlogère Oris Watch & Co dans le village Bâlois de Hölstein (BL) en Suisse[1]. En 1911, la firme donne du travail à plus de 300 personnes et participe à la croissance industrielle du lieu, qui entraîne une augmentation massive de la population aux XIXe et XXe siècle. La société horlogère entretient des relations étroites avec le monde du sport automobile, de la musique, des arts, de l'aviation et de la plongée. Après le décès de Georges Christian, en 1927, l'entreprise est transformée en société par actions[2].
Dans les années 1960, Oris donne du travail à 800 personnes. Elle rejoint en 1970 la holding ASUAG, qui la confine dans le segment des montres bon marché. En 1982, sous l'impulsion du président Rolf Portmann et du directeur général Ulrich W. Herzog, la Société est rachetée par ses cadres et retrouve son indépendance et devient Oris SA[1].
La marque reste à ce jour l'un des rares fabricants indépendants de groupes tels que Swatch ou Richemont[3].
Activité
Oris produit actuellement quatre gammes de montres : culture, aviation, plongée, sport automobile. Elle est l'une des très rares marques d'horlogerie suisse à ne plus proposer de modèles à quartz depuis de nombreuses années[4], mais uniquement des montres mécaniques.
Elle produit également sous la marque 'Saros' de très petites séries de montres promotionnelles de luxe à la demande de grosses entreprises pour des occasions très particulières. Ces montres fabriquées à Hölstein sont uniquement reconnaissables par les inscriptions au dos, le cadrant étant pleinement dédié au sujet de la promotion. Les mouvements de ces montres "sur mesure" sont majoritairement à quartz, fabriqués en suisse.
Les grandes dates
1938 : Oris présente la « Pointer date » et son fameux calendrier à aiguille centrale ainsi que la grosse couronne de remontoir (big crown) destinée aux aviateurs portant des gants[5]. Constamment réédité et décliné, ce modèle est l'image de marque de l'entreprise.
1952 : Oris propose le calibre 601, doté d'un remontage automatique et de l'affichage de la réserve de marche.
1966 : arrivée du calibre 645 automatique doté de 25 rubis et d'un échappement à ancre.
1968 : le calibre 652 reçoit une certification de chronomètre.
1982 : année du tournant. Après avoir produit des montres à bas coût, notamment à quartz, Oris oriente sa gamme vers des montres design, animées par des mouvements mécaniques de qualité, vendues à des prix compétitifs.
1991 : arrivée du calibre 581 à complication avec phase de lune, jour, date et second fuseau horaire.
1999 : Oris propose une nouvelle mouture de la BC-3 big crown (type aviation) avec un boîtier en acier brossé. Avec l'écurie de course Williams F1, Oris propose depuis 2003, sous l'appellation « F1 » et « TT » une série de montres dédiées à l'automobile.
2011 : la marque inaugure la ligne de produits qui portera ses ventes durant plusieurs années, les montres de plongée Aquis[6]. Elles seront déclinées en moult éditions spéciales ainsi qu'en variantes GMT, chronographe ou boitier en bronze[7].
2015 : Oris Divers Sixty-Five, une gamme de plongeuses complémentaire inspirée des années '60[8].
2020 : l'arrivée d'un mécanisme exclusif, le Calibre 400, permet à la marque de se distinguer du marché des plongeuses ETA/Sellita avec un mécanisme performant, une réserve de marche de 5 jours, des propriétés anti-magnétiques ainsi qu'une garantie de 10 ans[9]. Oris souhaite ainsi concurrencer des marques comme Tudor[10] et TAG[11] sur le terrain des plongeuses haut de gamme.
Productions
La gamme actuelle Oris s'articule comme suit : Aquis et Divers Sixty-five (plongée), Propilot et Propilot X (aviation/sport), Big Crown (vintage), Rectangular, et Atelier (montres habillées).
Les nouveautés (2022)
Aquis Dat Watt Limited Edition, Aquis Pro Date Cal. 400 (plongeuse pro), Oris Divers Sixty-Five ‘Cotton Candy’ (boitier bronze, couleurs variées)[12], PROPILOT X Calibre 400[13].
Oris et le cinéma
Les montres Oris sont apparus aux poignets de différents acteurs et actrices :
- Keanu Reeves dans Constantine (2005),
- Meg Ryan dans Kate et Léopold (2002),
- Sam Neill dans Jurassic Park 3 (2001),
- Gwyneth Paltrow dans Un amour infini (2000),
- Nicolas Cage dans 8 millimètres (1999),
- Ben Chaplin dans Les Âmes perdues (1999),
- Harrison Ford dans L'Ombre d'un soupçon (1999),
- Julianne Moore dans Magnolia (1999),
- Tommy Lee Jones dans Batman Forever (1995)
Notes et références
- « L'histoire de la marque de montres ORIS », sur VOGTIME (consulté le )
- (en-US) Brandon Baines, « A Brief History Of Time: Oris's Complete Brand History (1904–2021) », sur Fratello Watches - the magazine dedicated to watches, (consulté le )
- (en) « Swiss Watchmaker Oris Reports Sales Still Below 2019 Levels », sur The Business of Fashion (consulté le )
- Dans les années 1970, Oris a produit des montres à quartz pas chères, mais a vite été supplanté par la production asiatique. Réf : histoire d'Oris, http://www.oris.ch/fr/history/1970
- Magazine en ligne Calibre, sur le site calibremagazine.com.
- « Celebrating 10 Years of ORIS AQUIS », sur Watch Specialists (consulté le )
- (en-US) Jorg Weppelink, « Top-5 Oris Limited Edition Dive Watches Connected To Life In The Water », sur Fratello Watches - the magazine dedicated to watches, (consulté le )
- « Evolution of the Oris Divers Sixty-Five », sur revolutionwatch.com (consulté le )
- (en-GB) swisswatches, « Oris Aquis Date Calibre 400 41.5 mm in blue, anthracite and green », sur Swisswatches Magazine, (consulté le )
- (en-US) Thomas Van Straaten, « Sunday Morning Showdown: Tudor Black Bay S&G Vs. Oris Aquis Date Calibre 400 », sur Fratello Watches - the magazine dedicated to watches, (consulté le )
- (en-US) Ethan Richardson, « Oris vs Tag Heuer: Brand Comparison », sur Exquisite Timepieces, (consulté le )
- (en-US) « Oris Novelties from Watches and Wonders 2021 », sur ISOCHRONO, (consulté le )
- Nicolas Amsellem, « ORIS : NOUVEAUTÉS 2022 », sur Les Rhabilleurs, (consulté le )
Liens externes
liens connexes
- Thomas Schibler (trad. Walter Weideli), « Hölstein » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Philippe Hoffmann (trad. Pierre-G. Martin), « Waldenburg (district) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Gabrielle Schmitt-Ott, « Christian Georges » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .