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Oric Atmos

L'Oric Atmos est le deuxième ordinateur de la firme Oric. Commercialisé à partir de 1984, il reprend la base de l'Oric-1 en remplaçant son clavier par un modèle offrant un toucher plus conventionnel permettant une saisie plus rapide, et en corrigeant quelques bugs de sa ROM. Il sera élu ordinateur de l'année en 1984[1].

Oric Atmos
Fabricant
Tangerine Computer Systems puis Eureka Informatique Ă  partir de 1985
Famille
Date de sortie
Date de retrait
1987
Fonctions
Type
Génération
Unités vendues
120 000
Environnement
Oric Extended Basic v1.1
Entrées
Clavier QWERTY
Connectique
Sortie RGB Péritel (Scart), port parallèle, port d'extension, port lecteur de cassette audio.
Écran
Caractéristiques
Alimentation
Alimentation externe 9V
Processeur
Processeur sonore
MĂ©moire
16 ou 48 ko
Stockage
Système d'exploitation
Oric DOS
Compatibilité
Oric-1
Mesures
Dimensions
28 x 17.5 x 5.5 cm
Masse
1 kg environ

Historique

Un correctif de l'Oric-1

Le problème majeur de l'Oric-1 était son clavier « semi-mécanique à pivot ». Les claviers des micro-ordinateurs grand public étaient loin d'égaler ceux des modèles professionnels car pour des raisons de coûts ils n'utilisaient généralement qu'une simple membrane plastique (comme sur le ZX-81) surmontée éventuellement de touches en gomme. Le clavier de l'Oric-1 était qualifié de semi-mécanique car ses touches étaient en plastique rigide, ce qui était un progrès indéniable, mais d'un usage restant moins pratique qu'un vrai clavier mécanique. L'Oric-Atmos règle le problème no 1 de l'Oric 1 grâce à son clavier mécanique. Il règle également quelques bugs dans sa mémoire morte touchant le chargement cassette ainsi que le Basic intégré (le Tangerine Basic produit par Microsoft passe de la version 1.0 à la 1.1[2]), mais qui se révèleront à double tranchant, certains programmes Oric-1 ne tournant plus sur l'Atmos. Hormis l'aspect du boitier, le reste de la machine est presque identique.

Commercialisation

Le fabricant anglais table sur une vente de « 350 000 exemplaires pour 1984 Â»[3].

La commercialisation de l'Atmos est accompagnée d'extensions en option :

  • un lecteur de disquettes 3 pouces « Microdisc » ;
  • une imprimante traçante 4 couleurs ;
  • un modem.

Les ventes de Atmos atteignent 27 000 unitĂ©s entre fĂ©vrier et [4].

Les premières versions de l'Atmos ont été handicapées par un chargement des cassettes peu fiable. Souhaitant améliorer la fiabilité de la lecture des cassettes de l'Oric-1, un correctif avait été appliqué sur la ROM v1.1 de l'Atmos qui s'est finalement avéré défectueux en provoquant des erreurs de chargement lors de la synchronisation du signal, qui rendait l'Atmos au contraire moins fiable que l'Oric-1[5]. Ce bug a été corrigé discrètement par la suite, sans modification du numéro de version de la ROM. Il existe donc plusieurs versions de la ROM 1.1.

Les baisses de prix successives, de 1 990 FF Ă  990 FF, contribuent grandement Ă  son succès en France oĂą il est Ă©lu ordinateur de l'annĂ©e en 1984.

En 1985, l'Atmos est, par son aspect, son gabarit, son positionnement et son prix, l'un des concurrents les plus directs du Thomson MO5.

Le parc d'Atmos en France aurait atteint 120 000 unitĂ©s, ce qui constitue un beau succès. NĂ©anmoins les ventes cumulĂ©es de l'Atmos et de l'Oric-1, autour de 230 000 unitĂ©s, sont loin d'Ă©galer celle de son concurrent ZX Spectrum et surtout le Commodore 64.

Un second souffle ?

Le lecteur de disquettes Oric "Microdisc" au format 3 pouces est particulièrement onĂ©reux : Ă  3 600 FF il coĂ»te plus de trois fois le prix de l'ordinateur lui-mĂŞme.

Des lecteurs de disquettes concurrents sont proposés :

  • D'abord par la sociĂ©tĂ© TRAN, de La Valette-du-Var, dont le modèle porte le nom de Jasmin suivi du Jasmin II qui a la particularitĂ© de pouvoir accĂ©der aux deux faces d'une disquette sans la retourner ; ces disquettes sont au format 3" comme celles des lecteurs Amstrad (lecteur DD1 connectable Ă  l'Amstrad CPC 464, lecteur intĂ©grĂ© au CPC 664 et au CPC 6128).
  • Enfin, en , la firme allemande MSE de DĂĽsseldorf propose un lecteur de disquette 5ÂĽ" pour cette machine. TRAN, pour sa part, annonce une carte destinĂ©e Ă  rendre l'Oric, Ă©quipĂ© du lecteur Jasmin, 100 % compatible avec l'IBM PC. VoilĂ  qui, commente le magazine ThĂ©oric non sans malice, « va donner un nouveau souffle Ă  l'Atmos ».

DĂ©clinaisons rares

  • Nova 64, version yougoslave de l'Atmos. La seule variation par rapport Ă  l'Atmos 48 Ko en clavier "Qwerty" concernait l'Ă©tiquette, dont le nom "64" provenait simplement de l'addition des 48 Ko de RAM aux 16 Ko de ROM[6]. Ce changement de nom Ă©tait peut-ĂŞtre destinĂ© Ă  laisser penser qu'il y avait 64 ko de RAM utilisateur et d'apporter un avantage concurrentiel.
  • Informatique & Nature, l'Ă©diteur de Nibble, propose un concurrent, l'Atmos 2, une sorte de mini-Telestrat qui se raccorde au Minitel.

Spécifications techniques

Matériel

Les spécifications sont identiques à celles de l'Oric-1 hormis le clavier.

Ports d'extensions
  • Processeur : MOS Technology 6502A Ă  1 MHz
  • MĂ©moire RAM : 48 ko[7] (le modèle 16 ko n'a quasiment pas Ă©tĂ© vendu en France).
  • MĂ©moire ROM : 16 ko[8]
  • Clavier semi-mĂ©canique Qwerty, avec touche supplĂ©mentaire Funct.
  • Affichage mode texte : 25 lignes de 40 caractères de 6 Ă— 8 pixels en 8 couleurs (2 couleurs maxi par caractère) + mode inversĂ© (8-numĂ©ro courant), permettant d'en ajouter 2. Les 2 bits de poids forts de l'octet servant Ă  dĂ©finir les modes, inverse et attribut)[9].
  • Affichage mode graphique : 240 Ă— 200 pixels en 8 couleurs (maxi 2 couleurs sur 6 pixels). Les 3 dernières lignes du bas de l'Ă©cran sont en mode texte.
  • Sortie vidĂ©o RGB + adaptateur PĂ©ritel.
  • Sortie vidĂ©o modulĂ©e Pal.
  • Port parallèle 20 broches : permettant de connecter une imprimante ORIC 4 couleurs "MCP-40".
  • Port d'extension 34 broches : (pour lecteur de disquette, ou modem, etc.
  • Stockage : port d'entrĂ©es/sorties DIN 7 broches pour la connexion d'un lecteur de cassettes.
  • Son : 3 voies mono, sur 8 octaves et un gĂ©nĂ©rateur de bruit blanc via processeur sonore General Instrument AY-3-8912, sortant sur haut-parleur intĂ©grĂ© ou sur sortie PĂ©ritel.
  • Connecteur d'alimentation DC 9V 600mA (extĂ©rieur nĂ©gatif, centre positif)

Extensions

Toutes celles de l'Oric-1 auxquelles s'ajoutent :

Note : l'Oric-1 48 ko comme l'Oric Atmos 48 ko possèdent en réalité 64 Ko de RAM, mais 16 Ko sont masqués par la ROM et inaccessibles à l'utilisateur qui ne peut donc se contenter que de 48 Ko. Néanmoins, lors de l'utilisation d'un lecteur de disquettes, un dispositif sur le bus d'extension permet d'utiliser les 16 ko masqués en substitution de la ROM pour un charger un autre Basic ou l'Oric-Dos[10].

Logithèque

Livres

  • Au cĹ“ur de l'Oric Atmos[11], Gilles Bertin, Ă©d. Cobra Soft, 144 pages, 1984

Émulateurs

Il existe un grand nombre d'émulateurs disponibles gratuitement sur beaucoup de systèmes d'exploitation[12].

Références

  1. « Oric 1 – 1983 », sur Informatique Annecy et agglomération 2A à Zaide assistance Informatique (consulté le ).
  2. Plusieurs sites cités en référence indiquent par erreur que l'Atmos possède un Basic v1.0, mais il suffit d'allumer l'Atmos pour voir qu'il affiche "Oric extended Basic v1.1". C'est l'Oric-1 qui possède un "Oric extended Basic v1.0".
  3. Théoric n°1, avril 1984, page 23.
  4. Théoric n°3, septembre 1984, page 10 (source Oric France).
  5. Théoric n°3, septembre 1984, page 18.
  6. Old Computers.com
  7. [html] « Oric Atmos, Spécifications »
  8. (en) http://www.old-computers.com/museum/computer.asp?st=1&c=79 Oric Atmos
  9. (en) John Scriven, chap. 9 « Advanced Graphics », dans ORIC-1 Basic Programming Manual, Oric Products International Ltd., Sunshine Publication Ltd., , p. 91
  10. Théoric n°3, septembre 1984, page 20.
  11. « L'Atmos à cœur ouvert », Théoric,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  12. « Emulation Tangerine Oric-1 et Atmos - Liste des Emulateurs Tangerine Oric-1 et Atmos », sur Emu-France (consulté le )
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