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Organisations progressistes de Suisse

Les Organisations progressistes de Suisse (en allemand POCH) ont été fondées officiellement en 1971[1] dans la foulée du mouvement contestataire étudiant de Mai 68. La dernière section cantonale, celle de Bâle-Ville, est dissoute en 1993[1]. Les Organisations progressistes de Suisse ont été représentées durant 12 ans au parlement fédéral (Conseil national) et ont eu des élus dans huit parlements cantonaux[1].

Histoire

Les Organisations progressistes de Suisse sont nées de la révolte estudiantine au lendemain de mai 1968. Situées à la gauche du Parti socialiste[2], elles s’implantent notamment à Bâle et à Zurich, mais aussi à Berne, Soleure, Schaffhouse et à Lucerne. L'implantation en Suisse romande est plus difficile, probablement en raison de la présence plus forte du Parti du travail[2].

En 1971, les Organisations progressistes de Suisse lancent une initiative populaire demandant l'introduction de la semaine de 40 heures. Elle sera rejetée par le peuple le .

En 1977, les premières dissensions apparaissent, avec la création d’organisations davantage préoccupées par l’émancipation de la femme.

En perte de vitesse, le parti se démarque, en 1983, du marxisme-léninisme[1]. En 1987, la section de Lucerne est la première à être dissoute. Toutes les autres le seront entre 1987 et 1993[1]. La dernière section cantonale, celle de Bâle-Ville, est en effet dissoute cette année-là[3]. Trois sections, celles de Lucerne, Bâle-Campagne et Berne, rejoignent les Verts en bloc[2]. Dans les autres cantons, de nombreux militants et élus rejoignent les Verts et le Parti socialiste.

RĂ©sultats obtenus par le parti lors des Ă©lections au Conseil national

  • 1971 : 0,09 % des suffrages
  • 1975 : 0,99 % des suffrages
  • 1979 : 1,70 % des suffrages - 2 Ă©lus (Groupe parlementaire avec le Parti suisse du Travail)
  • 1983 : 2,23 % des suffrages - 3 Ă©lus (Groupe parlementaire avec le Parti suisse du Travail)
  • 1987 : 1,26 % des suffrages - 3 Ă©lus (Apparentement des listes avec l’Alliance Verte)

Ces chiffres, rapportés au niveau national, ne rendent pas compte du poids électoral des POCH à l'échelle des cantons où elles se présentent.

Notes et références

  1. Bernard Degen / RHD, « Organisations progressistes (POCH) », sur HLS-DHS-DSS.CH (consulté le )
  2. « La Suisse dit adieu à ses derniers élus "progressistes" », Journal de Genève,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  3. « Dissolution du mouvement POCH », Journal de Genève,‎ (lire en ligne)
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