Olivier Martinet
Olivier Martinet (XVIIe siècle-?) est un architecte français du XVIIe siècle du Comté de Laval.
Olivier Martinet | |
Entourage familial | |
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Père | Jean Martinet |
Mère | Renée Bellier |
Biographie
Origines
Il est le fils de Jean Martinet et Renée Bellier (les Bellier sont liés à plusieurs architectes). Il est aussi affilié à la famille des Langlois[1].
Architecte
Un soir de la Fête-Dieu 1645, au bout du faubourg Saint-Martin de Laval, une rixe a lieu entre Jean, Michel Langlois et Olivier Martinet d'un côté et les architectes François et Pierre Vignier de l'autre mais la plainte est retirée, et on se réconcilie. Une autre fois, en 1666, François Langlois est accusé d'avoir blessé dans une querelle Jacques Chevreul, maître serrurier.
Il habite à Vitré en 1647 quand il a son premier marché connu signé à Laval[5] pour construire le maître-autel de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Joie d'Hennebont[6] Il participe la même année à l'adjudication du maître-autel de l'église Saint-Martin de Vitré qu'il remporte contre les Langlois[7], et le marbrier Julien Lecomte[8] Il ne respecte cependant pas les délais prévus[9] et achève la réalisation en 1649[10]. Il commande en 1647 à nouveau du marbre noir d’Argentré à Rochereau et Cuvelier qui doit être livré à Nantes.
En 1650, il construit un autel à l'église Saint-Colomban de Quimperlé[11]. En 1653[12], il est au Port-Louis où il construit les autels de l'église Notre-Dame[13].
Le , il habite à Hennebont, et vient à Laval régler ses comptes de marbre avec Michel Rochereau. Au même moment, il élève[14] trois beaux retables lavallois à Séglien[15], Ploërdut et Locmalo. Le , il demeure à Auray[16], où il construit un autel à l'église Saint-Gildas d'Auray.
Il élève ensuite un autel dans une chapelle latérale de l'église des Dominicains de Rennes. Il retourne ensuite à Port-Louis, où les travaux semblent épisodiques. C'est sans doute à la même époque qu'il élève le maître-autel et deux retables latéraux dans l'église de Carnac, qu'il termine en 1659.
En 1660, il construit le retable du maître-autel de Brélévenez, puis en 1667, celui de Laniscat. De 1668 à 1670 ou 1672, il élève un retable à l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-du-Doigt[17]. En 1672, il fait transporter de Nantes au château du Taureau et au hâvre de Pontrieux du marbre et du tuffeau[18]. Jacques Salbert pense qu'un retable a été construit dans la chapelle du château du Taureau, et que le reste du matériel sert à l'établissement du retable de Guingamp[19].
En 1672, il travaille à la construction du maître-autel de l'abbaye de Beauport[20]. En 1679, Martinet réalise le retable de Tressignaux, puis sans doute aussi à Guingamp en 1680. Le retable de Bréhat est aussi attribué[21] à Olivier Martinet.
Notes et références
- Sa parenté est attestée par un acte notarié de 1639 qui le mentionne comme proches parents des enfants mineurs de deffunts Jean Martinet et Renée Bellier. « Olivier Martinet », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), tome II, p. 794.
- Il est établi au Faubourg du Pont-de-Mayenne au début du XVIIe siècle à Laval. Il travaille à l'église Saint-Vénérand de Laval où il construit au moins un grand jubé détruit en 1697, et une chaire et deux autels, ceux de Notre-Dame et de Sainte-Suzanne, aux deux extrémités du jubé. Son frère François était aussi sans doute architecte, et assisté son frère dans ses chantiers. Son origine est inconnue que ce soit de l'Abbé Angot ou de Célestin Port. Il est candidat en 1624 à la succession de Germain Gaultier au Palais du Parlement de Bretagne. En 1627, son nom figure dans la requête de Thomas Poussin parmi plusieurs architectes dont Léonard Malherbe qui auraient travaillé pour Poussin. En 1629, il est installé à Vitré où il meurt le 2 juillet 1630.
- Son nom est parfois écrit Beslier ou Bellice semble avoir été plus sculpteur et marbrier qu'architecte. Son nom est associé à des marchés de marbre.
- Jeanne Barais, épouse de Tugal Caris, est sa sœur
- Il commande 20 colonnes, 8 balustres et du marbre plat aux marbriers Rochereau et Cuvelier.
- Ce retable est aujourd'hui disparu.
- Représenté par François Langlois, leur frère, marchand de grains.
- Olivier Martinet aussy architecte a misé le dit autel a mil livre auquel comme plus rabaissant par l'advis de la plus grande partie desdits paroissiens a esté la dite entreprise adjugée.
- Un an.
- Paris-Jallobert, Journal historique de Vitré, p. 137.
- - Retable de l'église Saint-Colomban de Quimperlé. Martinet dirige une équipe de maçons et de sculpteurs locaux (Berard, Bonnier, Chève, Le Poix). Il fait exécuter des statues par le sculpteur Jacob Le Roy, célèbre pour ses statues en marbre et terre cuite.
- Selon J.-M. Richard.
- Ils sont bénis en 1655. Ces autels sont aujourd'hui disparus. On peut les voir dans une photographie de H.-F Buffet Le vieux Port-Louis, p. 144.
- Ces retables ne sont ni datés, ni signés, mais pour Jacques Salbert caractéristiques de son œuvre.
- Ce retable est parfois attribué de façon erronée à Tugal Caris.
- Selon l'acte de vente de maison à Avesnières.
- Il est détruit par un incendie au XXe siècle. Il en reste des photographies. Jacques Salbert indique qu'il avait une place originale dans le retable lavallois par sa double convexité des ailes encadrant le grand tableau central en retrait.
- trois cents de tuffeau, 6 colonnes de marbre de 7 pieds, 4 colonnes de 6 pieds, 2 de 5, 18 demi balustres
- Attribué à Olivier Martinet par Hervé du Halgouët, Les retables de chevet au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, dans Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, tome XXII, 1947, p. 16-32, voir p. 21.
- Ce retable est aujourd'hui détruit. Il était orné de 6 colonnes de marbre et de 3 statues, et l'ensemble avait coûté 4000 livres.
- Par R. Couffon.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- Jules-Marie Richard, Les constructeurs de retables, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
- Jacques Salbert, Ateliers de retabliers Lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : Études historiques et artistiques, Presses universitaires de Rennes, 1976.