Observatoire des sciences de l'univers
En France, un observatoire des sciences de l'univers (OSU) est un regroupement de laboratoires chargé de conduire des observations de longue durée dans le domaine des sciences de l’univers (astronomie, physique du globe, océanographie, environnement).
Création et statut
Les observatoires des sciences de l’univers sont des écoles internes aux universités[1]. Ils sont associés à l’institut national des sciences de l'univers du Centre national de la recherche scientifique.
L’Observatoire de Paris et l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) ont le statut de Grand établissement (une des catégories des EPSCP)[2], et l’Observatoire de la Côte d'Azur (OCA) celui d'Établissement public à caractère administratif[3].
Chaque OSU est le siège d’une unité mixte de service (UMS). Cette UMS, qui a le même directeur que l’OSU lui-même, est une structure à laquelle peuvent être affectés des personnels techniques et des crédits de ses deux tutelles (un établissement d’enseignement supérieur et un organisme de recherche).
Missions
Les OSU ont pour mission de contribuer aux progrès de la connaissance par[4] :
- l'acquisition de données d'observation ;
- le développement et l'exploitation de moyens appropriés ;
- l'élaboration des outils théoriques nécessaires ;
- (en géophysique) la surveillance et la prévision des phénomènes naturels ;
- (en océanographie) la mise en place de programmes pour l'exploitation et la protection du milieu océanique.
Ils sont également chargés :
- de fournir des services liés à leurs activités de recherche ;
- d'assurer la formation des Ă©tudiants et des personnels de recherche ;
- d'assurer la diffusion des connaissances ;
- d'activités de coopération internationale.
Moyens
Un OSU émarge au plan quadriennal de son université (ou autre établissement d’enseignement supérieur) et reçoit, via son UMS, des crédits de l’INSU destinés à financer les tâches d’observation. Des programmes particuliers (tels les « mi-lourds ») financent ou cofinancent l’acquisition de matériels scientifiques coûteux.
Les personnels des OSU sont essentiellement des personnels universitaires (professeurs, maîtres de conférences et BIATOSS) et des personnels de recherche (directeurs de recherche, chargés de recherche et ITA). Mais il existe aussi des personnels de statut particulier, les astronomes et physiciens (de corps équivalent aux professeurs d’université et directeurs de recherche) et les astronomes adjoints et physiciens adjoints (de corps équivalent aux maîtres de conférences, ingénieurs de recherche ou chargés de recherche). Ces fonctionnaires du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ne doivent qu’un tiers du service d’enseignement des professeurs et maîtres de conférences, mais exercent en échange des activités d’observatoire (mise en œuvre des missions d’observation et analyse des résultats), parallèlement à leurs activités de recherche proprement dite.
Liste des OSU
En 2020, les observatoires des sciences de l’univers (OSU) sont[5]
- Ecce Terra de l’université Paris-VI, Pierre-et-Marie-Curie
- École et observatoire des sciences de la Terre de l’université de Strasbourg (EOST) ;
- Observatoire des enveloppes fluides, de la ville à l’exobiologie (EFLUVE) de l’université Paris-XII, Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne ;
- Institut d'astrophysique de Paris (IAP) de l’université Paris-VI, Pierre-et-Marie-Curie ;
- Institut de physique du globe de Paris (IPGP) ;
- Institut universitaire européen de la mer (IUEM) de l’université de Brest, Bretagne-Occidentale ;
- Institut Pythéas de l’université d'Aix-Marseille ;
- Observatoire aquitain des sciences de l'univers (OASU), de l’université de Bordeaux ;
- Observatoire astronomique de Strasbourg de l’université de Strasbourg (Obas);
- Observatoire de la CĂ´te d'Azur (OCA) ;
- Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble (OSUG), de l’université Grenoble-Alpes ;
- Observatoire Midi-Pyrénées (OMP) de l’université Toulouse-III, Paul-Sabatier ;
- Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand (OPGC) de l’université Clermont-II, Blaise-Pascal ;
- Observatoire de recherche méditerranéen de l’environnement[6] (OREME), de l’université de Montpellier ;
- Observatoire des sciences de l'univers de l’université de La Réunion ;
- Observatoire des sciences de l'univers en région Centre de l’université d'Orléans (OSUC) ;
- Observatoire des sciences de l'univers de l’université de Nantes (OSUNA) ;
- Observatoire des sciences de l'univers de Paris Sud, école interne de l'université Paris Saclay[7] (OSUPS), Orsay ;
- Observatoire des sciences de l'univers de l’université de Rennes-I (OSUR) ;
- Observatoire Terre et Environnement de Lorraine] (OTELo) ;
- Observatoire de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ) ;
- Observatoire de Lyon (OSUL) ;
- Observatoire de Paris ;
- Observatoire des sciences de l'univers Terre, homme, environnement, temps, astronomie de l’université de Besançon, Franche-Comté (THETA).
- STAMAR - Stations Marines, qui fusionne les 3 observatoires suivants :
Notes et références
- Article D713-9 du code de l’éducation, anciennement article 3 du décret no 85-657 du 27 juin 1985 relatif aux observatoires des sciences de l'univers
- Article D711-3 du code de l’éducation
- Décret no 88-384 du 19 avril 1988 portant organisation de l’Observatoire de la Côte d'Azur
- Article D713-10 du code de l’éducation
- « Les observatoires des sciences de l'Univers (OSU) », sur www.insu.cnrs.fr (consulté le )
- Site officiel de l'Observatoire de recherche méditerranéen de l’environnement.
- anciennement université Paris-XI.