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Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand

L'Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand (OPGC) est un observatoire des sciences de l'univers (OSU) dépendant du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’université Clermont-Auvergne (UCA). Fondé en 1876 par Émile Alluard sous le nom d'Observatoire du Puy de Dôme, il s'est nommé l'Institut et observatoire de physique du globe (IOPG) de 1921 à 1985. L'établissement est actuellement dirigé par Erwan Thébault.

Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand
Histoire
Fondation
(Observatoire du Puy de DĂ´me)
Cadre
Sigle
OPGC
Type
Pays
Coordonnées
45° 45′ 31″ N, 3° 06′ 47″ E
Organisation
Fondateur
Directeur
Erwan Thébault (d)
Organisations mères
Site web
Carte

Histoire

L'Observatoire du Puy de DĂ´me

Logo de l'OPGC (150e anniversaire[1]).

C'est en qu'Émile Alluard formule le projet d'un observatoire mĂ©tĂ©orologique au sommet du Puy de DĂ´me. Ă€ cette Ă©poque il n'en existe nulle part au monde, et Émile Alluard se heurte aux sarcasmes de la presse rĂ©gionale. Il rĂ©unit des soutiens scientifiques, obtient en un dĂ©cret du PrĂ©sident de la RĂ©publique autorisant la construction et engageant la somme de 50 000 francs, puis en la dĂ©claration d'utilitĂ© publique prĂ©alable aux expropriations. Le premier bâtiment est fonctionnel dès 1876 et terminĂ© en . Un budget de fonctionnement de 5 500 francs par an est allouĂ© par la Ville de Clermont, relayĂ©e deux ans plus tard par le DĂ©partement du Puy-de-DĂ´me. Une station de plaine, installĂ©e parallèlement Ă  Rabanesse[alpha 1] et fonctionnelle depuis , est reliĂ©e Ă  celle du Puy de DĂ´me par une ligne tĂ©lĂ©graphique, et Ă©change les observations des deux stations avec celles de l'Observatoire de Paris ; elle abrite aussi le siège et les bureaux de l'Observatoire. Émile Alluard est bien sĂ»r le premier directeur de l'Observatoire, lequel est rattachĂ© Ă  l'universitĂ©. Il sera remplacĂ© dans ces fonctions, lors de son dĂ©part Ă  la retraite, par Louis Hurion (son successeur aussi dans la Chaire de physique)[2].

Direction

Les directeurs successifs de l'observatoire sont[3] :

  • Émile Alluard (1871-1886)
  • Louis Huron (1887-1899)
  • Bernard Brunhes (1900-1909)
  • Émile Mathias (1910-1932)
  • Gaston Grenet (1933-1947)
  • Henri Dessens (1948-1969)
  • Serge Godard (1970-1975)
  • Philippe Waldteufel (1976-1981)
  • Daniel Ramond (1982-1987)
  • Jacques Kornprobst (1988-1998)
  • Ariel Provost (1999-2003)
  • AndrĂ©a Flossmann (2004-2010)
  • Patrick Bachèlery (2011-2017)
  • Nathalie Huret (2018-2022)
  • Erwan ThĂ©bault (2023-)

Structure, missions, personnels

L'OPGC regroupe[4] :

  • deux laboratoires de recherche publics en sciences de l’univers :
  • des services d’observations :
    • service d'observation «COPDD Â» (CĂ©zeaux Opme Puy de DĂ´me), avec 3 stations de mesures mĂ©tĂ©orologique dont celle situĂ©e au sommet du puy de DĂ´me, qui a reçu en 2014 le label « Global Station » du programme Global Atmosphere Watch de l'Organisation mĂ©tĂ©orologique mondiale[5] ;
    • service d'observation PAES « Pollution Ă  l'Ă©chelle synoptique Â» ;
    • service d'observation « RĂ©seaux sismologiques Â» ;
    • service d'observation « PĂ´le de tĂ©lĂ©dĂ©tection des Volcans Â» ;
    • « plateforme aĂ©roportĂ©e Â» ;
    • « stations gravimĂ©trie absolue Â».
  • une unitĂ© d'appui Ă  la recherche (UAR 833), structure de gestion administrative de l'OPGC , ainsi que de dĂ©veloppent technique (Ă©lectronique, mĂ©canique, informatique) pour les services d'observation et les instruments nationaux.

L’OPGC réalise des observations systématiques de phénomènes naturels (éruptions volcaniques, mesures physico-chimiques de l'atmosphère, séismes, certains paramètres météorologiques...). Ses données d'observation sont utilisées par la recherche fondamentale en sciences de la Terre et de l'atmosphère, et par les autorités civiles (à leur demande) en cas de crise naturelle (comme la crise du volcan islandais Eyjafjallajökull[6]).
L'OPGC possède divers instruments de mesures dont un lidar, plusieurs radars (vent, précipitation, micro-rain), des GPS GNSS, des sondes météorologiques (P, T Hu, etc.), des enregistreurs sismiques... et un aspirateur à nuages.

Les chercheurs et enseignants-chercheurs de l’OPGC participent à l’enseignement des sciences de l’univers au sein de l’UFR Sciences et Technologies de l’université Clermont-Auvergne[7].

Notes et références

Notes

  1. La station de Rabanesse, initialement située en dehors de la ville, s'est rapidement trouvée englobée (on en aperçoit encore la tour d'observation, rue de Rabanesse). Bernard Brunhes, successeur de Louis Hurion en 1900, en organise le déménagement vers le plateau des Cézeaux (alors désert), où l'Observatoire siègera de janvier 1912 à fin 1998. Toujours relié directement à la station du sommet du Puy de Dôme (mais par ligne téléphonique), l'observatoire occupe aujourd'hui un nouveau bâtiment, toujours sur le plateau des Cézeaux.

Références

  1. « Site des 150 ans de l'Observatoire du Puy de Dôme. », sur UCA (consulté le ).
  2. Jean Didier et Alexandre Roche, « Vie et œuvre d’un physicien : Bernard Brunhes (1867-1910), pionnier du géomagnétisme », Comptes rendus de l'Académie des Sciences, iI, t. 328, no 2,‎ , p. 141-152.
  3. Nathalie Vidal, « De l'Institut et Observatoire de Physique du Globe à l'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand », dans Des volcans aux nuages : L'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand, vol. 1 (no 620-621), , 405 p. (ISSN 0035-1008), p. 39-56.
  4. Site de l'OPGC.
  5. Site de l'OMM - label Global Station le 18 août 2014.
  6. Éruption du volcan Eyjafjöll (Islande) en sommeil.
  7. Site de l'UFR Sciences et Technologies.

Voir aussi

Bibliographie

  • Des volcans aux nuages : L'Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand, Revue d'Auvergne, (ISSN 0035-1008), en deux volumes de 406 et 328 pages.

Articles connexes

Liens externes

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