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Nouveau pont de Gien

Le nouveau pont de Gien est un pont à poutres français franchissant la Loire à Gien, dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Nouveau pont de Gien
Le nouveau pont de Gien
Le nouveau pont de Gien
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Loiret
Commune Gien, Saint-Martin-sur-Ocre
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 47° 40′ 39″ N, 2° 38′ 35″ E
Fonction
Franchit Loire
Fonction pont routier
Caractéristiques techniques
Type pont Ă  poutres
Longueur 490,9 m
Largeur 11,75 m
Matériau(x) béton précontraint
Construction
Construction 1980
Concepteur DDE du Loiret
CETE de Rouen
LRPC de Blois
Architecte(s) Luc Arsène Henry
Entreprise(s) Baudin Chateauneuf
Salviam Brun
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Nouveau pont de Gien
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
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Nouveau pont de Gien
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Nouveau pont de Gien
GĂ©olocalisation sur la carte : Loiret
(Voir situation sur carte : Loiret)
Nouveau pont de Gien

Le pont supporte la route départementale D 940 qui relie la commune de Gien sur la rive droite à la commune de Saint-Martin-sur-Ocre sur la rive gauche. Il constitue l'un des trois franchissements de la Loire de l'agglomération giennoise avec le vieux pont de Gien et le viaduc ferroviaire de Gien situés en aval.

Descriptif

Il s'agit d'un ouvrage de 490,90 m franchissant la Loire et les routes dĂ©partementales 952 au nord et 951 au sud.

Il est constitué de sept travées dont :

  • six travĂ©es hyperstatiques en bĂ©ton prĂ©contraint de longueurs respectives :
57 m - 90 m - 90 m - 90 m - 90 m - 57 m
  • une travĂ©e isostatique au sud de 15,50 m en bĂ©ton armĂ©.

Large de 11,75 mètres, il comporte deux voies de 3,50 m de large et deux bandes d’arrĂŞt d’urgence de largeurs respectives 1,50 m en aval et 2,25 m en amont[1].

Histoire

Le projet de la dĂ©viation de la route dĂ©partementale 940 Ă  Gien (6,3 km de long) a Ă©tĂ© pris en considĂ©ration par dĂ©libĂ©ration du Conseil gĂ©nĂ©ral du Loiret du 22 avril 1975, approuvĂ© dĂ©finitivement le et dĂ©clarĂ© d'utilitĂ© publique par arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral le [1].

Le , le Conseil général approuvait le plan de financement qui se répartissait comme suit : 68 % à la charge du département, 18 % pour l'établissement public régional, 8 % pour État français et 6 % pour le district de Gien.

Les travaux commencés en se sont achevés avec l'inauguration de la section Sud (comprenant le pont sur la Loire) le , puis de la section Nord le .

L'ouvrage a coĂ»tĂ© 22 000 000 francs.

Les acteurs

Les études ont été réalisées par la Direction départementale de l'équipement du Loiret, assistée de la division d'ouvrage d'art du CETE de Rouen, du Laboratoire régional de l'équipement de Blois, de Luc Arsène Henry, architecte et de la société SIMECSOL pour les études de sol[1].

La réalisation des travaux a été confiée au groupement d'entreprises Baudin Chateauneuf, chargée des fondations et des appuis, et Salviam Brun, agence de Blois, chargée du tablier.

Les éléments de l'ouvrage

Les fondations

Les Ă©lĂ©ments de culĂ©es rive gauche ainsi que la pile P1 sont fondĂ©s sur pieux. La longueur des pieux sous la pile P1 est de 21,5 m.

Les autres piles reposent sur des fondations superficielles de formes parallĂ©lĂ©pipĂ©diques de dimensions 5,50 Ă— 9,60 Ă— 2 m[1]}.

Les piles

Pile P1 en rive gauche

Tous les fĂ»ts des piles 1 Ă  4 ont la forme d'un losange Ă  la base (m longitudinal - m transversal) et d'un rectangle (de 7,23 Ă— 3,64 m) en tĂŞte. Des plaques de bĂ©ton blanc armĂ©es de 10 cm d'Ă©paisseur ont servi de coffrage. Les fĂ»ts sont Ă©lĂ©gis (Ă©vidĂ©s) : vide de m x 1,80 m sur m de hauteur.

La pile 5 a quant Ă  elle la forme d'un parallĂ©logramme de 7,24 Ă— 3,50 m de section et de 8,77 m de hauteur, Ă©lĂ©gie sur 3 Ă— 1,80 m.

Tous les appuis en Loire ont été réalisés à l'abri d'un batardeau de palplanches ancrées dans la craie. Pour les cinq appuis en rive droite la cote de fondation a été atteinte au marteau piqueur. Les terrassements et le gros béton (sauf pour la pile 1) ont été réalisés à sec, l'assèchement des batardeaux correspondants n'ayant pas posé de problème,

Deux estacades (pont provisoire) fondées sur pieux bois ont été construites pour permettre le cheminement de grues à tour qui desservaient l'ensemble du chantier en se déplaçant sur un chemin de rail situé sur ces estacades[1].

Le tablier

Détail de la corniche cannelée. Le voussoir est également cannelé.

Le tablier est constitué d'une poutre-caisson en béton précontraint pour la partie en Loire et en béton armé pour la petite travée complémentaire en rive gauche.

La travĂ©e isostatique en rive gauche Ă  15,50 m de longueur et a Ă©tĂ© coulĂ©e sur cintre. En traversĂ©e de Loire, le pont hyperstatique a Ă©tĂ© construit par encorbellements successifs de voussoirs coulĂ©s sur Ă©quipages mobiles.

Le voussoir sur pile, de m, Ă©tait coulĂ© sur cintre et fixĂ© Ă  la pile par prĂ©contrainte provisoire (2 rangĂ©es de 6 câbles 12 T 13 espacĂ©s de 3,06 m). Les deux Ă©quipages mobiles Ă©taient fixĂ©s au voussoir prĂ©cĂ©dent par tiges Diwidag.

L'entreprise rĂ©alisait une paire de voussoirs de 3,90 m par semaine. Il fallait 10 paires de voussoirs par flĂ©au plus le voussoir de clavage de m, le flĂ©au Ă©tant constituĂ© de l’ensemble des voussoirs assemblĂ©s symĂ©triquement autour d’une pile. Les travĂ©es de rives nĂ©cessitaient en plus une section de 13,50 m coulĂ©e sur cintre.

Commencé en , le tablier a été terminé en .

Il n’y a pas de trottoirs mais la protection contre les sorties de chaussée est assurée par des barrières de sécurité de type BN 4.

L’éclairage de la voie est assurĂ© par un balisage par bornes lumineuses bilatĂ©rales basses, espacĂ©es de 15 m.

Le tablier a une hauteur de 5,50 m sur piles et 2,50 m Ă  la clef. Le hourdis supĂ©rieur a une Ă©paisseur constante de 22 cm. Les âmes ont une Ă©paisseur de 40 cm. Le hourdis infĂ©rieur est variable de 40 cm sur pile Ă  22 cm Ă  la clef. Le hourdis supĂ©rieur a une largeur de 11,75 m non compris les corniches, et le caisson a une largeur extĂ©rieure de 6,20 m, les âmes Ă©tant verticales.

Les parements des âmes sont cannelĂ©s avec un creux de cm et un pas de 15 cm. La corniche est Ă©galement cannelĂ©e.

Des entretoises de 3,30 m d'Ă©paisseur sont disposĂ©es sur chaque appui et un trou d'homme permet la visite des appareils d'appui.

Pour les aciers du tablier, il a été mis en œuvre en moyenne 158,9 kg/m3 de béton, soit un poids total de 662,6 T[1].

La précontrainte

La prĂ©contrainte rĂ©alisĂ©e est obtenue par l’intermĂ©diaire de 12 torons de 12,4 mm de diamètre, chaque toron Ă©tant constituĂ© de 7 fils. La force maximale sous l'ancrage est de 179 T, l'effort de rupture Ă©tant de 212 T.

Le poids d'acier de prĂ©contrainte mis en Ĺ“uvre est de 183,5 T (422 câbles d'une longueur totale de 20 000 m) soit 44 kg/m3 de bĂ©ton du tablier.

Les câbles de précontrainte sont logés dans les âmes. Ils sont arrêtés :

  • pour les câbles de flĂ©aux (250) Ă  chaque voussoir (au maximum trois paires par voussoir) Ă  l'aide de bossages prĂ©fabriquĂ©s, cachetĂ©s par le voussoir suivant.
  • pour les câbles de continuitĂ© (172) soit par rĂ©servation dans le hourdis supĂ©rieur soit par bossages dans le caisson.

Deux paires de gaines vides par flĂ©au sont restĂ©es en place pour une reprise Ă©ventuelle ultĂ©rieurement. Les gaines ont un diamètre de 64 mm[1].

Galerie de photographies

  • Vue gĂ©nĂ©rale Ă  partir de la rive gauche
    Vue générale à partir de la rive gauche
  • Vue gĂ©nĂ©rale Ă  partir de la rive gauche
    Vue générale à partir de la rive gauche
  • Pile P5 en rive droite
    Pile P5 en rive droite
  • Pile P1 en rive gauche
    Pile P1 en rive gauche
  • Piles P3, P4, P5 et culĂ©e rive droite.
    Piles P3, P4, P5 et culée rive droite.
  • CulĂ©e rive gauche
    Culée rive gauche
  • Vue aval Ă  partir du vieux pont de Gien
    Vue aval Ă  partir du vieux pont de Gien

Notes et références

  1. Les ponts sur la Loire et le Loiret – Direction départementale de l’Équipement du Loiret – 1984 – (Archives départementales – non commercialisé).

Pour approfondir

Bibliographie

  • Serge Vannier, Les ponts de la Loire. De sa source Ă  l’Atlantique, CPE Éditions, .

Articles connexes

Liens externes

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