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Nouveau Parti conservateur

Le Nouveau parti conservateur (保守新党, Hoshu Shintō), ou NPC, officiellement New Conservative Party (NPC) en anglais, fut un parti politique du Japon créé le , successeur du Parti conservateur (保守党, Hoshutō) ou PC.

Il est présidé par Hiroshi Kumagai de 2002 à 2003. Kumagai et quatre autres membres dissidents du Parti démocrate du Japon en ont fusionné avec le Parti conservateur ou Hoshutō, formant le Nouveau parti conservateur.

Histoire

Le Parti conservateur (2000-2002)

Le Hoshutō avait pour sa part été créé le par la moitié des parlementaires du Parti libéral du Japon d'Ichirō Ozawa. Ces 27 parlementaires (21 représentants et 6 conseillers) du Hoshutō, emmenés par l'ancien secrétaire général (et donc numéro deux) du Parti libéral Takeshi Noda et avec le soutien de l'ancien Premier ministre Toshiki Kaifu, souhaitaient rester dans la coalition gouvernementale dirigée par le Parti libéral-démocrate (PLD, centre droit, mouvement conservateur libéral qui a dominé la vie politique japonaise presque sans discontinuer depuis sa création en 1995) qu'ils avaient rejoint en 1999, contrairement à Ichirō Ozawa qui voulaient rejoindre l'opposition. Ils sont essentiellement issus de circonscription urbaines (notamment des préfectures d'Aichi, donc de l'agglomération de Nagoya, et d'Osaka ou plus largement du Kansai), alors que les députés restés fidèles à Ozawa restent plus des représentants de districts ruraux (de la préfecture d'Iwate ou plus largement du Tōhoku). Ils sont aussi surtout des élus au scrutin uninominal dans des circonscriptions locales en 1996 (18 d'entre eux, sur 26 élus libéraux par ce mode de scrutin en 1996, et seulement 3 des 14 désignés à cette époque à la proportionnelle dans les blocs régionaux) qui espèrent obtenir le soutien d'un grand parti, le PLD, pour être reconduits.

Ces 27 parlementaires fondateurs étaient :

Leur représentation est vite redescendue : avant même les élections législatives du , trois sortants, dont deux élus dans la préfecture d'Aichi et un d'Osaka, rejoignent le PLD (Yukihiro Yoshida, Takashi Aoyama, qui sont alors réélus à la proportionnelle dans le bloc de Tōkai, et Akira Nishino, réélu dans le bloc de Kinki). Et, après le scrutin, il ne reste plus que sept députés, tous réélus au scrutin majoritaire uninominal (les listes présentées par le parti à la proportionnelle n'ont alors totalisé que 247 334 voix, soit 0,41 % des suffrages exprimés) grâce au soutien du PLD : Toshiki Kaifu dans le 9e district de la préfecture d'Aichi, Takeshi Noda dans le 2e district de la préfecture de Kumamoto, Toshihiro Nikai dans le 3e de la préfecture de Wakayama, Ki'ichi Inōe dans le 4e de la préfecture de Hyōgo et Yuriko Koike dans le 6e de la même préfecture, Ta'ichirō Nishikawa dans le 14e district de Tōkyō et Kenshirō Matsunami dans le 19e de la préfecture d'Osaka.

Lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers, deux des sortants du Parti conservateur remettent leurs sièges en jeu (ceux élus ou réélus en 1995 : Chikage Oogi et Tomoichi Hoshino), et une seule, Chikage Oogi, se représente (Tomoichi Hoshino se retire pour raisons de santé). Quatre autres candidats sont présentés, tous à la proportionnelle nationale, qui se fait pour la première fois au vote préférentiel. Seule Chikage Oogi est réélue.

Au moment de la fusion avec les dissidents démocrates de Hiroshi Kumagai en , trois parlementaires sur les douze du Parti conservateur (2 sur 7 députés et 1 sur 5 conseillers) refusent d'adhérer au Nouveau parti conservateur, forment un « Club conservateur » (保守クラブ, Hoshu kurabu) et rejoignent finalement le PLD : les députés Takeshi Noda et Yuriko Koike ainsi que le conseiller Shigeaki Tsukihara.

Nouveau parti conservateur (2002-2003)

Les 14 parlementaires fondateurs du NPC sont en :

Hajimu Irisawa quitte le NPC pour le PLD en . Avant les élections législatives du , Yōichirō Esaki rejoint le PLD à son tour (et est réélu à la proportionnelle sous cette étiquette dans le bloc du Sud-Kantō). Après le scrutin, le NPC n'a plus que quatre élus à la Chambre des représentants (tous d'anciens du Parti conservateur : les trois sortants Toshiki Kaifu, Toshihiro Nikai et Ki'ichi Inōe, à quoi s'ajoute Tetsuma Esaki qui a regagné son 10e district de la préfecture d'Aichi), contre neuf auparavant. Parmi les perdants de cette élection figure le président du parti, Hiroshi Kumagai.

Le , le Premier ministre Jun'ichirō Koizumi propose que le NPC fusionne avec le Parti libéral-démocrate. Après la proposition, le secrétaire général du NPC, Toshihiro Nikai, confirme la fusion, déclarant le même jour : « Nous avons humblement reçu la proposition et, après discussion, nous acceptons la proposition pour achever le programme que nous avons promis aux électeurs ». Au sein du PLD, les anciens du NPC forment une nouvelle faction, qui constitue l'aile la plus à droite du parti : Nouvelle Vague (新しい波, Atarashii Nami), ou « faction Nikai », du nom de son chef Toshihiro Nikai. Ferme soutien à Jun'ichirō Koizumi jusqu'à son retrait du pouvoir en 2006 puis à Shinzō Abe. Il la fait fusionner le dans le Groupe pour un leadership volontaire (志帥会, Shisuikai) de Bunmei Ibuki, la faction la plus conservatrice, voire traditionaliste, du parti, et Toshihiro Nikai en prend la présidence déléguée.

Personnalités

Ancien Premier ministre

Du Parti conservateur (-)

  • Chefs du parti :
  1. - : Chikage Oogi,
  2. - : Takeshi Noda.
  • Secrétaires généraux :
  1. - : Takeshi Noda,
  2. - : Toshihiro Nikai.
  • Présidents du Comité de recherche politique : Ki'ichi Inōe.
  • Président du Comité des Affaires de la Diète :
  1. - : Masayuki Okajima,
  2. - : Toshihiro Nikai.

Du Nouveau parti conservateur (-)

  • Président : Hiroshi Kumagai (ex-PDJ).
  • Secrétaire général : Toshihiro Nikai (ex-PC).
  • Présidents du Comité de recherche politique :
  1. - : Ki'ichi Inōe (ex-PC),
  2. - : Ta'ichirō Nishikawa (ex-PC).

Membres du gouvernement

Positionnement politique

Le Parti conservateur puis le NPC étaient conservateurs concernant la société, réformistes libéraux concernant l'administration, la Constitution et l'économie et nationalistes, se situant à la droite de l'échiquier politique japonais. Durant toute leur existence, ils ont été alliés au PLD et au Kōmeitō.

Notes et références

    Voir aussi

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