Noiraigue
Noiraigue est une localité de la commune de Val-de-Travers et une ancienne commune suisse du canton de Neuchâtel[4].
Noiraigue | ||||
Vue depuis le Signal du Lessy | ||||
HĂ©raldique |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Neuchâtel | |||
RĂ©gion | Val-de-Travers | |||
Commune | Val-de-Travers | |||
NPA | 2103 | |||
No OFS | 6508 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Néraouis | |||
Population permanente |
514 hab. (1er janvier 2007[1]) | |||
Densité | 81 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
Coordonnées | 46° 57′ 23″ nord, 6° 43′ 28″ est | |||
Altitude | 729 m |
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Superficie | 6,38 km2 | |||
Divers | ||||
Langue | Français | |||
Localisation | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
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Sources | ||||
Référence population suisse[2] | ||||
Référence superficie suisse[3] | ||||
Toponymie
Le nom « Noiraigue » est une formation toponymique d'origine romane, composé des éléments noir- « noire » et -aigue, forme locale du mot « eau », d'où le sens global d’« eau noire ». C'est la rivière du même nom qui fut appelée ainsi car, chargée de tourbe, sa couleur était sombre[5].
Histoire
Le site du village de Noiraigue était fréquenté dès le Néolithique, une hachette en pierre y ayant été retrouvée[6].
En 998, la région, qui appartenait jusque-là aux Sigiboldides, est donnée au nouveau prieuré clunisien de Bevaix[6]. En 1380, Noiraigue est exemptée d'une taxe payée par les autres villages du Val-de-Travers[6]. Un document de 1413 mentionne par ailleurs une forteresse dans laquelle les habitants peuvent trouver refuge[6].
De 1413 à 1848, Noiraigue appartient à la seigneurie de Travers, puis à la juridiction de Travers[4]. De 1682 à 1713, une seigneurie de Noiraigue existe temporairement[6]. La seigneurie de Travers appartient d'abord aux Neuchâtel-Vaumarcus, puis aux Bonstetten à partir de 1587 et enfin aux Sandoz à partir de 1761[7]. En 1827, la seigneurie de Travers et donc le village de Noiraigue sont cédés aux princes de Neuchâtel par les Sandoz[7].
Dans les années 1640, une première chapelle est construite dans le village[6].
Noiraigue est longtemps une étape importante sur la route reliant Pontarlier à Neuchâtel, contribuant aux ressources du village[4] - [6]. À la suite d'un éboulement survenu en 1816, une nouvelle route contournant le village est toutefois construite[6].
L'industrie du fer a joué un rôle important à Noiraigue, comme dans d'autres communes du massif du Jura. Du XVIe au XIXe siècle, de nombreuses clouteries sont implantées à Noiraigue, de même que des hauts-fourneaux à la fin du XVIIe siècle[4].
Le 10 juin 1719, la quasi-totalité de Noiraigue est détruite par un incendie[6].
En 1860, Noiraigue est reliée au réseau ferroviaire grâce à l'ouverture d'une gare par le chemin de fer franco-suisse[4]. De 1861 à 1934, trois fabriques de chaux et de ciment exploitent un gisement découvert lors de la construction du chemin de fer[4]. En 1896, une usine hydroélectrique est construite au Plan-de-l'Eau, suivie par une seconde en 1956 au Furcil[4].
En 1879, la paroisse de Noiraigue devient autonome après que le village a longtemps fait partie de la paroisse du Val-de-Travers[6].
En 1894, la chapelle du XVIIe siècle est détruite et un nouveau temple est construit[6].
Au XXe siècle, Noiraigue abrite une fabrique de pâtes alimentaires (1936-1952) et une fabrique de skis (1937-1946)[4].
La commune de Noiraigue fusionne le avec Boveresse, Buttes, Couvet, Fleurier, Les Bayards, MĂ´tiers, Saint-Sulpice et Travers pour former la commune de Val-de-Travers[4].
En , l'entreprise Celtique Energie Neuchâtel SA annonce un projet de forage de Gaz de schiste sur le territoire de la commune[8]. Une pétition réunissant 10'000 signatures et s'opposant à ce projet est déposée auprès du Grand Conseil neuchâtelois qui vote, en mai 2014, un moratoire de dix ans sur les recherches d'hydrocarbures dans le canton[8]. En 2015, la société Celtique Energie Neuchâtel SA est liquidée[8].
DĂ©mographie
La commune de Noiraigue a compté 226 habitants en 1750, 260 en 1818, 241 en 1850, 954 en 1900, 661 en 1950 et 466 en 2000[4].
Lieux et monuments
Temple de Noiraigue
Le temple de Noiraigue est construit en 1894 par Nelson Convert après que l'ancienne chapelle du XVIIe siècle a été rasée[6]. Le clocher, qui avait été construit en 1861 par Jean-François Sudan, a toutefois subsisté[6]. Il est composé de blocs erratiques de granit, lui donnant une couleur peu fréquente dans la région[6]. L'une des trois cloches du temple, datant de 1718, avait été achetée en 1798 par la commune à l'abbaye de Bellelay après sa sécularisation, tandis que les deux autres ont été fondues par Louis-Constant Perrenoud lors de la construction du clocher en 1861[6].
Domaine de Combe-Varin
Le domaine de Combe-Varin a été habité pendant deux décennies à la fin du XIXe siècle par le géologue et zoologue Édouard Desor qui y a accueilli chaque année un grand nombre de savants[6]. Le domaine lui-même, initialement appelé Grand-Cernil, remonte au début du XVIe siècle[6]. La maison de maître a connu d'importantes réparations en 1865[6]. La ferme des Pommeys, liée au domaine, a brûlé en 1952 avant d'être reconstruite à quelque distance[6].
Divers
- Gorges de l'Areuse
- Cirque rocheux du Creux-du-Van
- Chocolaterie Jacot
Sport et loisirs
Une Via Ferrata (celle du Tichodrome) est implantée sur la commune de Noiraigue, elle est perchée à flanc de falaise et s'étend sur 550 m.
Noiraigue est située à l'une des extrémités de la Route de l'absinthe, itinéraire touristique et culturel franco-suisse menant de Pontarlier au Val-de-Travers.
Liens externes
Références
- [xls] « Population résidante moyenne selon les communes », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Eric-André Klauser, « Noiraigue », Dictionnaire historique de la Suisse,‎ (lire en ligne)
- Florence Cattin (et al.), Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchâtel, Frauenfeld, Lausanne, Centre de dialectologie, Université de Neuchâtel et Huber, , 1102 p. (ISBN 3-7193-1308-5), p. 652.
- Jean Courvoisier, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel, t. III : Les districts du Val-de-Travers, du Val-de-Ruz, du Locle et de la Chaux-de-Fonds, Bâle, Éditions Birkhäuser, , 467 p., p. 15-17
- Jean-Pierre Jelmini, « Travers », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )
- « Celtique Energie, c'est fini », L'Impartial,‎ , p. 5 (lire en ligne)