Nocturnes berlinois
Nocturnes berlinois est un album de bande dessinĂ©e, le 17e[alpha 1] de la sĂ©rie Corto Maltese. PubliĂ© en 2022, il est le cinquième de la sĂ©rie après la mort de Hugo Pratt. Ses auteurs sont Juan DĂaz Canales et RubĂ©n Pellejero.
Nocturnes berlinois | |
16e album de la série Corto Maltese | |
---|---|
ScĂ©nario | Juan DĂaz Canales |
Dessin | Rubén Pellejero |
Personnages principaux | Corto Maltese |
Éditeur | Casterman |
Première publication | France : septembre 2022 |
ISBN | 9782203221680 |
Albums de la série | |
Résumé
Automne 1924. La république de Weimar est au bord de la déliquescence, minée par les organisations d'extrême-droite — ici, l'organisation Consul — et par les revendications portées par les communistes. Corto Maltese, qui approche la quarantaine[1], recherche à Berlin et à Prague les assassins de son ami juif[2] Steiner[3]. Son enquête l'amène à s'introduire dans une société secrète ésotérique[2] — la Stella Matutina —, à rechercher une mystérieuse carte du tarot Visconti-Sforza et à croiser plusieurs personnalités.
Il a une relation amoureuse avec Lise, blonde et de vingt ans sa cadette[1], qui est assassinée.
Analyse
Origine de l'intrigue
Le récit est contemporain d'autres albums de Corto Maltese, comme Tango ou Fable de Venise[1]. Précisément, l'histoire prend place immédiatement après Les Helvétiques[1]. Les auteurs explorent le filon ainsi ouvert par Hugo Pratt des séjours du héros en Europe, souvent empreintes d'ésotérisme[4] et qui le détachent du cadre exotique habituel de ses aventures[1].
Références culturelles
Les scènes à Berlin sont drapées dans une obscurité faite de grands à plat noirs. La ville représente l'avant-garde d'alors, la modernité, la créativité culturelle[1]. Les auteurs disent s'être inspiré notamment de l'atmosphère du film Berlin, Symphonie d’une grande ville (1927) et de la série télévisée Babylon Berlin[1] et on sent également l'influence de Cabaret[4].
Prague quant à elle est dépeinte comme une ville magique, baignée d'une ambiance plus bucolique[1].
Juan Diaz Canales a choisi de conserver les personnages de Jeremiah Steiner— dont Pratt a précisé qu'il enseignait à l'université de Prague — et de Lévi Colombia, emblématique du trafiquant louche. L'acolyte habituel de Corto, Raspoutine, a été écarté car il aurait, selon l'auteur, apporté trop de violence à ce récit déjà sombre. Ce n'était pas possible d'ajouter ce personnage qui amène avec lui encore plus de violence[1].
Jugements sur l'album
Jean-Luc Truc dans Ligne claire juge l'album « inattendu et parfois innovant », mais estime le dénouement convenu. Le dessinateur Pellejero maîtrise selon lui totalement son sujet[4].
Éditions
Le l'album paraît simultanément en France en deux éditions :
- 88 pages noir et blanc, 24.1 x 31.9 cm, relié à couverture cartonnée ;
- 72 pages couleur, 23.2 x 30.6 cm, relié à couverture cartonnée.
Notes et références
Notes
- Le numéro 16 lui est attribué par l'éditeur Casterman (le numéro 15 étant porté en 2019 par Le Jour de Tarowean). Ainsi, Casterman ne prend pas en compte dans cette chronique l'album Océan noir qu'il a publié en 2021.
Références
- « RubĂ©n Pellejero & Juan DĂaz Canales : « Nous sommes (...) », sur ActuaBD (consultĂ© le )
- « BD. Le retour de Corto Maltese dans le Berlin des années 20 », sur Le Telegramme, (consulté le )
- « Corto Maltese en noir et blanc Tome 16 : Nocturnes berlinois - Hugo Pratt, Juan DĂaz Canales, Ruben Pellejero », sur ActuaLittĂ©.com (consultĂ© le )
- Jean-Laurent Truc, « Corto Maltese Tome 16, Nocturnes berlinois, Cabaret », sur Ligne Claire, (consulté le )