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Cabaret (film)

Cabaret est un film musical américain réalisé par Bob Fosse sorti en 1972[1], tiré du court roman Adieu à Berlin (Goodbye to Berlin) de Christopher Isherwood, publié en 1939 au sein du recueil de nouvelles Berlin Stories.

Cabaret
Description de cette image, également commentée ci-après
Liza Minnelli reprenant un numéro de Cabaret à la télévision en 1972 pour Liza with a Z.
RĂ©alisation Bob Fosse
Scénario John Van Druten (script)
Joe Masteroff (musical)
Jay Allen (adaptation),
d'après Christopher Isherwood
Acteurs principaux
Sociétés de production Allied Artists
ABC Pictures
A Feuer and Martin Production
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie musicale
Durée 124 min.
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Sally Bowles est une chanteuse amĂ©ricaine qui se produit dans le cabaret Kit Kat Klub Ă  Berlin au dĂ©but des annĂ©es 1930. Elle loue une chambre Ă  Brian, un Anglais rĂ©servĂ©, universitaire et Ă©crivain, qui vient d'arriver Ă  Berlin pour Ă©crire sa thèse de philosophie. Brian donne des leçons d'anglais pour gagner sa vie, tout en poursuivant ses Ă©tudes. Sally essaie sans succès de le sĂ©duire et pense d'abord qu'il est homosexuel. Ils deviennent amis et Brian est le tĂ©moin de la vie chaotique de Sally durant les derniers jours de la RĂ©publique de Weimar. Brian et Sally deviennent bientĂ´t amants.

Un riche playboy, Max (Maximilian von Heune), les prend en amitiĂ©. Il les invite dans les meilleurs restaurants, couvre Sally de cadeaux somptueux (un manteau de fourrure notamment), les invite dans un château. Cet aristocrate sĂ©duisant affirme Ă  Brian que l'Allemagne gardera sous contrĂ´le les nazis, des brutes Ă  ses yeux, mais qui auront l'avantage de dĂ©barrasser le pays des communistes. Max sĂ©duit Sally et Brian, puis les abandonne, laissant Sally enceinte sans qu'elle sache qui est le père. Brian propose Ă  Sally le mariage et une vie d'universitaire Ă  Cambridge. Sally se rend compte qu'elle ne pourra jamais mener une vie si tranquille. Elle le quitte après avoir avortĂ©.

Le film se termine par le départ de Brian pour l'Angleterre, tandis que Sally continue sa vie à Berlin. Le maître de cérémonie du Kit Kat Klub est toujours montré dans son rôle de meneur de revue, annonçant, avec des clins d'œil de connivence à la caméra, que la fête sera bientôt finie.

Dans une intrigue secondaire, Fritz, un élève désargenté de Brian, veut séduire une riche héritière juive, Natalia. Mais il s'aperçoit qu'il tombe amoureux de la jeune fille. Cette dernière l'aime aussi, mais étant juive dans une Allemagne où monte le nazisme, elle rejette leur union comme impossible après qu'il l'a demandée en mariage. Fritz est en réalité un juif qui s'était fait passer pour protestant afin d'échapper à l'antisémitisme. Il finit par l'avouer à Natalia, et les jeunes gens se marient à la synagogue. Nous sommes laissés dans le doute sur ce que sera leur destin.

La montĂ©e en puissance de la violence nazie est montrĂ©e Ă  plusieurs reprises dans le film. Dans le cabaret, dont les chansons et les danses ponctuent le film — avec ou sans Sally Bowles â€”, la montĂ©e du national-socialisme apparaĂ®t en filigrane avec notamment dans le morceau final un reflet de la salle, oĂą l'on voit plusieurs hommes en uniforme nazi, arborant la croix gammĂ©e.

Fiche technique

Distribution

Scénario

Le film est inspiré de la comédie musicale Cabaret de John Kander et Fred Ebb, montée avec un grand succès à New York en 1966 avec Jill Haworth (Sally Bowles), Joel Grey (le maître de cérémonie) et Lotte Lenya (Fraulein Schneider). La comédie musicale est, elle-même, adaptée de la pièce I Am a Camera du dramaturge anglais John Van Druten (publié en 1951) et du recueil de nouvelles Adieu à Berlin (publié en 1939) de l'écrivain anglais Christopher Isherwood. Le film fait également penser à L'Ange bleu (film de 1930). La posture de Liza Minnelli sur une chaise rappelle celle de Marlène Dietrich sur un tonneau. Si l'intrigue du film Cabaret est différente de celle de L'Ange bleu, la montée du nazisme était déjà en filigrane dans le film de 1930, et encore plus explicite avec le recul du temps dans Cabaret.

Distinctions

Notes et références

  1. « Cabaret », sur Télérama (version du 16 septembre 2013 sur Internet Archive)
  2. « Ouverture du Festival de Venise », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « La mort de Bob Fosse Le spectacle est un salut », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Liens externes

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