Nicolas de Roumanie (1985)
Nicolas (ou Nicolae) de Roumanie, né Nicholas de Roumanie Medforth-Mills mais souvent appelé par la presse Nicholas Medforth-Mills, est né le à Meyrin, en Suisse. C'est un membre de la famille royale de Roumanie.
Nom de naissance | Nicholas Michael de Roumanie Medforth-Mills |
---|---|
Naissance |
Meyrin (Suisse) |
Père | Robin Medforth-Mills (en) |
Mère | Elena de Roumanie |
Conjoint | Alina-Maria Binder |
Enfants |
Maria Alexandra de Roumanie Michel de Roumanie |
Aîné des petits-enfants du roi déchu Michel Ier de Roumanie, Nicolas de Roumanie est élevé, par ce dernier, au 3e rang dans l'ordre de succession au trône (après sa tante, la princesse héritière Margareta, et sa mère, la princesse Elena) le . Il reçoit, par ailleurs, à ce moment, le titre de courtoisie de prince de Roumanie avec prédicat d'altesse royale. Le , l'ancien souverain retire toutefois à Nicolas Medforth-Mills sa position et ses titres en raison de ce que l'ex-roi considère comme « un manque de qualité morale ». Toutes ces décisions sont cependant de caractère privé, la monarchie roumaine ayant été abolie en 1947.
Famille
Nicolas est le fils de la princesse Elena de Roumanie (1950) et de son premier époux, le haut fonctionnaire et universitaire britannique Robin Medforth-Mills (en) (1942-2002). Par sa mère, Nicolas est l'aîné des petits-enfants de l'ex-roi Michel Ier (1921-2017) et de son épouse la princesse Anne de Bourbon-Parme (1923-2016), ce qui l'apparente à la plupart des familles souveraines européennes.
Biographie
Jeunesse
Nicolas voit le jour en Suisse, où son père travaille alors comme professeur de géographie pour le compte des Nations unies. Après sa naissance, la famille part pour le Soudan, où elle reste trois ans, avant de s'installer à Durham, dans le nord de l'Angleterre. À l'âge de 14 ans, Nicolas intègre le Shiplake College, un pensionnat de l'Oxfordshire. Il devient alors chef d'internat (head of house), et capitaine de l'équipe de hockey sur gazon de son école[1].
Après ses études secondaires, Nicolas parcourt le monde, voyageant en Afrique (Kenya, Madagascar, Soudan), en Amérique (Oregon) et en Asie (Thaïlande). De retour au Royaume-Uni, il travaille un temps dans un supermarché avant de s'inscrire au Royal Holloway College University of London, où il étudie le commerce et le management[1].
Liens avec la Roumanie
Nicolas découvre pour la première fois la Roumanie à l'âge de 7 ans, en 1992. Ses liens avec le pays de son grand-père maternel restent toutefois lointains et ce n'est qu'en 2012 qu'il commence à apprendre la langue de ses ancêtres maternels. À partir de 2007, l'ex-roi Michel Ier envisage cependant d'inscrire son petit-fils dans le nouvel ordre de succession à la couronne roumaine (derrière sa tante, la princesse Margareta, et sa mère, la princesse Elena) qu'il prétend instituer. Cependant, le jeune homme hésite et il n'accepte le projet de son grand-père qu'en 2009[1].
En 2010, Michel Ier titre finalement son petit-fils, alors âgé de 25 ans, prince de Roumanie avec le prédicat de courtoisie d'altesse royale[1]. Deux ans plus tard, Nicolas fait le choix de s'installer en Roumanie. Après un séjour linguistique dans la région de Iași, le jeune homme emménage dans un appartement situé près du palais Elisabeta, où réside sa tante, la princesse héritière. Il trouve, par ailleurs, un emploi dans une maison d'édition appelée Curtea Veche Publishing[1].
Exclusion de la succession au trône
Le , Nicolas est exclu de la succession au trône de Roumanie et privé de ses titres de courtoisie par son grand-père. Dans son communiqué, l'ancien roi justifie sa décision en expliquant que la Roumanie a besoin, selon lui, d'un monarque « marqué par la modestie et les principes moraux ». Le choix de Michel Ier cause la stupeur parmi les soutiens de la monarchie et provoque l'apparition de nombreuses rumeurs concernant les causes réelles de la mise à l'écart de Nicolas[2]. Certains articles de presse avancent ainsi que le prince a été dépouillé de son titre en raison de son orientation sexuelle[3].
D'autres sources, comme la biographe américaine Marlene Eilers Koenig, affirment que l'exclusion de Nicolas de la succession royale serait due en réalité à la naissance présumée d'un enfant illégitime, issu d'une relation d'un soir avec Nicoleta Cîrjan[4]. La petite fille, née le et prénommée Iris Anna, n'a cependant pas été reconnue par le prince[5].
Le , Nicolas publie cependant un communiqué à l'occasion de la commémoration du 90e anniversaire de la mort du roi Ferdinand Ier, son arrière-arrière-grand-père, et de la première accession au trône de Michel Ier, son grand-père, dans lequel il déclare « prendre le relais de [ses] ancêtres, les créateurs de la Roumanie moderne, et de marcher avec [son] peuple dans la réalisation de [son] destin historique »[6].
Mariage et descendance
Le , Nicolas de Roumanie annonce ses fiançailles avec Alina-Maria Binder (née en 1988), présentatrice de la télévision roumaine d'origine allemande, et un mariage à l'été 2018[7]. Ils se sont mariés civilement le à Henley-on-Thames mais c’est en Roumanie, à Sinaia où ils vivent désormais, qu'ils se sont unis religieusement le . Les princesses Margareta et Elena, respectivement tante et mère du marié, ont boycotté les cérémonies[8].
Ils ont une fille, Maria Alexandra de Roumanie, née le 7 novembre 2020 à Bucarest, puis un fils, Michel (Mihaï) de Roumanie, né le à Bucarest[9].
Titulature
- - : Son Altesse Royale Nicolas de Roumanie Medforth-Mills, prince de Roumanie ;
- - : Son Altesse Royale le prince Nicolas de Roumanie.
Bibliographie
Presse en ligne
- Marie-Eudes Lauriot Prévost, « Rencontre avec le prince Nicolas de Roumanie », Point de Vue, no 3480, (lire en ligne).
- (en) Tom Sykes, « Meet the Romanian Prince Who Will Never Be King », The Daily Beast, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) AP, « Romania prince stripped of title by former king for lacking 'modest moral principles' », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Emma Graham-Harrison, « Prince Nicholas, Romanian royal with the common touch, cut from succession », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
- Patrick Baumann, « Le combat du prince déchu de Roumanie », L'Illustré, (lire en ligne).
- Pauline Sommelet (photogr. Jean-Guy Python), « Interview exclusive de Nicolas de Roumanie : "Cet acquittement me donne de la force" », Point de Vue, no 3820, (lire en ligne ).
Références
- Marie-Eudes Lauriot Prévost, « Rencontre avec le prince Nicolas de Roumanie », Point de Vue, no 3480, (lire en ligne)
- (en) Tom Sykes, « Meet the Romanian Prince Who Will Never Be King », The Daily Beast, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Joe Morgan, « Was Romania’s prince stripped of his title for being gay? », Gay Star News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Marlene Eilers Koenig, « Is a baby the reason Nicholas Medforth-Mills lost his succession rights and title? », sur Royal Musings, (consulté le ).
- (en) Marlene Eilers Koenig, « It's a girl for Nicoleta and Nicholas???? », sur Royal Musings, (consulté le ).
- (ro) « Nicolae al României: « Îmi asum datoria de a duce mai departe principiile şi valorile înaintaşilor. » », sur Monarhia Salvează Romaniâ, (consulté le ).
- « Fiançailles de Nicolas Medforth-Mills, petit-fils du roi Michel de Roumanie », sur Noblesse & Royautés, (consulté le )
- Dominique Bonnet, « Nicholas, le petit-fils de feu le roi Michel de Roumanie, s’est marié », Paris Match, (lire en ligne).
- (en) Seth B. Leonard, « A Romanian Royal Birth! », sur Eurohistoryjournal, (consulté le ).