Margareta de Roumanie
Margareta de Roumanie (en roumain : Margareta a României), née le à Lausanne (Suisse), est la fille aînée du roi Michel Ier de Roumanie et de son épouse Anne de Bourbon-Parme. À la suite de la renonciation de son père en 2016, la princesse Margareta devient prétendante au trône de Roumanie.
Titres
Prétendante au trône de Roumanie
Depuis le
(7 ans, 4 mois et 5 jours)
Prédécesseur | Michel Ier |
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Princesse héritière de Roumanie[N 1]
–
(66 ans, 11 mois et 4 jours)
Prédécesseur | Michel de Roumanie |
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Successeur | Elena de Roumanie |
Titulature | Princesse héritière de Roumanie, « gardienne de la Couronne » de Roumanie (titres de courtoisie) |
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Dynastie | Maison de Hohenzollern-Sigmaringen puis de Roumanie |
Nom de naissance | Margareta a României |
Naissance |
Lausanne (Suisse) |
Père | Michel Ier de Roumanie |
Mère | Anne de Bourbon-Parme |
Conjoint | Radu Duda |
Enfants | Sans postérité |
Résidence | Palais Elisabeta |
Religion | Église orthodoxe roumaine |
Biographie
Famille
La vie de la famille royale de Roumanie en exil peut être qualifiée de modeste. Michel de Roumanie ne dispose pas d'une grande fortune, raison pour laquelle il multiplie les activités professionnelles pour faire vivre les siens. Après Margareta, la famille s'agrandit avec les naissances des princesses Elena en 1950, Irina en 1953, Sofia en 1957 et Marie en 1964.
Margareta de Roumanie suit sa scolarité en Suisse et grandit au sein d'une famille unie mais très marquée par l'éternelle nostalgie du roi Michel quant à son pays. Apparentée aux monarchies européennes, Margareta suit ses parents lors de vacances au Danemark, où vit la famille de la reine Anne, en Grèce, patrie de sa grand-mère paternelle, mais aussi en Grande-Bretagne, notamment l'été à Balmoral, auprès de la reine Élisabeth II.
Mariage et succession
La princesse Margareta a étudié à l'université d'Édimbourg.
Lors d'une visite d'un orphelinat, elle fait la rencontre de Radu Duda (né en 1960), un acteur très connu en Roumanie, qui participe à un programme spécial centré sur l'art et s'adressant aux enfants ayant subi des traumatismes. La princesse confie plus tard qu'elle a été subjuguée par le sens relationnel de Radu avec les enfants[1]. Leurs chemins se croisent encore quelques fois par an. Comme l'explique la princesse, c'est sa mère la reine Anne qui, après une nouvelle rencontre fortuite avec Radu, a fait une allusion sur leurs échanges de regards.
Le mariage civil est célébré à Versoix le . Le mariage religieux se tient à Lausanne le suivant. La princesse Margareta porte la même robe de mariée que sa mère, la reine Anne, lors de son union à Athènes en 1948. Dans l'assistance, sont présents la reine d'Espagne, l'infante Elena et son époux Jaime de Marichalar, la princesse Irène de Grèce, le prince Alexandre de Serbie, l'ex-roi Constantin II et l'ex-reine Anne-Marie de Grèce ou encore l'ex-impératrice Farah d'Iran. Le voyage de noces a lieu en Jordanie à l'invitation de la famille royale hachémite[1].
En 1999, Radu Duda reçoit de l'ex-roi Michel le titre de courtoisie de « prince de Roumanie ».
La princesse n'ayant pas d'enfant, les nouvelles « lois fondamentales » édictées par son père Michel (voir infra) placent sa sœur, la princesse Elena, en deuxième position dans l'ordre de succession théorique au trône de Roumanie[2].
Vie publique
En 1989, le renversement de la dictature de Nicolae Ceaușescu laisse entrevoir la possibilité de la fin de l'exil. Margareta renonce à son travail aux Nations unies pour épauler son père, le roi Michel, dans ses contacts avec la Roumanie. L'année suivante, elle crée la Fondation Princesse Margareta qui est d'emblée très active sur le terrain et apporte son soutien aux enfants des orphelinats roumains. La princesse participe à de nombreuses campagnes de sensibilisation de leur sort pour lever des fonds à l'étranger. Il existe aujourd'hui des antennes en Suisse, en Belgique, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni[1].
La princesse est le meilleur appui de son père, le roi Michel, qui a connu au début des années 1990 un retour triomphal dans son pays. Cet engouement populaire à l'égard du monarque provoque la décision des autorités de ne plus le laisser revenir en Roumanie. C'est donc la princesse qui multiplie les voyages entre Genève et la Roumanie.
La Constitution de 1923 interdisant aux femmes l'accès au trône, l'ex-roi Michel instaure de nouvelles « lois fondamentales », règles familiales privées sans valeur légale en Roumanie, pour sa famille[3] et octroie à sa fille les titres de courtoisie de « princesse héritière » et de « gardienne de la Couronne » de Roumanie (Principesa Moștenitoare și Custode al Coroanei României), titre créé pour l'occasion, le .
Le , la princesse Margareta est nommée présidente de la Croix-Rouge roumaine (en)[4].
Elle succède à son père le comme chef de famille, à la suite de la renonciation de celui-ci et de son retrait de la vie publique pour raison de santé[5], devenant ainsi prétendante au trône. Depuis le décès de Michel Ier, le , elle se fait désigner sous le prédicat honorifique de majesté[6] - [7].
Titulature
Les titres et honneurs portés par les membres de la maison de Roumanie n'ont pas d'existence juridique en Roumanie et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison :
- - : Son Altesse Royale la princesse Margareta de Roumanie, princesse de Hohenzollern ;
- [8] - : Son Altesse Royale la princesse héritière, gardienne de la Couronne de Roumanie, princesse de Hohenzollern ;
- - : Son Altesse Royale la princesse héritière, gardienne de la Couronne de Roumanie ;
- depuis le : Sa Majesté la gardienne de la Couronne de Roumanie[9].
Notes et références
Notes
- Héritière de fait depuis 1949, elle est formellement titrée princesse héritière le par son père, le roi Michel, lors de l'instauration des nouvelles lois fondamentales de la famille royale.
Références
- (ro) « Majestatea Sa Margareta, Custodele Coroanei române », sur frmr.ro (consulté le ).
- (ro) « Linia de succesiune | Casa Majestății Sale », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
- (ro) « Normele fundamentale ale Familiei Regale a României », sur casamajestatiisale.ro (consulté le ).
- Régine Salens, « Magareta de Roumanie devient présidente de la Croix-Rouge roumaine », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
- (ro) Adi Mondiru, « Mesajul Majestății Sale Regelui – Declarația Consiliului Regal », sur rador.ro, (consulté le ).
- (ro) « Custodele Coroanei române s-a adresat Parlamentului României », sur romaniaregala.ro (consulté le ).
- (ro) « Imagini inedite din Parlament. Cum a răspuns Majestatea Sa Margareta la mârlănia lui Băsescu », sur antena3.ro, (consulté le ).
- (en) « Fundamental Rules Of The Royal Family Of Romania » [PDF], sur coronanachrichten.files.wordpress.com (consulté le ).
- (ro) « Întâlnire online cu Cancelaria Regală », sur romaniaregala.ro, (consulté le ).