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Nicolas Pasquin

Nicolas Pasquin ( – ) est le premier ancêtre des lignées des Paquin à être venu s'établir en Nouvelle-France en 1672. Il a été un pionnier en Nouvelle-France (maintenant Québec, Canada), un menuisier et l'ancêtre de presque tous les Paquin en Amérique du Nord. Né en 1648 à la Poterie, Normandie, Nicolas était le fils de Jean Pasquin et de Renée Frémont de la Poterie, Pays de Caux, Normandie, France[1].

Nicolas Pasquin
Naissance
La Poterie-Cap-d'Antifer, Normandie
Décès
Sainte-Famille, Nouvelle-France
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France
Pays de résidence Drapeau de la Nouvelle-France Nouvelle-France
Profession
Formation
maître menuisier

Bibliographie

Après avoir terminé son apprentissage de maître menuisier, Nicolas Pasquin fut engagé par Jean Deschamps pour son fils Jean-Baptiste François Deschamps, sieur de la Bouteillerie, établi au Canada depuis 1671. Il signa un contrat de 3 ans[2].

Vie en Nouvelle-France

Nicolas quitta la France au printemps de 1672 en direction de la Nouvelle-France pour débarquer à Québec pendant l'été de la même année. Il travailla pendant trois ans pour le sieur de la Bouteillerie, à la seigneurie de la Rivière-Ouelle.

Par la suite, Nicolas s'engagea à la fabrique de Château-Richer, près de Québec. Là, il rencontra sa future femme, Marie-Françoise Plante. Marie-Françoise était la fille du sieur Jean Plante et de Marie-Françoise Boucher. Elle était une des premières enfants de famille française à voir le jour en Nouvelle-France. Elle naquit le 27 , à Château-Richer[3].

Nicolas et Marie-Françoise se marièrent le , 1676 à l'église Notre-Dame-de-la-Visitation, en la Paroisse de Château-Richer. Notons que ce mariage fut grandement célébré puisque les Plante connaissaient beaucoup de gens dans la colonie, y ayant passé une bonne partie de leur vie. De plus, la famille Plante comptait un grand nombre de ses membres en ce pays et tous étaient présents à cet heureux événement[4].

Suivant leur mariage, les deux époux élurent domicile à la Côte-de-Beaupré, à Château-Richer et Nicolas continua de travailler à la fabrique pendant un certain temps.

Église de Sainte-Famille

Dès la première année de leur mariage, Marie-Françoise accoucha de son premier enfant qu'elle prénomma Nicolas, tout comme son mari. En 1678, Marie-Françoise donna naissance au deuxième enfant du couple qu'ils prénommèrent Geneviève. En cette même année, Nicolas acheta une terre sur l'Île d'Orléans, en la paroisse de Sainte-Famille. Cette terre, il l'acheta d'un dénommé Jean Moreau. Comparativement aux soldats et aux laboureurs qui ne gagnaient que soixante livres par année de travail, Nicolas en gagnait cent cinquante livres, donc Nicolas gagnait plus que le double du salaire moyen de ce temps[5].

Notons que cette terre au cadastre de la Nouvelle-France, dans la paroisse de Sainte-Famille de l'Île d'Orléans, porte le numéro 11. Au cadastre actuel cette terre se situe au numéro 231 à 233, soit la dernière habitation de la paroisse de la Sainte-Famille en se dirigeant vers la paroisse Saint-Pierre.

Les Paquin semblent avoir été des habitants prospères en cette époque de la colonisation. Bien qu'il cultivait une grande terre et qu'il s'autosuffisait sur bien des plans, Nicolas continuait toujours d'offrir ses services de Maître-menuisier pour ainsi s'assurer d'éviter les périodes de disettes[6].

En 1693, Nicolas fut hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec et on en ignore la raison.

Malgré leurs nombreuses responsabilités familiales, Nicolas et Marie-Françoise s'impliquaient dans la communauté. Par exemple, en cette même année de 1698, lorsque le comité d'aide aux pauvres fut fondé à l'Île d'Orléans, c'est Nicolas qui fut nommé directeur des passants. C'est lui qui s'occupait de ceux qui sollicitaient la charité des paroissiens. Son épouse, Marie-Françoise et trois de ses compagnes furent chargées de recueillir les aumônes[7].

En 1700, le seigneur de la Bouteillerie, pour lequel Nicolas s'était engagé à travailler en 1672, lui devait encore 180 livres de salaire et Nicolas en fit don verbalement à sa paroisse de Sainte-Famille. Ainsi, l'église put se faire rembourser cet argent qui était dû à Nicolas, par le Sieur de la Bouteillerie. En échange, la paroisse s'engagea à faire dire annuellement quatre messes pour le repos de l'âme de Nicolas, de son épouse et de leurs enfants suivant leurs morts[3].

Ce fut le 10 que Marie-Françoise et Nicolas assistèrent au premier mariage d'un de leurs enfants, Nicolas II. Ce dernier épousa Marie-Anne Perreault. Il était alors déjà établi dans la seigneurie de M. Deschambault depuis 1702.

Décès

Le 12 , ce fut au tour de Marie de se marier. Elle épousa Jean-Baptiste Marcotte, à l'église de la paroisse Sainte-Famille, à l'île d'Orléans. Nicolas Paquin décéda le 16 , à l’âge de soixante ans, probablement usé par le travail. Il avait accompli lui aussi son devoir de bon chrétien en travaillant à la sueur de son front, de l'aube jusqu'à la noirceur, toute sa vie durant[6].

Suivant le décès de Nicolas, ce fut le gendre Marcotte, marié en cette même année avec Marie Paquin, qui se fit le soutien de sa belle-mère et le soutien de la famille Paquin, encore jeune. À la mort de Nicolas, la plupart des enfants étaient encore à la maison. Donc, Marie-Françoise dû terminer l'éducation de ses quatre enfants mineurs, en partageant sa maison avec sa fille Marie et son gendre Jean-Baptiste Marcotte[3].

Église de Déchambault

Le vingt-trois fut un grand jour pour la famille Paquin puisqu'en ce jour il y eut un double mariage des deux filles de Marie-Françoise, soit Marie-Madeleine et Geneviève. Marie-Madeleine avait vingt et un ans et elle épousa Jacques Perrault. Geneviève, pour sa part, avait vingt-trois ans et elle épousa Jean-François Naud. Les deux filles iront s'établir à Deschambault, seigneurie où leurs maris possèdent déjà chacun une terre[8].

Marie-Françoise n'avait plus que deux enfants sous sa charge, soit Marie-Anne et Jean-Baptiste. Elle pouvait maintenant aider Marie, sa fille en lui prêtant main-forte avec ses propres filles. Ensemble Marie et Marie-Françoise élevèrent les trois filles de l'union de Marie et Jean-Baptiste Marcotte[8].

En 1720, alors qu'elle n'avait que seize ans, Marie-Anne épousa Pierre Groleau, un habitant de Deschambault, qu'elle avait probablement rencontré lors d'une de ses visites en cette seigneurie pour aller y voir ses sœurs et son frère Nicolas qui y étaient déjà établis depuis un certain temps. Jean-Baptiste, le benjamin de la famille avait alors dix-neuf ans et travaillait sur la terre familiale. Donc nous pouvons dire que Marie-Françoise avait fini d'élever tous ses enfants, à cette époque[8].

Marie-Françoise, la veuve de Nicolas mourut le et elle fut inhumée en la paroisse de Sainte-Famille, à l’île d'Orléans. Elle lui avait donc survécu dix-huit ans. Peu de temps après la mort de sa mère, Jean-Baptiste, tout comme ses sœurs et son frère, alla s'établir dans la seigneurie de Deschambault. Il s'y maria en 1731 avec Marguerite Chapelain[9].

Nicolas Paquin et Marie-Françoise, le couple souche de cette lignée des Paquin, eurent une vie mouvementée par les divers événements de la vie courante, mais autrement ils eurent une vie paisible.

Famille

Monument dédié aux ancêtres Paquin

Les enfants de Nicolas et Marie-Françoise :

  • Marguerite : NĂ©e le 1er janvier 1677. DĂ©cĂ©dĂ©e le 10 janvier 1677.
  • Nicolas II : NĂ© en 1677. Il Ă©pousa Marie-Anne Perreault le 10 octobre 1705. Veuf de Marie-Anne Perreault, il Ă©pousa Marie-ThĂ©rèse Groleau en 1720, Ă  Deschambault. Il dĂ©cĂ©da le 12 avril 1731, Ă  Deschambault.
  • Geneviève : NĂ©e en 1678. Elle Ă©pousa Jean-François Naud, un bourgeois, le 23 juillet 1711 dans la paroisse de Sainte-Famille Ă  l'ĂŽle d'OrlĂ©ans.
  • Marie : NĂ©e le 5 dĂ©cembre 1679. Elle dĂ©cĂ©da le 10 dĂ©cembre 1679. Elle Ă©tait âgĂ©e de 5 jours.
  • Marie : NĂ©e le 18 novembre 1680. Elle Ă©pousa Jean-Baptiste Marcotte le 12 juin 1708 dans la paroisse de Sainte-Famille Ă  l'ĂŽle d'OrlĂ©ans.
  • Gatien : NĂ© le 26 avril 1683. Il dĂ©cĂ©da le 6 mai 1683. Il Ă©tait âgĂ© de 11 jours.
  • Antoine : NĂ© le 18 avril 1684.
  • Jean : NĂ© le . Il mourut le 15 novembre 1688.
  • Geneviève : NĂ©e le 9 octobre 1688.
  • Marie-Madeleine : NĂ©e le 10 dĂ©cembre 1690. Elle Ă©pousa Jacques Perrault le 23 juillet 1711.
  • Marie-Anne : Elle Ă©pousa Pierre Groleau, en 1720. Ils vĂ©curent Ă  Deschambault.
  • Louis : NĂ© le 30 avril 1693. Il dĂ©cĂ©da le 19 avril 1703. Il Ă©tait âgĂ© de 10 ans.
  • Jean-Baptiste : NĂ© le . Il Ă©pousa Marguerite Chapelain le 4 fĂ©vrier 1731[10] - [11] - [12].

Variations du nom

En France, l'épellation "Pasquin" est toujours utilisée.

Au Canada, le s a été abandonné et l'épellation est devenu "Paquin".

Aux États-Unis, il y a deux variations "Paquin" et "Pacquin"[13].

Descendants notables

Monument dédié aux familles Paquin

Références

  1. (en) « Nicolas Paquin », sur geni_family_tree (consulté le ).
  2. nom = Lebel|first = Gerard|title = Nos Ancestres|year = 1994|Éditeur = Revue Sainte Anne de Beaupré|location = Canada| (ISBN 2-89238-211-4)|pages = 67, 73
  3. |titre=Registres paroissiaux du Québec
  4. |titre = Population du Québec 1605-1844|url=« http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/quebechistory/stats/pop05-44.htm%7Cpublisher%3DMarianopolis »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) College|accessdate = 19 juillet 2011
  5. nom = Lebel|prénom = Gérard|titre = Nos Ancestres|year = 1994|publisher = Revue Sainte Anne de Beaupré|location = Canada| (ISBN 2-89238-211-4)|pages = 67, 73
  6. |nom=Tanguay|prénom=Cyprien|titre=TANGUAY Dictionnaire Généalogiques des Familles Canadienne|year=1871|location=Montreal
  7. |nom=Jetté|prénom=René|titre=Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec|year=1983|éditeur=Presses de l'Université de Montréal|location=Montréal|(OCLC 930567890) |language=French
  8. |nom=Jetté|prénom=René|titre=Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec|year=1983|publisher=Presses de l'Université de Montréal|location=Montréal|(OCLC 930567890) |language=French
  9. |nom=Jetté|prénom=René|titre=Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec|year=1983|publisher=Presses de l'Université de Montréal|location=Montréal|(OCLC 930567890)
  10. |title=Parish Records of Québec|language=French
  11. |last=Jetté|first=René|title=Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec|year=1983|publisher=Presses de l'Université de Montréal|location=Montréal|(OCLC 930567890) |language=French
  12. |last=Tanguay|first=Cyprien|title=TANGUAY Dictionnaire Généalogiques des Familles Canadienne|year=1871|location=Montreal
  13. « Le Programme de Recherche en Démographie Historique », Québec Name Variants, Université de Montreal (consulté le )
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