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Nicolas Deleau

Nicolas Deleau, né le à Vézelise, décédé le à Larchant, est un médecin français, précurseur du traitement des maladies de l'audition et de la surdité .

Nicolas Deleau
Description de cette image, également commentée ci-après
archives familiales
Naissance
VĂ©zelise (France)
Décès
Larchant (France)
Nationalité française
Domaines médecine et chirurgie
Institutions Académie royale de médecine de Madrid
Société d'émulation de Cambrai
Société des sciences de Metz etc.
Diplôme docteur en médecine
Distinctions chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Prix Montyon (1826, 1832)
Médaille d’Or de Saxe (1830)
Grande médaille d’Or des Etats de Suède (1840)
Signature de Nicolas Deleau

Origines

Issu d'une ancienne famille bourgeoise originaire de Fécocourt en Lorraine, Nicolas Deleau était né à Vézelise, près de Vaudémont, où sa famille possédait l'Hôtel de Tavagny. Son père, Jean-Noël Deleau, bourgeois de Vézelise et praticien, était propriétaire d'une auberge, et sa mère, Élisabeth Bottin, descendait d'une famille de médecins militaires.

Comme plusieurs de leurs ancêtres avant eux, son grand-père maternel, deux de ses oncles et son frère s'étaient distingués dans la carrière médicale.

Engagé à leur suite, Nicolas Deleau devint à seize ans chirurgien sous-aide sous l’Empire, attaché aux hôpitaux de Bruxelles, puis au 4e cuirassiers d’Angoulême, et participa à ce titre aux dernières campagnes de l'Empire. De cette période militaire, il retira une grande habileté chirurgicale et un tempérament combattif.

Un médecin précurseur dans le traitement de la surdité

Reçu docteur en médecine le , quelques mois avant son frère aîné Joseph, Nicolas Deleau exerça tout d'abord son art à Vézelise.

Après quatre années de médecine civile, il aborda le traitement de la surdité.

Doué d'un tempérament de chercheur, le docteur Deleau réussit à améliorer grandement les techniques de recouvrement de l'audition, notamment par l'insufflation d'air dans les trompes d'Eustache.

Plusieurs guérisons de sourds-muets de naissance, à qui il apprit à parler au prix d'un patient travail pédagogique, le rendirent célèbre et lui permirent sa nomination comme médecin de l'Hôpital des orphelins pour les maladies de l'oreille. S'appliquant à l'insertion sociale des sourds-muets guéris, il publia comme fruit de son expérience une Nouvelle dactylologie alphabétique et syllabique pour commencer l'instruction des sourds-muets.

Devenu un médecin auriste reconnu, Nicolas Deleau collectionna les diplômes et les récompenses : prix Montyon, médaille d’Or de Saxe (1830), grande médaille d’Or des Etats de Suède (1840)...

Souhaitant poursuivre ses travaux dans le cadre le plus adapté, il fut plusieurs fois, sans succès, candidat à l'obtention du poste de médecin adjoint de l'institut des Sourds-muets, mais se heurta à la réticence du docteur Itard, influent auprès de l'Académie de médecine et devenu son rival.

Il n'en avait pas moins continué de s'intéresser aux autres domaines de la médecine, recevant de nombreux patients et publiant, en parallèle, plusieurs traités médicaux.

Mariage et postérité

Nicolas Deleau avait épousé en janvier 1820 Béatrix-Victoire Sauce, fille de Jean-Baptiste Sauce, procureur-syndic de Varennes, lequel avait accueilli la famille royale lors de son échappée du .

Très royaliste, le docteur Deleau s'attacha dès lors à défendre la mémoire de son beau-père devant les accusations injustement portées par les premiers historiens de la Révolution française.

De son mariage, il eut deux fils également docteurs en médecine : Émile et Léon.

Le docteur Nicolas Deleau mourut à Larchant le , à l'âge de soixante-cinq ans, d’un anthrax à l’épaule.

Le Marais de Larchant

Acquéreur en 1840 de la propriété du Marais, à Larchant, Nicolas Deleau s'était pris d’intérêt pour l’agriculture et l’aménagement de son domaine, et tenta d’assécher le marais pour en faire des prairies verdoyantes et améliorer la qualité des terres.

C’est Léon Deleau, son fils cadet, futur maire de Larchant, qui hérita de la propriété du marais.

Publications médicales

  • Dissertation sur la cause prochaine de la fièvre adynamique ou putride (1818)
  • Aperçu sur l'abus du vomissement provoquĂ© dans les maladies, avec des rĂ©flexions pour venir Ă  l'appui de la doctrine physiologique de M. Broussais (1820)
  • MĂ©moire sur la perforation de la membrane du tympan, pratiquĂ©e pour rĂ©tablir l'ouĂŻe dans plusieurs cas de surditĂ©, avec des observations sur des sourds-muets, et quelques considĂ©rations sur le dĂ©veloppement de l'ouĂŻe et de la parole (1822)
  • Première lettre de M. le Dr Deleau au rĂ©dacteur du "Journal de l'instruction des sourds-muets" ()
  • Observations de deux sourdes et muettes qui entendent et qui parlent, pour servir de preuve que beaucoup peuvent jouir du mĂŞme bienfait, quatrième mĂ©moire relatif aux maladies de l'oreille, par Deleau jeune(1823)
  • Description d'un instrument pour rĂ©tablir l'ouĂŻe dans plusieurs cas de surditĂ© inventĂ© par M. Deleau jeune (1823)
  • Tableau des maladies de l'oreille qui engendrent la surditĂ© (1825)
  • L'OuĂŻe et la parole rendues Ă  HonorĂ© TrĂ©zel, sourd-muet de naissance, prĂ©cĂ©dĂ© d'un rapport fait Ă  l'AcadĂ©mie des sciences (par Magendie) (1825)
  • Portrait et facsimile de l'Ă©criture d'un jeune sourd-muet de naissance, qui a recouvrĂ© l'ouĂŻe et la parole par les soins du Dr Deleau jeune (1825)
  • Des Effets pathologiques de quelques lĂ©sions de l'oreille moyenne sur les muscles de l'expression faciale, sur l'organe de la vue et sur l'encĂ©phale (cette notice contient les deux premières observations connues en chirurgie d'extraction de corps Ă©trangers introduits dans la caisse du tympan)
  • Deuxième RĂ©ponse du docteur Deleau aux lettres de M. Itard ()
  • Tableau de guĂ©risons de surditĂ©s, opĂ©rĂ©es par le cathĂ©tĂ©risme de la trompe d'Eustache, suivi d'une lettre adressĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie de mĂ©decine, par le Dr Deleau jeune (1827)
  • Troisième RĂ©ponse du Dr Deleau aux lettres de M. Itard
  • Sur le cathĂ©tĂ©risme de la trompe d'Eustache et sur les expĂ©riences de M. Itard (1828)
  • Nouvelles Recherches physiologiques sur les Ă©lĂ©ments de la parole qui composent la langue française, et sur leur application Ă  une nouvelle dactylologie alphabĂ©tique et syllabique pour l'Ă©ducation des sourds-muets, par le docteur Deleau jeune, mĂ©moire lu Ă  l'AcadĂ©mie des sciences le
  • ExposĂ© d'une nouvelle dactylologie alphabĂ©tique et syllabique, indispensable aux personnes qui veulent commencer l'instruction des sourds-muets (1830)
  • Du Danger des opinions exclusives dans le traitement du cholĂ©ra-morbus (1832)
  • Recherches physiologiques et pathologiques sur la prĂ©sence de l'air atmosphĂ©rique dans l'oreille moyenne (1836)
  • TraitĂ© du cathĂ©tĂ©risme de la trompe d'Eustache, et de l'emploi de l'air atmosphĂ©rique dans les maladies de l'oreille moyenne (1838)
  • Lettre du Dr Deleau jeune Ă  MM. les membres de l'AcadĂ©mie des sciences, sur l'emploi de la mĂ©thode syllabique dans l'instruction des sourds-muets (Ed. E.-B. Delanchy, Paris, 1843)

Sources

  • EncyclopĂ©die biographique du XIXe siècle - tome 9 - MĂ©decins cĂ©lèbres, M. de Lansac, Paris, 1845.
  • Les mĂ©decins de Paris jugĂ©s sur leurs Ĺ“uvres, C. Sachaile de la Barre, Paris, 1845.
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