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Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet

Jean-Baptiste Nicolas Raguenet, né le à Paris (Paroisse Saint-Sulpice) et mort le à Gentilly, est un peintre français.

Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet
La Pointe est de la Cité, 1757, musée Carnavalet, Paris.
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Père
Jean-Baptiste Raguenet (d)

Biographie

Acte de baptĂŞme de Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet le 24 juillet 1715 en l'Ă©glise Saint-Sulpice de Paris.

Nicolas Jean Baptiste Raguenet est le fils de Jean-Baptiste Raguenet (1682-1755), comédien, marchand de brocante et de tableaux et peintre, et de Geneviève Murgues. Il naît le grande rue de Taranne dans le Faubourg-Saint-Germain à Paris et il est baptisé le lendemain, , en l'église Saint-Sulpice de Paris[1].

MaĂ®tre peintre formĂ© auprès de son père et, probablement, Ă  l’acadĂ©mie de Saint-Luc – il ne frĂ©quenta pas les cours de l’AcadĂ©mie royale â€“, il rĂ©side avec son père dans la « grande rue de Taranne Â», dans le faubourg Saint-Germain, puis rue Tiquetonne, au dĂ©but des annĂ©es 1730, puis rue de la Mortellerie, près la place de Grève Ă  partir des annĂ©es 1735-1741. Ă€ la mort de son père, en 1755, il rĂ©side dĂ©sormais rue de la Licorne, paroisse Sainte-Madeleine, dans l’île de la CitĂ©.

Ses premiers tableaux datĂ©s ne sont pas antĂ©rieurs Ă  1750. Il expose en 1752-1753 Ă  l'exposition annuelle de l'AcadĂ©mie de Saint-Luc, dont il ne deviendra pourtant jamais membre. Il consacre alors l'essentiel de son Ĺ“uvre Ă  des vues de Paris (74 des 86 tableaux et dessins qui sont actuellement connus de lui), et notamment de la Seine. Cet artiste, qui a fait de l’espace entre le quai Saint-Bernard et le port Saint-Nicolas son atelier, a Ă©tĂ© appelĂ© « Canaletti parisien Â»[2]. D'une grande rigueur dans l'usage de la perspective, ses tableaux manifestent une prĂ©cision quasi photographique, ce qui leur confère un certain intĂ©rĂŞt documentaire[3]. « Le point de vue adoptĂ© est celui du flâneur, qui contemple les rues, les places, les berges et les quais de la Seine, attachant aussi bien son regard aux maisons, au ciel qu'aux promeneurs, aux marchands, aux vĂ©hicules de toutes sortes, enfin, en un mot, Ă  l'activitĂ© ambiante[4] Â».

À partir des années 1760, nombre de collectionneurs parisiens, et quelques collectionneurs étrangers, dont l’Anglais Horace Walpole, acquièrent ses toiles. En 1762, la marquise de Pompadour lui commande deux vues de son château de Menars.

En 1790, Nicolas Raguenet met en vente les toiles qu'il avait conservées par devers lui dans son atelier.

Plusieurs de ses œuvres sont acquises par le musée Carnavalet en 1882, lorsque Jules Cousin en était le directeur, auprès de l'établissement des bains de la Samaritaine. Le musée en possède actuellement au moins vingt-six.

Ĺ’uvres

On connaît de lui :

  • Vue de l’ArchevĂŞchĂ©, 1750 ;
  • La Joute des mariniers, entre le pont Notre-Dame et le Pont-au-Change, 1751, Paris, musĂ©e Carnavalet ;
    Festivités qui eurent lieu pour la naissance du duc de Bourgogne.
  • L’HĂ´tel de Ville et la place de Grève, 1751 ;
  • Le Cabaret Ă  l’Image Notre-Dame, sur la place de Grève, 1751 ;
  • L’Ile Saint-Louis ;
  • L’HĂ´tel Bretouvilliers ;
  • L’Arsenal ;
  • L’Ile Louviers ;
  • Le Quai de la SalpĂ©trière (Vue des bords de la Seine aux environs de la SalpĂ©trière ;
  • Le Village de Chaillot ;
  • Vue du Pont-Neuf avec la Samaritaine, 1755), huile sur toile, 46 Ă— 85 cm, Paris, musĂ©e Nissim-de-Camondo ;
  • Maisons du cloĂ®tre Notre-Dame, donnant sur la rivière, 1753 ;
  • Vue des hauteurs de Chaillot, 1757 ;
  • Le Pont-Neuf et le quai des Orfèvres, 1759 ;
  • Vue des Tuileries et du Pont-Royal ;
  • Le Louvre et le Pont Neuf, 1760 ;
  • Vue de la Seine Ă  Ivry, v. 1760 ;
  • Le Château de Menars, 1762, commande de Madame de Pompadour ;
  • L’Incendie de l’HĂ´tel-Dieu, 1772 ;
  • Le Pont Neuf et la Samaritaine, 1777, Paris, musĂ©e Carnavalet.
La joute des mariniers, 1756

Notes et références

  1. Acte de baptême de Nicolas Jean Baptiste Raguenet en date , Paroisse Saint-Sulpice, État civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
  2. Émile Compardon, « La Famille Raguenet et le Châtelet de Paris Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Paris, HonorĂ© Champion, 1874, p. 49.
  3. Jean Monneret, Le Triomphe du trompe-l’œil : histoire du trompe-l’œil, Paris, Mengès, 1993, 240 p., (ISBN 978-2-85620-033-9), p. 117.
  4. Marie-Thérèse Lemoyne de Forgès, « Jean-Baptiste Nicolas Raguenet (1715-1793, peintre de vues de Paris », Positions des thèses soutenues par les anciens élèves de l’École du Louvre de 1946 à 1952, Paris, École du Louvre, 1956, p. 218-222.

Bibliographie

  • Marie-ThĂ©rèse Lemoyne de Forgès, « Jean-Baptiste Nicolas Raguenet (1715-1793, peintre de vues de Paris », Positions des thèses soutenues par les anciens Ă©lèves de l’École du Louvre de 1946 Ă  1952, Paris, École du Louvre, 1956, p. 218-222.

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