Neurone Q
Les neurones Q sont une population de neurones pouvant provoquer l'hibernation.
Ils sont découverts chez la souris en 2020, indépendamment à l'université de Tsukuba[1] (préfecture d'Ibaraki, Japon) et à l'université Harvard[2] (Massachusetts, États-Unis). En activant ces neurones, on plonge les souris dans un état de torpeur proche de l'hibernation, dans lequel la température corporelle descend à 23–24 °C. Les neurones Q expriment l'amide pyroglutamyle RF (QRFP (en), un peptide) et excitent le noyau préoptique médian (en) de l'hypothalamus, dont on savait déjà qu'il est impliqué dans la régulation thermique des mammifères[3].
Les neurones Q sont également présents chez les rats, qui n'hibernent pas. Leur excitation provoque aussi un état de torpeur[1]. Les neurones Q et le mécanisme de régulation thermique sont très semblables chez différents mammifères. Il est plausible que les neurones Q existent aussi chez l'homme, leur excitation pourrait conduire à une hibernation artificielle, à des fins thérapeutiques[3].
Notes et références
- (en) Tohru M. Takahashi, Genshiro A. Sunagawa, Shingo Soya, Manabu Abe, Katsuyasu Sakurai et al., « A discrete neuronal circuit induces a hibernation-like state in rodents », Nature, vol. 583,‎ , p. 109-114 (DOI 10.1038/s41586-020-2163-6).
- (en) Sinisa Hrvatin, Senmiao Sun, Oren F. Wilcox, Hanqi Yao, Aurora J. Lavin-Peter et al., « Neurons that regulate mouse torpor », Nature, vol. 583,‎ , p. 115-121 (DOI 10.1038/s41586-020-2387-5).
- Bénédicte Salthun-Lassalle, « Des neurones Q pour hiberner », Pour la science, no 514,‎ , p. 6-7.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ensemble du code source des modèles utilisés pour l'estimation bayésienne sur briefcase.riken.jp