Neal Cassady
Neal Cassady (Salt Lake City, - San Miguel de Allende au Mexique, ) est un poète et écrivain américain, compagnon de route de Jack Kerouac sur lequel il a eu beaucoup d'influence[2]. Neal Cassady inspire à Kerouac le personnage de Dean Moriarty dans son livre Sur la route. Neal Cassady est une figure incontournable de la Beat Generation[3] mais aussi du mouvement psychédélique des années 1960.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 41 ans) San Miguel de Allende |
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East High School (en) |
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LuAnne Henderson (jusqu'en ) Carolyn Cassady |
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Biographie
Fils de Maud Jean Scheuer[4] et de Neal Marshall Cassady[4], dont il est le 9e enfant[5] - [6], sa mère meurt alors qu’il n’a que dix ans, il est élevé par son père alcoolique à Denver, Colorado. Très tôt, il connaît une vie de délinquance aux côtés de son père puis seul, et fréquente les maisons de correction[6]. À 14 ans, il est arrêté une première fois pour vol à l'étalage, à 15 ans, pour vol de voiture ; puis en 1944, il purge une peine de onze mois de prison pour recel. C'est lors d'un séjour en maison de correction qu'il entretient une correspondance avec Hal Chase, un ami de Jack Kerouac et d'Allen Ginsberg.
En 1946, après un nouveau séjour en prison, Neal rencontre en avril une gamine blonde de quinze ans, LuAnne Anderson, qu'il va épouser en été[7]. A l'automne, le jeune couple, qui vit à Denver dans des conditions matérielles très désordonnées, s'enfuit de la ville avec une voiture volée puis gagne New-York en autobus[8]. Neal a l'intention de s'inscrire à l'université Columbia mais il ne se présentera pas devant la commission d'admission. Malgré ce contre-temps, le jeune homme, très féru de littérature, qui lit Proust et Shakespeare la nuit, rêve de devenir écrivain. Neal et LuAnne emménagent dans un meublé à Harlem. En décembre, lors d'une soirée entre amis chez Hal Chase, Allen Ginsberg, un nouvel ami de la bande, présente Jack Kerouac à Neal, mais ce n'est que quelques jours plus tard, lors d'une seconde rencontre[9], que les deux jeunes gens se trouvent de nombreux points communs et entament une relation d'amitié fusionnelle. Allen Ginsberg, Jack Kerouac et Neal Cassady partagent dès lors de longs moments ensemble où alcool, drogue et sexe feront bon ménage. Durant cette époque, Neal vit une liaison homosexuelle avec Allen Ginsberg[10]. Concernant cette relation, la poétesse Anne Waldman, qui a bien connu les poètes de la Beat Generation, confiera quelques décennies plus tard dans une interview : "Cassady, sans être homosexuel, était assez généreux pour inclure Allen dans le champ de son affection[11]." Mais Neal a avant tout une obsession sexuelle pour les femmes ; il s'adonne également à une pratique onaniste effrénée qu'il avoue à plusieurs reprises dans ses lettres[12].
Pour Kerouac, Neal est un personnage flamboyant de liberté, de sauvagerie et de soif de vivre. À travers le personnage de Dean Moriarty, Kerouac le dépeint en jouisseur, affamé de femmes, de liberté et de voitures, possédant un certain magnétisme et perpétuellement à la recherche d'horizons nouveaux. Menteur, voleur, séducteur, Neal Cassady est le type idéal pour la route d'après Kerouac, car « né sur la route, dans une bagnole alors que ses parents traversaient Salt Lake City en 1926 pour gagner Los Angeles ». Neal Cassady est aussi doué d'une énergie inépuisable et de grandes capacités physiques puisqu'il bat à la course et en saut en hauteur Jack Kerouac, pourtant sportif de haut niveau en football américain.
Kerouac et Cassady feront plusieurs voyages à travers les États-Unis, parcourant de nombreuses villes et rencontrant de nombreuses personnes. Tout cela est en grande partie relaté dans Sur la route. Neal est un conducteur hors pair, et c'est sans encombre, torse nu et à pleine vitesse qu'il mènera Kerouac de San Francisco à New York et inversement allant de l'une à l'autre de ces deux villes sans faire la moindre pause, si ce n'est pour faire le plein. Mais au-delà du personnage même, c'est aussi la manière d'écrire de Neal qui influencera Kerouac pour son livre. Il écrit souvent des lettres dans un style spontané, instinctif, frénétique qui va largement inspirer le style de Kerouac.
En 1948, il épouse Carolyn Robinson, et s'installe dans un ranch à Monte Sereno en Californie, près de San Francisco. Alors qu'il semble rangé, il quitte soudainement sa femme et sa fille Cathleen-Joanne qui vient de naître, pour repartir sur la route en compagnie de son ex-femme LuAnne Henderson, avec qui il renoue, de Kerouac et d'Allen Ginsberg. Il retourne à son foyer tout aussi brutalement en , après avoir plaqué Jack Kerouac et LuAnne à San Francisco. Néanmoins, Neal Cassady ne se révèle pas un époux fidèle puisqu'il entretient une nouvelle relation avec Diane Hansen, une femme mariée en 1950. Malgré son travail à la Southern Pacific Railroad, il garde contact avec ses confrères beat, même si au fil du temps leurs positions philosophiques divergent. Neal poursuit à cette époque-là une correspondance soutenue avec Allen Ginsberg et Jack Kerouac. Leurs lettres peuvent être très longues, comporter une dizaine de pages, voire plusieurs dizaines. Parmi les longues lettres écrites par Neal, la plus célèbre reste celle qu'il a envoyée à Kerouac à la fin du mois de décembre 1950, que l'on connaît sous le nom de "lettre sur Joan Anderson[13]". C'est une lettre dactylographiée d'environ 90 pages, sorte de petit roman fleuve qui traite de sujets très réalistes inspirés de la vie de son auteur, relatant maintes aventures sentimentales et sexuelles. A la lecture de la lettre, Kerouac réalise que Neal ose traiter de sujets rocambolesques, sordides et scabreux comme la littérature américaine n'a guère osé le faire jusqu'à présent, et qu'il le fait à l'état cru "sans y changer quoi que ce soit", selon la devise de Neal[14]. Kerouac y voit la patte du génie et une source d'inspiration pour l'évolution de son écriture romanesque. En effet, les lettres de Neal Cassady à Jack Kerouac dans les années 1950 et 1951 vont fortement influencer ce dernier, en particulier dans l'écriture d'une nouvelle version de son futur roman Sur la route. Kerouac, à ce moment-là , ne tarit pas d'éloges à l'égard des capacités littéraires de son ami et qualifie sa très longue lettre de décembre de "grande oeuvre[15]". Cette correspondance abondante, à laquelle il faut associer Allen Ginsberg, se situe à la source d'une nouvelle forme d'écriture dans la littérature américaine, dont Kerouac deviendra l'ambassadeur le plus célèbre.
Dans les années suivantes, Neal reste employé aux chemins de fer comme serre-frein. Il y est très assidu, avec la volonté régulière de bien subvenir aux besoins de sa famille, et il demeure très proche de ses enfants. A partir de 1953, sa relation se complique avec Kerouac qui entretient une relation sexuelle avec sa femme Carolyn[16]. Dès lors, dans les années à venir, leur amitié connaîtra des hauts et des bas. Neal poursuit sa correspondance avec son très cher ami Allen Ginsberg dont il admire les grandes qualités intellectuelles. Subjugué par son talent, c'est avec une profonde sincérité qu'il lui déclare dans une lettre : "Tu es un vrai poète[17]." Le 7 octobre 1955, à la Six Gallery de San Francisco, Neal Cassady assiste à la célèbre lecture poétique où divers poètes viennent lire leurs œuvres. Cette soirée de lecture publique s'inscrit dans la dynamique de la "San Francisco Renaissance", avec son esprit libertaire[18]. Ginsberg y déclame Howl, poème qui fera l'objet d'un scandale et d'un procès en 1957. Neal, dans son uniforme de serre-frein, n'y lit aucun texte de son cru, mais Kerouac, présent, sait combien son ami de "la route" a inspiré jusqu'à ce jour ceux qui deviendront bientôt les plus fameux poètes beat. L'heure de gloire arrive pour Neal Cassady à l'automne 1957 au moment de la publication de Sur la route de Jack Kerouac qui va faire l'objet d'un immense succès. Neal devient célèbre dès lors qu'il est reconnu comme étant le modèle incarné du personnage central du roman, Dean Moriarty ; il en est très fier[19]. Mais la publication de ce livre vivement attaqué par ses contempteurs tourne vite au cauchemar pour son auteur ; Neal Cassady subit du même coup ces ondes négatives et subit des critiques, mais il garde la tête froide, se consacre à son travail et à ses enfants.
Au début de 1958, Neal est arrêté pour possession de trois joints de marijuana au sortir d'une boîte de nuit. Quelques semaines plus tard, sur de fausses preuves, il est de nouveau poursuivi puis jugé pour trafic de marijuana. Il est condamné à cinq ans de prison[20]. Transféré à la prison de San Quentin où il subit des conditions d'incarcération éprouvantes, il tente de s'octroyer des moments pour lire, méditer et écrire. Il suit également des cours de religion. De son côté, Allen Ginsberg fait appel à de grands noms de la littérature américaine pour faire libérer Neal[21]. Grâces aux démarches réitérées de sa femme, Neal bénéficie d'une libération conditionnelle et sort de prison en juin 1960. Mais le jugeant incapable d'honorer ses engagements familiaux, Carolyn demande le divorce en 1963. Il s'installe alors dans un appartement avec Allen Ginsberg et Charles Plymell.
C'est en 1962 qu'il rencontre Ken Kesey qui lui propose de tenir le volant du bus des Merry Pranksters pour un voyage hallucinatoire dans l'Amérique des années 1960 en pleine découverte de l'acide, drogue aux multiples visages. Toute cette période de sa vie a été relatée dans l'ouvrage de Tom Wolfe Acid Test.
De 1967 à 1968, Neal Cassady voyage beaucoup et de manière frénétique entre le Mexique et New York. Le , il participe à une fête de mariage à San Miguel de Allende, et après la fête, tente de rejoindre la ville prochaine en suivant la voie ferrée[22]. Il fait froid ce soir-là et Neal n'est vêtu que d'un jean et d'un tee-shirt. Il est retrouvé le lendemain matin dans un profond coma, emmené dans un hôpital, où il décède quelques heures plus tard.
Les causes de sa mort restent incertaines. Certains convives affirmèrent que Neal Cassady avait consommé de fortes doses de Sécobarbital, un puissant barbiturique qui peut rapidement mener à l'overdose. Le froid est aussi cité comme une cause de son décès, et selon sa femme Carolyn, une déficience rénale.
Quelques semaines avant sa mort, il rencontra Bukowski, à qui il avait demandé d'écrire « le chapitre final », ce que ce dernier fit en lui consacrant un texte dans le Journal d'un vieux dégueulasse. Cassady avait commencé une autobiographie, dont seule une ébauche put paraître de façon posthume en 1971 : The first third (publié en français en 1998 sous le titre de Première Jeunesse).
Postérité
Un film basé sur sa vie et intitulé Neal Cassady est sorti en aux États-Unis. Le roman Ballast de Jean-Jacques Bonvin est également directement inspiré par le personnage de Neal Cassady. Les éditions Finitude publient en 2014 Un truc très beau qui contient tout, le premier volume de la correspondance inédite de Neal Cassady (1944-1950), traduit par Fanny Wallendorf.
Ĺ’uvres
- (en) : Pull My Daisy (1951) : recueil de poésie écrit avec Jack Kerouac.
- (en) : The First Third, 1951, roman autobiographique ;
- (en) : As Ever : the Collected Correspondence of Allen Ginsberg and Neal Cassady (avec une préface de Caroline Cassady, une introduction de Barry Gifford, éditeur scientifique du texte, et une postface d'Allen Ginsberg), Creative Arts book, Berkeley, 1977, vi + 227 p., (ISBN 0-916870-08-1), (BNF 35363103).
- (en) : Grace Beats Karma : Letters From Prison, 1958-60, Blast Books, New York, 1993, xiii + 223 p., (ISBN 0-922233-08-X), (BNF 36683276). — Recueil de poésie et de correspondance.
- (en) : Neal Cassady : Collected Letters : 1944-1967 (édité par Dave Moore, avec une introduction de Caroline Cassady), Penguin Group, New York, 2004, xxii + 490 p., (ISBN 0-1420-0217-8), (BNF 39259517). — Lettres et essais.
Œuvres traduites en français
- Neal Cassady (trad. de l'anglais par Frédéric Jacques Temple, préf. Frédéric Jacques Temple), Fils de Clochard : récit de Neal Cassady, Paris, Pierre-Jean Oswald (1re éd. 1977), 165 p. (ISBN 978-2-7172-0896-2 et 2-7172-0896-8).
- (fr) : Première jeunesse (traduit de l'américain par Gérard Guégan), éditions Flammarion, Paris, 1998, 309 p., (ISBN 2-08-067482-X), (BNF 36999938).
- — Édition en collection de poche : Éditions 10/18, coll. « Littérature étrangère » no 3193, Paris, 2000, 309 p., (ISBN 2-264-02952-8), (BNF 37107642).
- — Réédition enrichie de récits, lettres, confessions et fragments : Jean-Claude Zylberstein (dir.) et Neal Cassady (trad. de l'anglais par Gérard Guégan, préf. Lawrence Ferlinghetti), Première jeunesse [« First Third »], vol. 23, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Domaine étranger », , 432 p. (ISBN 978-2-251-21024-7).
- Lettre sur l'histoire de Joan Anderson, traduit par Pierre Guglielmina, SĂ©guier, 2023 (ISBN 978-2-84049-928-2)[23]
- (fr) : Première jeunesse (traduit de l'américain par Gérard Guégan), éditions Flammarion, Paris, 1998, 309 p., (ISBN 2-08-067482-X), (BNF 36999938).
Bibliographie
- Barney Hoskyns (trad. de l'anglais par François Tétreau), Hotel California : Les années Folk (1965-1970) [« Hotel California: Singer-Songwriters and Cocaine Cowboys in the L.A. Canyons »], Bordeaux, Le Castor astral, coll. « Castor music », , 314 p. (ISBN 978-2-85920-779-3).
- Barney Hoskyns (trad. de l'anglais par François Delmas et Héloïse Esquié), Waiting for the sun : Une histoire de la musique à Los Angeles [« The Story of the Los Angeles Music Scene »], Editions Allia, , 505 p. (ISBN 978-2-84485-164-2, lire en ligne).
- Barry Gifford et Lawrence Lee (trad. de l'anglais par Brice Matthieussent), Les Vies parallèles de Jack Kerouac [« Jack's Book: An Oral Biography of Jack Kerouac »], Paris, Éditions Rivages, coll. « Bibliothèque étrangère » (no 81), (1re éd. 1978), 470 p. (ISBN 978-2-08-121810-9).
- (en) : Carolyn Cassady, Heart Beat : My Life With Jack and Neal, Creative Arts Book Co., Berkeley, 1976, 93 p., (ISBN 0916870030), (LCCN 76012732).
- (en) : William Plummer, `The Holy Goof : A Biography of Neal Cassady, éditions Prentice-Hall, Englewood Cliffs, 1981, 162 p. + 16 p. de planches illustrées, (ISBN 0133926052), (BNF 81005144).
- (en) : Carolyn Cassady, Off the Road : My Years With Cassady, Kerouac, and Ginsberg, W. Morrow, New York, 1990, 436 p. + 16 p. de planches illustrées, (ISBN 0688088910), (LCCN 90005588)
- Neal Cassady (trad. de l'anglais par Fanny Wallendorf, préf. Fanny Wallendorf), Un truc très beau qui contient tout : Correspondance inédite 1944-1950 [« Collected Letters »], Paris, Éditions Finitude (1re éd. 2014), 336 p. (ISBN 978-2-36339-032-5).
- Neal Cassady (trad. de l'anglais par Fanny Wallendorf, préf. Fanny Wallendorf), Dingue de la vie et de toi et de tout : Correspondance inédite 1951-1968 [« Collected Letters »], Paris, Éditions Finitude (1re éd. 2015), 256 p. (ISBN 978-2-36339-053-0).
Notes et références
- « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=00188 » (consulté le )
- Kerouac était fasciné par un jeune homme au corps d'athlète, un escroc suicidaire qui rêvait de devenir poète et qui devint son double, son frère, sa muse : Neal Cassidy. Jean-Luc Douin, « VISIONS DE CODY de Jack Kerouac », Le Monde,‎
- Nathalie Crom, « Un truc très beau qui contient tout », Télérama,‎
- Cassady 2015, p. 58
- Cassady 2015, p. 61
- Guégan, 2015, 4e de couverture
- Neal Cassady, Un truc très beau qui contient tout, Correspondance (1944-1950), Finitude, 2014, p. 26.
- Un truc très beau qui contient tout, op. cit., p. 27.
- Gerald Nicosia, Memory babe, biographie critique de Jack Kerouac, traduction de Marcel Deschamps et Elisabeth Vonarburg, Verticales, 1998, p. 237.
- racontée dans la version non remaniée de Sur la route
- Jean-François Duval, Kerouac et la Beat Generation, Puf, 2012, p. 195.
- Lettres de Neal Cassady de 1950, du 15 octobre, du 5 novembre, du 7 novembre et du 25 novembre, in : Un truc très beau qui contient tout, op. cit., et lettre du 02 juillet 1951 in Dingue de la vie et de toi et de tout, Correspondance (1951-1968), Finitude, 2015.
- Un truc très beau qui contient tout, op. cit., p. 299.
- Gerald Nicosia, Memory babe, p. 455.
- Jack Kerouac, Lettres choisies (1940-1956), traduit par Pierre Guglielmina, Gallimard, 2000, p. 227.
- Jean-François Duval, Kerouac et la Beat Generation, p. 93 (selon l'aveu, dans le texte, de Carolyn Cassady).
- Neal Cassady, Dingue de la vie, et de toi et de tout, lettre du 1er juin 1953, p. 126.
- Les Inrockuptibles, Hors série, Sur la route avec la Beat Generation, 2016, p. 9.
- Neal Cassady, Dingue de la vie..., p. 155.
- Gerald Nicosia, Memory babe, p. 763.
- Neal cassady, Dingue de la vie..., p. 165.
- Cassady 2015, p. 143
- Virginie François, « « Lettre sur l’histoire de Joan Anderson » : Neal Cassady, muse trash de Jack Kerouac », Le Monde,‎ (lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Neal Cassady sur jerryroad.over-blog.com