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Napoléon II, l'aiglon

Napoléon II, l'aiglon est un film français réalisé par Claude Boissol, sorti en 1961.

Napoléon II, l'aiglon

RĂ©alisation Claude Boissol
Scénario

Paul Andreota

André Castelot
Acteurs principaux
Pays de production France
Genre film historique et biographique
Durée 1h45

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le film raconte le destin tragique du fils de Napoléon Ier, empereur des français, Napoléon II, duc de Reichstadt, retenu jusqu'à sa mort, le , dans le palais de Schönbrunn, à Vienne (Autriche).

Résumé

Paris, le . Du palais des Tuileries, cent un coups de canon annoncent au peuple parisien la naissance de François Charles Joseph Bonaparte, fils de l’empereur Napoléon 1er et de Marie-Louise d’Autriche. L’Empereur pleure de joie au chevet de sa seconde femme devant le berceau de leur fils tant désiré. La dynastie est enfin assurée et l’enfant devient « Roi de Rome ». Ses premières années se passent sans souci aux Tuileries. En 1814, à la veille de la campagne de France. l’empereur Napoléon 1er met au point des manœuvres militaires sur une carte, car il a déclaré la guerre à l’Autriche, la Prusse et la Russie coalisées. Il a son fils à ses côtés, sans se douter qu’il ne le reverra plus jamais. Napoléon, vaincu, a dû abdiquer en faveur de son fils, reconnu par les autorités comme le nouvel empereur Napoléon II. Mais le petit roi de Rome ne régnera jamais. C’est Louis XVIII qui prendra sa place.

En 1815, laissant partir Napoléon, seul, en exil définitif à Sainte-Hélène, Marie-Louise emmène, avec elle, son fils à Vienne en Autriche. À la cour de son grand-père maternel, l’empereur François 1er d’Autriche, le jeune François, élevé en prince autrichien, devient duc de Reichstadt, en 1818. Et, tandis que le grand-père se montre pour lui très affectueux, sa mère, Marie-Louise, l’oublie très vite en le quittant pour aller vivre, en Italie à Parme, avec le comte Adam Albert de Neipperg. Et, alors que Napoléon, dans sa prison, évoque avec regret son lointain fils, celui-ci, loin de ses parents, conserve en son cœur le souvenir de son père auquel il a voué un véritable culte. Son entourage chargé de son éducation, dont le précepteur Moritz von Dietrichstein, en lui donnant des leçons d’histoire qui ne tiennent pas compte de l’épopée de son prisonnier de père, cherche par tous les moyens, sans en dire du mal, à ce qu'il l'oubli.

Devenu adolescent, Franz, comme l'appelle son grand-père, participe aux fêtes de la Cour, danse avec sa jeune tante l'archiduchesse Sophie de Bavière, et reçoit le commandement d'un régiment de chasseurs tyroliens. Cependant il est tenu éloigné de tout ce qui touche à la France, grâce à la vigilance du chancelier Klemens Wenzel von Metternich, son tuteur, ennemi juré de Napoléon 1er, qui ne le considère que comme un esprit superficiel et sans autre avenir que celui qu'il lui accordera. La révélation des relations amoureuses entre sa mère et Neipperg avant leur mariage, dont ils auront deux enfants, lui porte un choc et le confirme dans la vénération du souvenir de son père Napoléon mort en 1821;

Sur l'échiquier européen, le duc de Reischtadt est une personnalité à qui l'on songe comme souverain en Belgique ou en Pologne. En 1830, il reçoit la visite clandestine du général Charles-Tristan de Montholon (fidèle bonapartiste) qui lui apprend que l’ on crie « Vive Napoléon II » dans les rues de Paris où de nombreux partisans sont prêts à aider « l’Aiglon » à regagner le trône de son père Napoléon 1er. Sa cousine la comtesse Camarata, fille d'Élisa Bonaparte, monte le scénario de son départ. Elle se rend à Vienne et cherche en vain à établir le contact avec son cousin le duc de Reischtadt.C’est un échec car le jeune homme craint un piège et se méfie tandis que Metternich, au courant de tout, annihile ces projets.

Dès lors, la santé de l'Aiglon va en déclinant. Son médecin le soigne pour le foie, tandis que Metternich ne veut pas entendre parler d'autre traitement. Et c’est finalement gagné par la tuberculose, que « le fils de l’Aigle » Napoléon II, l’Aiglon expire, à 21 ans, le au palais de Schönbrunn, à Vienne en Autriche.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Pour son film, le cinĂ©aste Claude Boissol ne chercha pas Ă  faire une simple adaptation de « L’Aiglon » d’Edmond Rostand, Ă©crit en 1900, mais Ă  entreprendre une reconstitution historique fidèle Ă  la rĂ©alitĂ© et traitĂ©e, avec les moyens du cinĂ©ma, en s'inspirant des recherches de l'historien AndrĂ© Castelot (1911-2004). Ce dernier, Ă©crivain, journaliste, biographe et scĂ©nariste français d'origine belge, Ă©tait l'auteur de plus de soixante-cinq biographies et Ă©tudes historiques sur les grandes figures de l'histoire, particulièrement celles des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles. Sa biographie de NapolĂ©on II Ă©tait la première Ă  utiliser les lettres dĂ©couvertes dans une malle cachĂ©e dans un grenier viennois (8 000 lettres) et adressĂ©es Ă  l'impĂ©ratrice Marie-Louise, seconde Ă©pouse de NapolĂ©on 1er et mère de « l'Aiglon ». Aux cĂ´tĂ©s de son complice et ami, l'Ă©crivain Alain Decaux, AndrĂ© Castelot avait fondĂ© et produit Ă  partir d' l'Ă©mission radiophonique La Tribune de l'Histoire, qui sera diffusĂ©e jusqu’en 1997. Ă€ la tĂ©lĂ©vision sur la première chaĂ®ne de l' ORTF, les deux auteurs avaient Ă©galement prĂ©sentĂ©, de 1956 Ă  1966, la sĂ©rie La camĂ©ra explore le temps, rĂ©alisĂ©e par Stellio Lorenzi, dont deux Ă©pisodes bonapartistes : en saison 2 (1958-1959) Le VĂ©ritable Aiglon (avec Claude Gensac dans le rĂ´le de Marie-Louise) et en saison 4 (1960-1961) Le Drame de Saint-HĂ©lène (avec Raymond Pellegrin dans le rĂ´le de NapolĂ©on 1er et François Maistre)
  • Gilles Durieux, dans sa biographie de l’acteur Jean Marais, Ă©crit : « Laissant reposer le personnage du Capitaine Fracasse, Jean Marais endossa ensuite, plus sagement, l’habit du gĂ©nĂ©ral d’Empire Montholon1, Ă©missaire de conspirateurs nostalgiques auprès du duc de Reichstadt, dit « L’Aiglon» : après la mort de l’empereur, le fils de NapolĂ©on 1er et de Marie-Louise est « retenu » en Autriche et surveillĂ© de près par le chancelier Metternich. C’était la troisième fois2 que le comĂ©dien participait Ă  un film de Claude Boissol, metteur en scène de cette biographie3 filmĂ©e intitulĂ©e NapolĂ©on II, l’Aiglon et rĂ©alisĂ©e sous l’autoritĂ© de l’historien AndrĂ© Castelot qui en signait les dialogues. Cette fois, le rĂ´le attribuĂ© Ă  Jean Marais Ă©tait assez modeste. Reste l’intĂ©rĂŞt d’un film qui donnait une de ses toutes premières chances Ă  un jeune acteur, Bernard Verley, que l’on annonçait comme le nouveau GĂ©rard Philipe.»
  • Notes :
  • 1. Jean Marais avait dĂ©jĂ  en 1955 interprĂ©tĂ© le personnage de Montholon dans le NapolĂ©on de Sacha Guitry. Le dĂ©sastre de la Bataille de Waterloo prĂ©cipita le destin de Montholon qui dĂ©cida de suivre NapolĂ©on 1er Ă  Sainte-HĂ©lène. C'est lui qui ferma les yeux Ă  l’Empereur en 1821. ExĂ©cuteur testamentaire de NapolĂ©on Bonaparte, Montholon fut le plus rĂ©compensĂ© de tous les compagnons d'exil de l'empereur dĂ©chu.
  • 2. C'est en 1956 que Claude Boissol rĂ©alisa son premier film Toute la ville accuse, soutenu par Jean Marais qu'une amie lui avait prĂ©sentĂ©. Il continuera de collaborer avec l'acteur sur deux autres de ses films : Chaque jour a son secret (1958) et NapolĂ©on II, l'aiglon (1961). Puis de 1961 Ă  1993 Boissol sera essentiellement scĂ©nariste et rĂ©alisateur de nombreux Ă©pisodes de sĂ©ries tĂ©lĂ© et tĂ©lĂ©films.
  • 3. Un film biographique, Ă©galement connu dans le milieu du cinĂ©ma sous l'anglicisme « biopic » (contraction de « biographical motion picture »), est une Ĺ“uvre cinĂ©matographique de fiction, centrĂ©e sur la description biographique d'un personnage principal qui a rĂ©ellement existĂ©. Les Ă©vĂ©nements et l'environnement de son Ă©poque sont donc subordonnĂ©s Ă  son rĂ©cit.

Notes et références

  •  AndrĂ© Castelot, L'Aiglon : NapolĂ©on II - ÉditĂ© par Perrin - 2008 - (ISBN 978-2-262-02939-5)
  •  Isabelle Veyrat-Masson, David Chanteranne NapolĂ©on Ă  l'Ă©cran: CinĂ©ma et tĂ©lĂ©vision, Nouveau Monde Ă©ditions – (ISBN 2365830749), 9782365830744
  • Gilles Durieux, Jean Marais - Biographie , Paris, Flammarion, 2005 - (ISBN 9782080684325)

Lien externe

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