Napoléon-Charles Bonaparte (1839-1899)
Le prince Napoléon Charles Bonaparte, né le à Rome où il est également mort le , est un officier et un prince français, membre de la famille Bonaparte. Petit-fils du prince Lucien Bonaparte, il est prince romain des cités de Canino et de Musignano[1] du à sa mort le , après le décès de ses deux frères aînés, tous deux morts sans enfants.
Napoléon-Charles | |
Prince Napoléon Charles Bonaparte, anonyme (d'après Georges Rouget, 1783–1869), XIXe siècle, Musée Fesch (Ajaccio) | |
Titre | |
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Prince de Canino et de Musignano | |
– (3 ans, 2 mois et 23 jours) |
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Prédécesseur | Lucien-Louis |
Successeur | Roland |
Biographie | |
Dynastie | Maison Bonaparte |
Nom de naissance | Napoléon Charles Grégoire Jacques Philippe Bonaparte |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rome |
Date de décès | (à 60 ans) |
Lieu de décès | Rome |
Père | Charles-Lucien Bonaparte |
Mère | Zénaïde Bonaparte |
Conjoint | Cristina Ruspoli (1842-1907) |
Enfants | Zénaïde (1860–1862) Marie-Léonie (1870–1947) Eugénie (1872–1949) |
Profession | Chef de bataillon |
Distinctions | Légion d'honneur (Officier) Médaille commémorative de l'expédition du Mexique |
Religion | Catholique |
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Princes de Canino | |
Famille
Napoléon-Charles Bonaparte est le petit-fils de Lucien, premier frère cadet de l’Empereur, et le fils du prince Charles-Lucien Bonaparte, prince de Canino et de Musignano. Il est aussi le petit-fils de Joseph, frère ainé de Napoléon, par sa mère Zénaïde Bonaparte, ses parents étant cousins.
Mariage et descendance
Son mariage (26/11/1859 à Rome) avec la princesse Cristina Ruspoli (25/07/1842 à Rome – 12/02/1907 à Rome) lui donne trois filles :
- Zénaïde Eugénie Napoléone Bonaparte (29/09/1860 à Rome – 14/09/1862 à Saint-Cloud), morte en bas âge.
- Marie Léonie Eugénie Bonaparte (10/12/1870 à Rome – 1947 à Rome), mariée (26/11/1891 à Rome) à Enrico Gotti (18/07/1867 à Turin – 06/06/1920), sans postérité.
- Eugénie Laëtitia Barbe Bonaparte (06/09/1872 à Grottaferrata – 01/07/1949 à Paris), mariée (16/11/1898 à Rome) à Léon Napoléon Louis Michel Ney (11/01/1870 à Paris – 21/10/1928 à Paris), duc d'Elchingen, 4e prince de la Moskowa (et arrière-petit-fils du maréchal Michel Ney, et fils du 3e duc d'Elchingen), dont elle se sépare en 1923, sans postérité.
Biographie
Officier
Il décide d'engager une carrière militaire sous le Second Empire. Il rejoint l’expédition du Mexique. Le , il est promu au grade de capitaine et le , nommé en remplacement du capitaine Philippe.
Le , il est désigné pour prendre le commandement du poste de Puente Texmelucan à 40 km de Puebla. Il y est remplacé par le lieutenant Gabriel de Diesbach-Torny.
Il participe à la Guerre franco-prussienne de 1870 comme chef de bataillon au 41e de ligne[2] mais il est fait prisonnier de guerre à Metz et incarcéré en Allemagne.
Retour en Italie
Une fois libéré, Napoléon-Charles retourne vivre à Rome. En 1895, il devient prince de Canino et de Musignano. après la mort de son frère, le prince-cardinal Lucien-Louis, et est confirmé principe romano par le roi d'Italie avec la qualification d'eccellenza (primogéniture) et la reconnaissance de la dignité de nobile romano.
C'est à Rome où il était né que meurt Napoléon-Charles Bonaparte le . Son titre de prince de Canino revient alors à son cousin, le prince Roland.
Titres
Comme les autres descendants de Lucien Bonaparte, il fut reconnu prince Bonaparte en France en vertu du statut des membres de la famille impériale adopté par Napoléon III[3]. Cependant, les descendants de Lucien Bonaparte ne prenaient pas place dans l'ordre de succession à l'Empire et n'étaient pas qualifiés de « princes français »[4]. Il avait hérité des titres romains de prince de Canino, de Musignano et Bonaparte, accordés par le pape. En 1860, il fut également reconnu prince par le roi d’Italie.
Distinctions
Notes et références
- Almanach de Gotha, Gotha, Justus Perthes, , 225–226 p.
- « Cote LH/277/59 », base Léonore, ministère français de la Culture
- François Velde, « Heraldica.org », sur First Empire (1804-14 and 1815) (consulté le )
- Du fait de la non-reconnaissance par Napoléon III du mariage de Pierre Bonaparte, il fut le dernier à porter les titres princiers reconnus en France aux descendants de Lucien Bonaparte. Cf. Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, PSR éditions, 1998, p. 496.