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Nalo Hopkinson

Nalo Hopkinson, née le à Kingston en Jamaïque, est une romancière canadienne d'origine jamaïcaine de science-fiction et de fantasy. Elle a obtenu le prix Locus du meilleur premier roman en 1999 pour La Ronde des esprits ainsi que le prix World Fantasy du meilleur recueil de nouvelles en 2002 pour Skin Folk.

Nalo Hopkinson
Description de cette image, également commentée ci-après
Nalo Hopkinson à la cérémonie des prix Hugo à Helsinki en 2017.
Auteur
Langue d’écriture Anglais canadien
Genres

Œuvres principales

Biographie

Jeunesse et éducation

Nalo Hopkinson est née le 20 décembre 1960 en Jamaïque, dans la capitale Kingston. Elle a un petit frère, Keita Hopkinson, né en 1966[1]. Sa mère était employée dans une bibliothèque et son père, Abdur Rahman Slade Hopkinson (en), écrivain guyanien renommé[2], mais aussi acteur, poète, comédien et professeur d'anglais et de latin[3]. Elle a vécu dans de nombreux pays, notamment dans les Caraïbes puisqu'elle est née en Jamaïque mais elle a aussi habité sur l'île de Trinidad et au Guyana, puis aux États-Unis avant de déménager à l'âge de seize ans à Toronto au Canada.

Nalo Hopkinson apprend à lire à trois ans et lit l'Odyssée d'Homère à dix ans[1]. Elle est titulaire d'un master en écriture créative de l'université Seton Hill et elle est docteure ès lettres de l'Université Anglia Ruskin en Pennsylvanie[4]. Elle vit aujourd'hui en Californie où elle enseigne à l'université de Californie à Riverside l'écriture créative.

Elle est atteinte de fibromyalgie, de troubles de l'attention et de troubles de l'apprentissage non-verbal[1].

Carrière littéraire

L'œuvre de Nalo Hopkinson s'inscrit dans le courant artistique de l'afrofuturisme. Son univers littéraire, inspiré notamment par Ursula K. Le Guin[1], est empreint de folklore caribéen. Elle évoque aussi l'impérialisme européen, la mémoire de l'esclavage, les questions de genres. Ses personnages baignent dans un monde teinté de magie et de spiritualité afro-caribéenne mais au milieu d'un futur décadent en décalage avec leurs croyances et leurs représentations, symbole de l'aliénation qu'ont subit les victimes de la traite négrière[5]. Cet univers aux contours cyberpunk dépeint un monde en proie à la décadence, notamment dans La Ronde des esprits où le centre-ville de Toronto est abandonné aux pauvres et aux marginaux.

Son œuvre se veut également engagée, puisque selon elle, l'afrofuturisme rejoint aujourd'hui l'activisme noir. En effet, elle dit que c'est « un acte radical pour les Noirs d'imaginer avoir un futur »[6]. De plus, elle défend la femme noire et déconstruit les stéréotypes qui lui sont attachés[7].

Elle a reçu de nombreux prix littéraires, notamment le prix Sunburst (en) qu'elle est la seule à avoir remporté deux fois. Son roman Midnight Robber a été remarqué par le New York Times comme « livre remarquable »[5].

Œuvres

Romans

Recueils de nouvelles

  • (en) Skin Folk, 2001
  • En direct de la planète Minuit, Goater, 2018 ((en) Report from Planet Midnight, 2012)
  • (en) Falling in Love with Hominids, 2015

Nouvelles traduites en français

  • Sous-verre, 2004 ((en) Under Glass, 2001)
    Parue dans la revue Galaxies no 35
  • La Gangue (Boule de feu), 2002 ((en) Ganger (Ball lightning), 2002)
    Parue dans la revue Galaxies no 27

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. (en) Nalo Hopkinson, « Nallo Hopkinson, author », sur nalohopkinson.com.
  2. (en) Guyana Times International, « Abdhur Rahman Slade Hopkinson – The forgotten poet », sur guyanatimesinternational.com, (consulté le )
  3. (en) Anglila Ruskin University, « Professor Nalo Hopkinson », sur aru.ac.uk
  4. (en) Nalo Hopkinson, « Nalo Hopkinson », sur linkedin.com
  5. (en) Nalo Hopkinson, Falling in love with Hominids, Tachyon Publications, , 231 p. (ISBN 978-1-61696-198-5, lire en ligne), p. 223-224.
  6. (en) Reza Dahya, « Afrofuturism, sci-fi and why 'it is a radical act for Black people to imagine having a future' », sur cbc.ca
  7. (en) Cherie Ann Turpin, « Nalo Hopkinson, Afrofuturism, and Black Women as Technological Explorers », sur pcaaca.org

Liens externes

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