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Nada (roman de Manchette)

Nada est un roman noir de Jean-Patrick Manchette publié dans la Série noire en 1972.

Nada
Auteur Jean-Patrick Manchette
Pays Drapeau de la France France
Genre roman noir
Éditeur Gallimard
Collection SĂ©rie noire
Date de parution 1972
Chronologie

Intrigue

Un groupe d'anarchistes décide d’enlever l’ambassadeur américain alors qu’il se rend dans un bordel de luxe parisien. Le soir de l’enlèvement, tout se complique. Des agents américains surveillent l’ambassadeur et interviennent. De plus, un truand lié aux services secrets français filme les événements. Le commissaire Goémond est chargé de l’enquête (recevant des instructions implicites sur la façon de procéder), localise le groupe et fait donner l’assaut…

À travers les débats et les déchirements entre deux amis, l'un décidant de participer à l'enlèvement et l'autre jugeant la décision erronée, est posée de façon romanesque la question de l'action révolutionnaire violente en société capitaliste.

Contexte

L'intrigue semble s'inspirer de plusieurs enlèvements s'étant déroulés notamment en Amérique latine et en Espagne entre 1968 et 1970.

  • Le 28 aoĂ»t 1968, un groupe des forces armĂ©es rebelles F.A.R guatĂ©maltèques revendique la responsabilitĂ© du meurtre de l'ambassadeur des États-Unis au Guatemala, M. John Gordon, qui avait rĂ©sistĂ© au moment oĂą il Ă©tait capturĂ©[1].
  • Le 4 septembre 1969, au BrĂ©sil, les groupes ALN et MR-8 enlèvent Charles Burke Elbrick, l'ambassadeur des États-Unis Ă  Rio-de-Janeiro[2].
  • Le 11 mars 1970, le consul du Japon, Nobuo Okuchi, est enlevĂ© Ă  SĂŁo Paulo par le mouvement d'extrĂŞme-gauche Vanguarda Popular Revolucionária[3].
  • Le 31 mars 1970, Karl von Spreti, ambassadeur de la R.F.A. au Guatemala, est enlevĂ© par un groupe d'extrĂŞme gauche. Le gouvernement guatĂ©maltèque refuse la libĂ©ration de prisonniers politiques. M. von Spreti est assassinĂ© le 5 avril[4].
  • Le 11 juin 1970, Ehrenfried von Holleben, ambassadeur ouest-allemand au BrĂ©sil, est enlevĂ© Ă  Rio de Janeiro [4]. Il est libĂ©rĂ© contre quarante prisonniers politiques brĂ©siliens.
  • Le 31 juillet 1970, le consul brĂ©silien en Uruguay, Aloysio DĂ­as Gomide, est enlevĂ© Ă  Montevideo par le groupe Tupamaros. Ce mĂŞme jour les Tupamaros enlèvent Ă©galement le fonctionnaire du F.B.I. et conseiller des services de sĂ©curitĂ© uruguayens Dan Mitrione. Le 9 aoĂ»t, le gouvernement urugayen refusant de nĂ©gocier, Dan Mitrione est exĂ©cutĂ©. Le consul brĂ©silien est, lui, libĂ©rĂ© le 21 fĂ©vrier 1971.
  • Le 2 dĂ©cembre 1970, le consul honoraire de la RFA Ă  Saint SĂ©bastien, M. Eugen Beihl Schaelfer est enlevĂ© par l'ETA[5]. Il est libĂ©rĂ© le 25 dĂ©cembre.
  • Le 7 dĂ©cembre 1970, Giovanni Enrico Bucher, ambassadeur de Suisse au BrĂ©sil, est enlevĂ© Ă  Rio de Janeiro[6]. Il est libĂ©rĂ© en Ă©change de prisonniers politiques brĂ©siliens.

Dans le chapitre 19 de Nada, Manchette fait explicitement référence aux enlèvements réalisés par les Tupamaros :

Selon l'éditorialiste de France-Soir, les terroristes du groupe Nada prenaient exemple sur les Tupamaros en réclamant la publication de leur manifeste.

Éditions

  • Première Ă©dition
  • RĂ©Ă©ditions
  • Traductions
    • 2002 : en allemand, Ă©ditĂ© chez Distel Literaturverlag Gm
    • 2009 : en espagnol, Ă©ditĂ© chez RBA dans la sĂ©rie « negra Â»

Adaptations

Notes et références

  1. « Neuf attentats avec mort d'otages en quatre ans », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Edouard Bailby, « Face au pouvoir militaire, les révolutionnaires brésiliens ont adopté une stratégie originale », sur monde-diplomatique.fr, (consulté le ).
  3. « Le gouvernement a accepté toutes les conditions des ravisseurs du consul générai du Japon à Sao-Paulo », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « CINQ ALLEMANDS ENLEVÉS EN DIX MOIS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « RENTRÉ A SAINT-SÉBASTIEN Le consul allemand dément avoir été complice de l'ETA », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « L'AMBASSADEUR DE SUISSE AU BRÉSIL A ÉTÉ ENLEVÉ PAR DES TERRORISTES », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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