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NĂ©cropole de Montpalais

La nécropole de Montpalais est un site néolithique comprenant six dolmens et un tumulus situé sur la commune de Taizé-Maulais. C'est l'un des plus importants sites mégalithiques du département des Deux-Sèvres. L'architecture des édifices traduit des influences diverses (dolmens de type angevin et angoumoisin). Le matériel archéologique découvert, parfois très abondant, correspond à plusieurs cultures néolithiques distinctes (Chasséen, Peu-Richard, Campaniforme).

NĂ©cropole de Monpalais
Image illustrative de l’article Nécropole de Montpalais
Dolmen E 145
Présentation
Chronologie 4600 à 3500 av. notre ère
Type Tumulus et Dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel À compléter
Fouille À compléter
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1991)
Site internet https://www.thouars-communaute.fr/megalithes-neodyssee-thouarsais
Visite Libre
Caractéristiques
Dimensions À compléter
Matériaux Grès et Calcaire
Décor À compléter
Inhumations À compléter
Mobilier À compléter
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 56′ 42″ nord, 0° 08′ 30″ ouest
Pays France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Commune Taizé-Maulais
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
(Voir situation sur carte : Deux-Sèvres)
NĂ©cropole de Monpalais
GĂ©olocalisation sur la carte : Poitou-Charentes
(Voir situation sur carte : Poitou-Charentes)
NĂ©cropole de Monpalais
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
NĂ©cropole de Monpalais
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
NĂ©cropole de Monpalais

Historique

En 1865, Le Touzé de Longuemar dresse un plan incomplet du site mais qui comprend un dolmen et deux tumuli désormais disparus[1]. Le dolmen E 134 est inscrit au titre des monuments historiques en 1991[2]. Les principaux monuments ont été restaurés à la fin des années 1990 par Frédéric Bouin.

Description

L'ensemble de la nĂ©cropole a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e sur un petit plateau calcaire orientĂ© nord-ouest/sud-est dominant la vallĂ©e du Thouet Ă  une altitude moyenne de 80 m[3]. Elle regroupe six dolmens et un tumulus dĂ©nommĂ©s selon la rĂ©fĂ©rence parcellaire cadastrale qu'ils occupent. Ce sont tous des dolmens Ă  chambre quadrangulaire dont la superficie varie de 1,50 m2 Ă  15 m2

Dolmen E 129

46° 56′ 47″ N, 0° 08′ 36″ O
AppelĂ© aussi dolmen de Fonsay[1], il est situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest de la nĂ©cropole. C'est un petit dolmen dĂ©sormais ruinĂ© comportant une table de couverture trapĂ©zoĂŻdale qui mesure 2,50 m dans sa plus grande longueur. Elle recouvrait Ă  1,20 m de hauteur, une petite chambre quadrangulaire, Ă©tirĂ©e est-ouest, d'environ m de longueur sur m de largeur dont la dalle de chevet a disparu. L'entrĂ©e Ă©tait rĂ©duite par une petite dalle cĂ´tĂ© sud. Aucun trace de tumulus n'est visible[3]. Toutes les dalles sont en grès[1].

Dolmen E 134

46° 56′ 54″ N, 0° 08′ 23″ O
C'est le plus grand dolmen et le mieux conservĂ© de la nĂ©cropole. La chambre est lĂ©gèrement trapĂ©zoĂŻdale, large de 2,40 m du cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e et de 3,20 m au fond, pour une longueur totale de 5,50 m. Elle est recouverte par deux tables de couverture. Les cĂ´tĂ©s latĂ©raux sont chacun constituĂ©s de deux orthostates, le chevet Ă©tant fermĂ© par une dalle principale et une plus petite, qui pourrait ĂŞtre une stèle anthropomorphe[3]. L'intĂ©rieur de la chambre est compartimentĂ© par une dalle verticale qui s’appuie contre la paroi sud mais qui ne supporte pas la table de couverture. L'entrĂ©e est rĂ©trĂ©cie par une dalle verticale appuyĂ©e contre la paroi sud. Elle est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un portique, lĂ©gèrement dĂ©calĂ© sur la droite de l'entrĂ©e, constituĂ© de deux dalles surbaissĂ©es, dont la table de couverture a disparu. Il s'agit donc d'un dolmen de type angevin[3]. Les dalles sont en grès cĂ©nomanien, hormis une table de couverture qui est en calcaire bajocien[1].

Le cairn est de forme ovalaire (16 m de long sur m de large)[1], il est ceinturĂ© d'un parement[3]. Il est constituĂ© de blocs de grès[1] et inclut des arĂŞtes de pierres dĂ©limitant plusieurs cellules internes accolĂ©es. Selon Roger Joussaume, il est morphologiquement comparable au tumulus de la Bajoulière en Anjou ou Ă  celui de la Pierre-Folle des Cous en VendĂ©e[3].

Le dolmen a été fouillé à une date inconnue[1].

Dolmen E 136

46° 56′ 50″ N, 0° 08′ 28″ O
C'est un dolmen Ă  chambre carrĂ©e et couloir court, dĂ©portĂ© Ă  gauche, l'ensemble prenant la forme d'un « P ». Le couloir est dĂ©limitĂ© par deux dalles surbaissĂ©es au nord ; il devait ĂŞtre recouvert par une table de couverture. La chambre Ă©tait recouverte d'une unique table de couverture d'environ 2,50 m de cĂ´tĂ©[3]. Les dalles sont en grès[1]. L'une d'elles comporte une gravure en forme de hache dans un « Ă©cusson »[3]. Sur le plan de Longuemar, le dolmen est insĂ©rĂ© dans un tumulus de forme ovale. Lors des fouilles de Charles HĂ©bras en 1959-1961, il n'en demeurait qu'un amas de pierre formant un demi-cercle cĂ´tĂ© nord-est et l'intĂ©rieur de la chambre avait Ă©tĂ© remplie avec des galets en grès et des blocs de pierre[1].

Charles Hébras y découvrit de nombreux ossements humains mais aucun en connexion anatomique, deux vases contenant chacun une rotule humaine et 833 dents correspondant à au moins 50 individus. Divers ossements d'animaux ont aussi été retrouvés : une demi-mâchoire de sanglier, des canines de canidés, une vertèbre de chien, un humérus de chat, une dent de mouton ou de chèvre, une vertèbre de poisson, des vertèbres de jeunes mammifères[1].

Le matériel archéologique était très abondant : matériel lithique (9 poignards ou fragments, 4 armatures de flèches tranchantes, 20 pointes pédonculées, 1 pointe de javelot, grattoir, lames, lamelles, éclats en silex ou en jaspe), outillage en os et corne (poinçons, gaine de hache en bois de cerf), céramiques très fragmentées mais diverses (fonds ronds, caliciformes, vases à cupules, à fond plat) et objets de parure (dentales, boutons, anneau, tube en os, coquillages marins perforés, dent de requin fossilisée). Pour Hébras cet ensemble traduit une influence de la culture Seine-Oise-Marne où se mêlent des traditions du Peu-Richard[1].

Dolmen E 143

46° 56′ 45″ N, 0° 08′ 20″ O
Ce dolmen ruinĂ© n'a conservĂ© qu'une table de couverture sub-ovalaire Ă©paisse de 0,20 Ă  0,25 m couchĂ©e sur un orthostate renversĂ©[1]. Il pourrait s'agir d'un dolmen simple, orientĂ© nord-ouest/sud-est, Ă  chambre quadrangulaire, ouvrant Ă  l'est, de 2,30 m de longueur sur 0,60 m de large[3]. Le cairn ovalaire mesure m sur m de large. Les pierres sont en grès[1].

Le dolmen avait été fouillé à une date indéterminée, le tamisage des déblais par Hébras n'a rien donné[1].

Dolmen E 145

46° 56′ 46″ N, 0° 08′ 18″ O
La chambre de forme quadrangulaire mesure m de long sur m de large. Elle est dĂ©limitĂ©e par une dalle de chevet Ă  l'ouest, un grand orthostate cĂ´tĂ© sud (2,85 m de long[1]) et deux orthostates cĂ´tĂ© nord. CĂ´tĂ© sud, la plus petite des dalles, situĂ©e Ă  droite du cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e, est de forme ogivale, elle a Ă©tĂ© assimilĂ©e Ă  stèle anthropomorphe[3]. Une petite dalle transversale rĂ©trĂ©cie l'entrĂ©e cĂ´tĂ© sud. La chambre est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un court couloir. L’ensemble correspond Ă  un dolmen en « P ». Il est entourĂ© d'un cairn ovalaire ceinturĂ© d'un parement qui vient s'appuyer sur l'extrĂ©mitĂ© du couloir. Ce dernier devait Ă  l'origine ĂŞtre recouvert d'une unique table, comme un portique dans un dolmen angevin. L'architecture de ce dolmen correspond Ă  un mĂ©lange entre le dolmen de type angevin et le dolmen de type angoumoisin[3]. Le bouchon de pierres placĂ© devant l'entrĂ©e correspond Ă  un amĂ©nagement secondaire[3]. Les pierres sont en grès[1].

Deux fosses, de taille inĂ©gale, ont Ă©tĂ© creusĂ©es devant le dolmen au sud-est du cairn au NĂ©olithique rĂ©cent[3]. La plus grande contenait les restes de deux individus[3]. L'ensemble du cairn et les deux fosses furent inclus dans un deuxième tumulus circulaire de 15 m de diamètre[1] sur lequel se dressait une stèle au nord-est[3].

L'Ă©difice fut fouillĂ© en juillet 1959 par Charles HĂ©bras. Il y dĂ©couvrit une couche archĂ©ologique d'une Ă©paisseur moyenne de 0,70 m, dĂ©jĂ  remaniĂ©e mais ayant conservĂ© des fragments d'ossements humains (6 calottes crâniennes plus ou moins intactes), 337 dents (dont 53 ayant appartenu Ă  des enfants) correspondant Ă  une douzaine d'individus et de nombreux tessons de cĂ©ramique. Le mobilier archĂ©ologique comportait des outils lithiques (3 pointes de flèches pĂ©donculĂ©es, 1 grattoir) et des poteries (Ă  anse, Ă  carène, caliciforme, 1 Ă©cuelle)[1].

Dolmen E 170

46° 56′ 39″ N, 0° 08′ 39″ O
C'est un petit dolmen, dĂ©sormais ruinĂ©, situĂ© un peu Ă  l'Ă©cart des autres, au sud-ouest de la nĂ©cropole. Il comporte une chambre lĂ©gèrement trapĂ©zoĂŻdale dĂ©limitĂ©e par deux orthostates perpendiculaires de respectivement 2,10 m et m de longueur, l'ensemble s'apparentant Ă  un grand caisson[1]. L'existence d'une petite dalle Ă  la jonction de l'entrĂ©e et d'un petit couloir laisse penser que le plan d'origine Ă©tait en forme de « P » avant de subir des modifications secondaires[3].

Le tumulus actuel mesure 13 m sur m pour une hauteur de 0,90 m au maximum. Sa forme originelle est inconnue car il comprend dĂ©sormais des ajouts rĂ©cents de pierrailles. Selon le tĂ©moignage d'un ancien propriĂ©taire, il aurait Ă©tĂ© entourĂ© de pierres dressĂ©es Ă  la verticale[1].

En 1952, E. Fournier accompagné du Dr Carillon fouillèrent le fond de la chambre constitué d'un amas compact d'ossements écrasés, de tessons de poterie et de quelques silex résultant peut-être d'une sépulture secondaire. Le matériel lithique incluait trois pointes de flèches à tranchant, une lame et un fragment de lame, deux éclats et un petit galet percé d'un trou. L'outillage en os se limitait à un fragment de petit poinçon. Les tessons de céramique correspondaient notamment à une jatte carénée à fond plat et à un vase-support cylindrique, tous deux datés du Chasséen, et à un vase fragmenté en quatre tessons, décorés de bandes à traits obliques, attribué à la culture campaniforme[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Charles HĂ©bras, « Le Dolmen E 136 du groupe de Monpalais, commune de TaizĂ© (Deux-Sèvres) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 62, no 1,‎ , p. 139-158 (lire en ligne)
  • Georges Germond, Inventaire des mĂ©galithes de la France, 6 : Deux-Sèvres ,SupplĂ©ment Ă  Gallia prĂ©histoire, Paris, Éditions du CNRS, , 286 p. (ISBN 2-222-02469-2), p. 170-187. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : MĂ©galithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises, , 388 p. (ISBN 979-10-90534-39-1), p. 100-105. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

  • Dolmen E145 (construit par stĂ©rĂ©ophotogrammĂ©trie)
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