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Nébuleuse de la Flamme

La nébuleuse de la Flamme (NGC 2024) est une nébuleuse en émission située dans la constellation d'Orion. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1786.

NGC 2024 par le relevé Pan-STARRS.
NGC 2024
Image illustrative de l’article Nébuleuse de la Flamme
La nébuleuse de la Flamme (NGC 2024).
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Orion[1]
Ascension droite (α) 05h 41m 42,6s[2]
Déclinaison (δ) −01° 51 23 [2]
Magnitude apparente (V) ?
Dimensions apparentes (V) 30,0 x 30,0[3]

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Astrométrie
Distance environ 415 pc (1 350 a.l.)[4] - [5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse en émission
Galaxie hôte Voie lactée
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[1]
Date [1]
Désignation(s) CED 55P[3]
Sh2-277 [6]
Liste des nébuleuses en émission

Distance

Cette nébuleuse est située à un distance estimée à environ 1400[7] - [8] années-lumière. Une étude parue en 2014[5] - [9] indique une distance de environ 415 pc (1 350 a.l.), soit 1350 années-lumière.

Description

La nébuleuse de la Flamme s'étend sur environ 12 années-lumière. C'est Alnitak (Zeta Orionis), l'étoile brillante la plus à l'est de la ceinture d'Orion, qui énergise la nébuleuse. L'intense rayonnement ultraviolet de cette supergéante bleue ionise les atomes d'hydrogène de la nébuleuse. Les ions ainsi créés émettent une lueur rouge lorsqu'ils capturent un électron libre (voir l'émission H-Alpha). La nébuleuse de la Flamme fait partie du nuage moléculaire d'Orion, une région de formation d'étoiles qui comprend la fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval. Du gaz et surtout de la poussière se trouvant en avant de NGC 2024 absorbent la lumière de la nébuleuse et forment le ruban sombre que l'on voit sur les images en lumière visible.

Un amas de jeunes étoiles

Au centre de la nébuleuse de la Flamme se trouve un amas de jeunes étoiles[10] dont 86 % sont entourées d'un disque circumstellaire[11].

Les observations en rayons X réalisées à l'aide de l'observatoire spatial Chandra[12] ont montré la présence de près de 300 de jeunes étoiles[9] au centre de la nébuleuse sur une population totale estimée à 800 étoiles[13]. Les âges des étoiles situées au centre de l'amas et de celles situées en périphérie ont pu être estimés en combinant les observations de Chandra et les observations réalisées dans le domaine de l'infrarouge par le télescope spatial Spitzer, par l'étude 2MASS et par le télescope infrarouge du Royaume-Uni. Les résultats obtenus donnent un âge d'environ 200 000 ans pour les étoiles au centre de l'amas et de 1,2 million d'années pour celles situées en périphérie[14].

Galerie

  • Image de NGC 2024 réalisée en infrarouge par le télescope VISTA de l'ESO.
    Image de NGC 2024 réalisée en infrarouge par le télescope VISTA de l'ESO.
  • Image créée en utilisant les observations en rayons X de Chandra et les observations en infrarouge de l'observatoire spatial Spitzer.
    Image créée en utilisant les observations en rayons X de Chandra et les observations en infrarouge de l'observatoire spatial Spitzer.
  • Image de la nébuleuse de la Flamme dans le domaine du visible réalisée avec le télescope de 1,5 m de l'observatoire de La Silla.
    Image de la nébuleuse de la Flamme dans le domaine du visible réalisée avec le télescope de 1,5 m de l'observatoire de La Silla.
  • Image en infrarouge provenant de l'étude 2MASS.
    Image en infrarouge provenant de l'étude 2MASS.
  • Spectaculaire image de la région entourant la nébuleuse de la Flamme. La célèbre nébuleuse de la Tête de Cheval est située à proximité de NGC 2024.
    Spectaculaire image de la région entourant la nébuleuse de la Flamme. La célèbre nébuleuse de la Tête de Cheval est située à proximité de NGC 2024.
  • Image des jeunes étoiles de NGC 2024 réalisée en utilisant les données en rayons X de Chandra.
    Image des jeunes étoiles de NGC 2024 réalisée en utilisant les données en rayons X de Chandra.
  • Autre image dans le domaine du visible réalisée par un astronome amateur avec un petit télescope de 15cm de diamètre.
    Autre image dans le domaine du visible réalisée par un astronome amateur avec un petit télescope de 15cm de diamètre.

Notes et références

  1. (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2024 » (consulté le ).
  2. (en) « Results for object NGC 2024 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 2000 à 2099 »
  4. Jeffrey G. Mangum, Alwyn Wootten et Mary Barsony, « The kinetic temperature structure within NGC2024 », Poster proceedings of IAU Symposium No. 182 on Herbig-Haro Objects and the Birth of Low Mass Stars, , p. 18-20 (Bibcode 1997IAUS..182P..18M, lire en ligne)
  5. Konstantin V Getman, Eric D. Feigelson, Michael A. Kuhn et al., « Age Gradients in the Stellar Populations of Massive Star Forming Regions Based on a New Stellar Chronometer », Astrophysic Journal, , p. 42/89 (DOI 10.1088/0004-637X/787/2/108, lire en ligne)
  6. (en) « Sharpless 2-277 in H Alpha » (consulté le )
  7. (en) « Inside the Flame Nebula » (consulté le )
  8. (en) « Flame Nebula: NASA's Chandra Delivers New Insight into Formation of Star Clusters »
  9. S. Skinner, M. Gagne et E. Belzer, « A Deep Chandra X-ray Observation of the Embedded Young Cluster in NGC 2024 », Astrophysical Journal, vol. 598 (1), , p. 375-391 (DOI 10.1086/378085, lire en ligne)
  10. Karl E. Jr Haisch, Elizabeth A Lada et Charles J. Lada, « A Near-Infrared L-Band Survey of the Young Embedded Cluster NGC 2024 », The Astronomical Journal, vol. 120 (3), , p. 1396-1409 (DOI 10.1086/301521, lire en ligne)
  11. Karl E. Jr Haisch, Elizabeth A Lada, Robert K. Piña, Charles M. Telesco et Charles J. Lada, « A Mid-Infrared Study of the Young Stellar Population in the NGC 2024 Cluster », The Astronomical Journal, vol. 121 (3), , p. 1512-1521 (DOI 10.1086/319397, lire en ligne)
  12. Patrick S. Broos et al., « IDENTIFYING YOUNG STARS IN MASSIVE STAR-FORMING REGIONS FOR THE MYStIX PROJECT », The Astrophysical Journal, vol. 209 (2), (DOI 10.1088/0067-0049/209/2/32, lire en ligne)
  13. Michael A. Kuhn, Konstantin V. Getman et Eric D. Feigelson, « THE SPATIAL STRUCTURE OF YOUNG STELLAR CLUSTERS. II. TOTAL YOUNG STELLAR POPULATIONS », The Astrophysical Journal, vol. 802 (1), (DOI 10.1088/0004-637X/802/1/60, lire en ligne)
  14. (en) « Inside the Flame Nebula » (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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