Mystic Quest
Mystic Quest, originellement sorti au Japon sous le nom de Seiken Densetsu: Final Fantasy Gaiden (èćŁäŒèȘŹ ïœăăĄă€ăă«ăăĄăłăżăžăŒć€äŒïœ) et aux Ătats-Unis d'AmĂ©rique sous le nom de Final Fantasy Adventure, est un jeu vidĂ©o de type action-RPG dĂ©veloppĂ© par l'entreprise japonaise Square sous la direction de KĆichi Ishii.
DĂ©veloppeur |
Square (Game Boy), Square Enix (mobile) |
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Ăditeur | |
RĂ©alisateur |
KĆichi Ishii (directeur)[1] |
Compositeur |
Franchise | |
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Genre | |
Mode de jeu |
Un joueur |
Plate-forme |
Langue |
japonais, anglais, français, allemand, italien |
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Le jeu propose d'incarner un jeune gladiateur qui s'oppose au Roi Noir et Ă l'empire de Glaive afin de sauver l'arbre Mana, source de toute vie. Le hĂ©ros est aidĂ© durant sa quĂȘte par divers personnages dont une hĂ©roĂŻne qui prend une place particuliĂšre dans le scĂ©nario. Le joueur contrĂŽle l'avatar dans une vue aĂ©rienne et doit traverser les environnements, tuer les monstres et parler aux personnages afin de faire avancer le scĂ©nario. Un systĂšme de points d'expĂ©riences permet d'augmenter les caractĂ©ristiques du personnage et l'utilisation de plusieurs armes et magies accroit les possibilitĂ©s de progression.
Le jeu est Ă©ditĂ© sur la console portable Game Boy en 1991 au Japon et aux Ătats-Unis puis en 1993 en Europe dans une version intĂ©gralement traduite (anglais, français, allemand, italien). Cette version europĂ©enne a constituĂ© l'une des toutes premiĂšres Ă©ditions de jeu vidĂ©o de rĂŽle japonais sur console dans cette rĂ©gion. Ă la suite du succĂšs du jeu, Square dĂ©cide de produire une suite sur Super Nintendo, Secret of Mana puis encore d'autres jeux qui s'affranchiront du nom de Final Fantasy pour se regrouper sous le nom de Seiken Densetsu au Japon ou Mana en Occident. En 2003, le jeu bĂ©nĂ©ficie d'un remake sur Game Boy Advance dĂ©veloppĂ© par Brownie Brown et distribuĂ© sous le nom de Sword of Mana. Un portage du jeu en couleur sort pour certains tĂ©lĂ©phones mobiles japonais en 2006[2]. Le , Square Enix annonce Ă©galement le dĂ©veloppement d'un remake en 3D de cette aventure[3], cette fois proposĂ©e sur PlayStation Vita et sur smartphones sous le nom de Adventures of Mana. Le jeu est sorti le .
Scénario
L'histoire se passe dans un monde surplombé par l'arbre Mana, duquel jaillit la Cascade source de toute vie dans le monde. L'arbre Mana resplendit de beauté lorsque les hommes sont spirituellement purs et l'eau qui coule de ses racines contribue encore plus à purifier les esprits. En revanche, lorsque l'arbre Mana est contaminé par une substance maléfique, la cascade jaillissant de ses racines se teinte de malfaisance. Elle incite alors les hommes au mal et leur énergie négative remonte vers l'arbre, rendant son existence encore plus maléfique. C'est un cercle vicieux qui continue jusqu'à la destruction du monde.
L'empire de Vandole utilisa jadis la puissance de Mana à des fins maléfiques, mais ses projets furent contrecarrés par les chevaliers Gemme. Cependant, l'empire de Glaive, une nouvelle puissance dirigé par le Roi Noir et le sorcier Julius, veut à nouveau s'emparer du pouvoir de l'arbre Mana.
Le protagoniste du jeu est un jeune esclave qui combat chaque jour pour le bon plaisir du Roi Noir. Un jour, en rĂ©intĂ©grant les quartiers des esclaves aprĂšs avoir tuĂ© un monstre, notre hĂ©ros trouve son seul ami, Willy, agonisant. Willy Ă©tait lui aussi un guerrier qui avait pĂ©nĂ©trĂ© dans le chĂąteau de Glaive et avait Ă©tĂ© capturĂ© par Julius. Dans son dernier souffle, Willy lui affirme que l'arbre Mana est en danger, et qu'il doit trouver un chevalier Gemme du nom de Bogard. Dans sa quĂȘte, le hĂ©ros fait la connaissance du personnage principal fĂ©minin, qui va le suivre tout au long de sa quĂȘte.
SystĂšme de jeu
Le jeu se prĂ©sente sous la forme d'un action-RPG dans une vue en 2D plongeante. Le joueur peut dĂ©placer le hĂ©ros dans quatre directions Ă l'aide de la croix directionnelle. Le bouton A permet de frapper avec une arme et le bouton B permet d'utiliser un sort ou un objet prĂ©alablement sĂ©lectionnĂ© dans l'inventaire. Le joueur doit parcourir le monde, parler aux personnages, accomplir des quĂȘtes ou trouver des objets afin de faire avancer le scĂ©nario. Des donjons infestĂ©s de monstres parsĂšment l'aventure.
Le jeu inclut de nombreuses mĂ©caniques de RPG. Ă chaque coup portĂ© sur un ennemi, le hĂ©ros gagne un certain nombre de points d'expĂ©rience qui dĂ©pend de la force de l'ennemi en question. Au bout d'une somme prĂ©dĂ©finie de points d'expĂ©rience acquis, le hĂ©ros gagne un niveau. Ă ce moment, le joueur peut dĂ©cider d'augmenter l'une des quatre caractĂ©ristiques du hĂ©ros (dans la mesure oĂč les disparitĂ©s ne sont pas trop importantes), lui permettant de choisir en partie la maniĂšre dont il va jouer par la suite. Le hĂ©ros dispose de divers Ă©quipements. Les piĂšces d'armures ou les armes peuvent ĂȘtre achetĂ©s dans les villages ou trouvĂ©s dans les donjons. L'intĂ©rĂȘt Ă©tant de se procurer et d'Ă©quiper les meilleures armes et armures afin d'accroitre la puissance de son personnage.
Au cours de l'aventure, le joueur découvrira six types d'armes (épée, étoile, fléau, hache, faucille et lance) et pourra apprendre huit sorts magiques, généralement gardés par des boss. Chaque type d'ennemi du jeu est plus ou moins résistant à chaque type d'arme ou de sort offensif. Certaines armes ou objets obtenus au cours de l'aventure permettent de passer des obstacles auparavant infranchissables (la pioche permet de détruire les rochers, la hache permet de couper les arbres etc.), obligeant le joueur à observer les décors et revenir dans d'anciennes zones afin de progresser.
L'inventaire des objets, accessible via le menu, permet de stocker divers objets dont des objets de soin augmentant les points de vie ou régénérant les points de magie, des clés permettant d'ouvrir les portes closes des donjons ou des objets uniques indispensables à la progression.
L'une des particularités du systÚme de combat est l'intégration d'une jauge au bas de l'écran simulant la puissance des attaques. Celle-ci se remplit lorsqu'aucun coup n'est porté. Plus la jauge est élevée, plus le coup est puissant. Lorsque la jauge est pleine, le héros lance une attaque spéciale trÚs puissante qui dépend du type d'arme porté.
Lors de certaines séquences, un personnage non-joueur, contrÎlé automatiquement, accompagne le héros et l'aide à progresser, en l'aidant à affronter ses ennemis et en lui fournissant une aide.
- HĂ©roĂŻne : ne combat pas et soigne lentement les points de vie perdus
- Bogard : combat à l'épée et donne des conseils quant à l'utilisation optimale des armes
- Mage rouge : lance des boules de feu et donne des conseils quant Ă l'utilisation de la pioche tout en soignant le poison.
- Watts : combat Ă la hache et propose d'acheter de l'Ă©quipement
- Amanda : combat à la dague, et libÚre le héros de la pétrification
- Lester : combat Ă l'arc et peut changer la musique du jeu
- Chocobo : ne combat pas ; si le héros monte sur son dos, il peut se déplacer à grande vitesse et ne se fait pas blesser par les adversaires. Il est également capable de guérir de l'anémie. Plus tard dans l'histoire, il est capable de marcher sur l'eau.
- Marcie : envoie des rayons et redonne les points de magie
DĂ©veloppement et Ă©dition
En 1987, Square dĂ©pose la marque èćŁäŒèȘŹ The Emergence of Excalibur (Seiken Densetsu: The Emergence of Excalibur, littĂ©ralement « La LĂ©gende de l'Ă©pĂ©e sacrĂ©e : L'Apparition d'Excalibur ») pour un projet de jeu vidĂ©o de rĂŽle devant sortir dans l'annĂ©e. Le jeu, dirigĂ© par Kazuhiko Aoki, est prĂ©vu pour cinq disquettes du Famicom Disk System (un pĂ©riphĂ©rique de la Famicom), soit l'un des plus gros jeu ayant vu le jour sur cette machine. Square achĂšte des publicitĂ©s et permet Ă ses clients de rĂ©server le jeu. Mais selon une ancienne employĂ©e de Square, cet ambitieux projet n'a pas Ă©tĂ© acceptĂ© dĂšs les dĂ©buts du dĂ©veloppement. Dans une lettre d'excuse annonçant l'annulation du jeu envoyĂ©e par Square Ă ses clients en , l'entreprise conseille de se rabattre sur Final Fantasy, leur nouveau jeu de rĂŽle, qui selon la lettre « est de mĂȘme nature (un RPG avec un groupe de quatre personnages) »[4].
AprĂšs la crĂ©ation de Final Fantasy III Tanaka souhaite crĂ©er un jeu avec un systĂšme de combat plus interactif, sans coupure, sans un systĂšme de combat compliquĂ© ou Ă©cran de combat sĂ©parĂ©. Les essais ne sont cependant pas concluant lors du dĂ©veloppement de Final Fantasy IV. Square dĂ©cide alors de produire un autre jeu, Mystic Quest[5]. En 1991, le nouveau projet de jeu de rĂŽle pour la console portable Game Boy est confiĂ©e Ă une Ă©quipe de nouveaux employĂ©s sous la direction de KĆichi Ishii. Le jeu est initialement intitulĂ© Gemma Knights[4]. KĆichi Ishii imagine le concept et dirige la crĂ©ation. Goro Ohashi imagine la carte tandis que Kazuku Shibuya crĂ©e les graphismes et Satoru Yoshieda et Masaaki Saito programment le jeu. Pour son premier travail dans l'entreprise, Yoshinori Kitase rĂ©dige le scĂ©nario et Ćuvre en tant que coordinateur. De son cĂŽtĂ©, Kenji ItĆ rĂ©alise ici sa premiĂšre bande-son intĂ©grale sur un jeu vidĂ©o[1]. Contrairement aux deux Final Fantasy Legend (appelĂ© SaGa au Japon) sortis sur Game Boy ou aux trois Final Fantasy de la NES crĂ©Ă©s par l'entreprise, le jeu n'inclut pas de systĂšme au tour par tour lors des combats. Il reste nĂ©anmoins un RPG : l'ensemble des dĂ©gĂąts infligĂ©s et dommages reçus dĂ©pendent des caractĂ©ristiques du personnages ou de son Ă©quipement qui sont visibles et qui Ă©voluent au cours du jeu via un systĂšme d'expĂ©rience.
Square, ne souhaitant pas perdre le nom de marque Seiken Densetsu dĂ©cide de renommer le jeu pour sa sortie japonaise[4]. Le jeu est Ă©ditĂ© par Square au Japon le sous le titre Seiken Densetsu: Final Fantasy Gaiden (èćŁäŒèȘŹ ïœăăĄă€ăă«ăăĄăłăżăžăŒć€äŒïœ). Il est traduit en anglais et Ă©ditĂ© aux Ătats-Unis le par la filiale amĂ©ricaine de Square sous le titre de Final Fantasy Adventure. Le jeu bĂ©nĂ©ficie mĂȘme d'une localisation en plusieurs langues pour le marchĂ© europĂ©en. Il sort au cours de l'annĂ©e 1993 dans divers pays de cette rĂ©gion. Cette version s'affranchit du nom de licence Final Fantasy pour prendre le nom de Mystic Quest, un nom dĂ©jĂ utilisĂ© quelques mois auparavant sur le marchĂ© amĂ©ricain pour le jeu Square Final Fantasy Mystic Quest sur Super Nintendo (appelĂ© Mystic Quest Legend lors de sa sortie europĂ©enne).
Début 1998, l'entreprise japonaise Sunsoft passe un accord avec Square afin de rééditer certains de leur jeux sur Game Boy. Mystic Quest ainsi que les trois épisodes de Final Fantasy Legend en font partie[6].
Le jeu a été traduit en français par Sylvia Bomstein.
Accueil
Le magazine français Player One semble enthousiaste lors de sa critique du jeu dans son numéro de l'été 1993. L'auteur « insiste sur la qualité des musiques et la richesse du scénario » et attribue un score global de 94 %[7].
Remakes
Sword of Mana
En 2003, le jeu bénéficie d'un remake sur Game Boy Advance sous le titre de Sword of Mana. Il est développé par le studio tokyoïte Brownie Brown et édité par Square Enix au Japon et Nintendo en Occident. à noter que ce remake s'inspire aussi beaucoup de Secret of Mana.
Le jeu est dĂ©veloppĂ© par des crĂ©ateurs qui ont dĂ©jĂ travaillĂ© activement sur diffĂ©rents Ă©pisodes de la sĂ©rie Seiken Densetsu / Mana comme les producteurs Koichi Ishii et Shinichi Kameoka, le chef de projet Takeo Ouin ou le compositeur Kenji ItĆ[8]. De nombreux personnages et systĂšmes prĂ©sents dans les Ă©pisodes suivants de la sĂ©rie mais absents de Mystic Quest ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s dans ce remake comme les systĂšmes de sĂ©lection circulaire dans les menus, de forge, de plantation, les personnages de P'tit Cactus et Niccolo ou l'apparition d'une hĂ©roĂŻne jouable. Le scĂ©nario aussi est amĂ©liorĂ©, complĂ©tĂ© par des passages inĂ©dits ou plus approfondis (comme le comte vampire Lee, ou le lien de parentĂ© entre Devius et le Chevalier Noir).
Adventures of Mana
Adventures of Mana est un jeu vidĂ©o d'action-RPG dĂ©veloppĂ© et publiĂ© par Square Enix le sur smartphone Android et iOS dans le monde entier. Une version PlayStation Vita est Ă©galement lancĂ©e le mĂȘme jour au Japon et en en AmĂ©rique du Nord et en Europe. C'est un remake en trois dimensions du jeu Game Boy de 1991, Mystic Quest, le premier jeu de la sĂ©rie Mana.
Notes et références
- « Final Fantasy Adventure », MobyGames
- « RPGamer > Japandemonium (November 2, 2007) », sur rpgamer.com via Wikiwix (consulté le ).
- « Mystic Quest, un remake sur Vita et mobile », sur ffring.com, (consulté le )
- Chris Collette, « Elusions: Final Fantasy IV / Seiken Densetsu », lostlevels.org,
- (en) Thomas Nickel, « Interview Hiromichi Tanaka - Final Fantasy III », sur G Wie Gorilla, .
- « Sunsoft to Rerelease Square Game Boy Games », RPGamer.com,
- Player One numéro 33, été 1993, pages 88-89.
- « Game Credits for Sword of Mana », MobyGames