Musée d'art moderne de Thessalonique
Le Musée d’art moderne de Thessalonique (en grec moderne : Μουσείο Μοντέρνας Τέχνης Θεσσαλονίκης), de son nom complet « MOMus – Musée d’art moderne – Collection Costakis », est un musée grec situé dans l'agglomération de Thessalonique. Fondé en 1997, il accueille la deuxième plus importante collection d'œuvres d'art consacrée à l'avant-garde russe après celle de la Galerie Tretiakov à Moscou[1].
Type | |
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Surface |
3 270 m2 (dont 1 400 m2 d'espaces intérieurs dédiés aux expositions) |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
Environ 2 000 (collection permanente) |
Pays | |
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Commune | |
Adresse | |
Coordonnées |
40° 39′ 29″ N, 22° 55′ 54″ E |
Emplacement et bâtiment
Le musée est situé à environ 2 km du centre-ville de Thessalonique, dans le district municipal de Stavroúpoli, unité administrative appartenant au dème de Pávlos Melás. Il occupe la partie nord-est de l'ancien monastère catholique des Lazaristes (el) fondé en 1861 et rénové en 1997 pour accueillir les collections muséales[2] - [1]. Plusieurs sculptures d'art contemporain, œuvres d'artistes grecs issus de la diaspora comme Joannis Avramidis, sont également exposées à l'extérieur du bâtiment.
Histoire
Le musée est fondé en 1997, année durant laquelle Thessalonique est capitale européenne de la culture, sous le nom de « musée national d'art contemporain ». L'institution est créée à la suite d'une loi portée par le ministre de la Culture de l'époque, Evángelos Venizélos. Son développement est intimement lié à l'acquisition par l'État grec d'une partie de la collection de Georges Costakis. Environ 1 275 œuvres d'art de l'avant-garde russe comprenant principalement des peintures, mais aussi des affiches, des icônes et des dessins sont ainsi achetées le pour 14,2 milliards de drachmes (soit l'équivalent de 41,7 millions d'euros)[3] - [1]. Cette collection unique permet à l'Occident de découvrir les différents mouvements de l'avant-garde russe à travers des expositions internationales, notamment à New York[4], Berlin[5], au musée Maillol de Paris en 2008-2009[6] ou encore à Cologne en 2020[7].
Le musée est dirigé de 1997 à 2006 par Miltiádis Papanikoláou (en), professeur d'histoire de l'art à l'Université Aristote de Thessalonique. María Tsantsánoglou, spécialiste de l'avant-garde russe, lui succède ensuite[8].
En 2017 et avec la création de l'Organisation métropolitaine des musées d'arts visuels de Thessalonique (MOMus, en grec moderne : Μητροπολιτικός Οργανισμός Μουσείων Εικαστικών Τεχνών Θεσσαλονίκης)[9], l'ancien musée national prend le nom de « MOMus – Musée d’art moderne – Collection Costakis ». Les quelque 300 œuvres d'art contemporain[1] sont désormais sous gestion du musée d'art contemporain de Thessalonique[10] - [11].
Collections
Au-delà des expositions temporaires et des quelques acquisitions ne relevant pas de l'avant-garde russe, l'exposition permanente présente plus d'une centaine d'œuvres d'artistes issus de l'Union Soviétique, tels que[12] :
- Aleksandrs Drēviņš
- Ksenya Ender (de)
- Alexandra Exter
- Pavel Filonov
- Elena Gouro
- Vassily Kandinsky
- Ivan Klioune
- Gustav Klucis
- Ivan Koudriachov
- Michel Larionov
- El Lissitzky
- Vladimir Maïakovski
- Kasimir Malevitch
- Mikhaïl Matiouchine
- Alekseï Morgounov
- Solomon Nikritin (en)
- Nadejda Oudaltsova
- Lioubov Popova
- Jean Pougny
- Alexandre Rodtchenko
- Olga Rozanova
- Varvara Stepanova
- Vladimir Tatline
- Ilia Tchachnik
- Konstantin Vialov (en).
- Kasimir Malevitch, Rectangle noir.
- Kasimir Malevitch, Ferme, 1905-1906.
- Kasimir Malevitch, Femme à la naissance, 1908.
- Kasimir Malevitch, Paysage et moulins, 1909-1910.
- Ivan Klioune, Sans titre, vers 1917.
- Ivan Klioune, Sans titre, vers 1917.
- Ivan Klioune, Sans titre, vers 1917.
- Kasimir Malevitch, Portrait d'une femme, 1910-1911.
- Kasimir Malevitch, Automobile et Dame – Masses de couleur dans la 4e dimension, 1915.
- Olga Rozanova, La raie verte, 1917.
- Lioubov Popova, Construction de la force spatiale, 1920-1921.
- Ilia Tchachnik, Croix suprématiste, 1923.
Notes et références
- (en) Panagiota Papanikolaou, « The state museum of contemporary art of Thessaloniki - Greece: new museum and old collection », International Journal of Humanities and Social Science, vol. 3, no 7, , p. 75-80 (lire en ligne).
- (en) « Museum locations » (consulté le ).
- (en) « Foundation of SMCA » (consulté le ).
- Jean-Pierre de Villers, « Notes sur une avant-garde perdue et retrouvée : la collection Costakis », Vie des arts, vol. 27, no 107, , p. 62-63 (ISSN 1923-3183, lire en ligne).
- (en) « Colour and Light in the Russian Avant-Garde: The Costakis Collection (3 November 2004 to 10 January 2005) » (consulté le ).
- Philippe Dagen, « Les héros scandaleux des avant-gardes russes au Musée Maillol », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Catherine Hickley, « A Museum Puts Its Fakes on Show », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « The director » (consulté le ).
- Consulat général de France à Thessalonique, « Revue de la presse de Grèce du nord du 18 avril au 8 mai 2017 » [PDF], sur www.gr.ambafrance.org, (consulté le ), p. 4.
- (en) « MOMus-Museum of Modern Art-Costakis Collection » (consulté le ).
- (en) « MOMus-Museum of Contemporary Art-Macedonian Museum of Contemporary Art and State Museum of Contemporary Art Collections » (consulté le ).
- (en) « Costakis collection » (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Kobry et Maria Tsantsanoglou (dir.), Vers de nouveaux rivages : l'avant-garde russe dans la collection Costakis (Catalogue d'exposition de la Fondation Dina Viemy-Musée Maillol, 13 novembre 2008 – 2 mars 2009), Paris, Gallimard, , 224 p. (ISBN 978-2-07-012349-0).
- (en) Miltiadis Papanikolaou (ed.), Light and Colour in the Russian Avant-Garde; The Costakis Collection, Bonn, Dumont, , 660 p. (ISBN 978-3832175009).