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Mungo Park

Mungo Park, né le à Fowlshiels (Écosse) et mort en 1806 à Boussa (Nigeria), est un explorateur écossais. Il est l'un des premiers occidentaux à explorer le fleuve Niger[1].

Mungo Park
Mungo Park
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Université d'Édimbourg
Selkirk High School (en)
Activités
Autres informations
Abréviation en botanique
Park

Biographie

Mungo Park est nĂ© Ă  Fowlshiels dans le Selkirkshire le dans une famille de fermiers aisĂ©s[2]. Après avoir fait des Ă©tudes de mĂ©decine Ă  Édimbourg il devient chirurgien. Puis il est recrutĂ© comme mĂ©decin par la Compagnie des Indes orientales et il fait un premier voyage pour l'Asie qui le conduit Ă  Sumatra. En 1794, de retour en Angleterre, passionnĂ© de voyages il se porte volontaire Ă  l’Association africaine de Londres pour trouver les sources du fleuve Niger. Ă€ cette Ă©poque, comme pour le Nil en Afrique orientale, la principale Ă©nigme gĂ©ographique de l'Afrique de l’Ouest est le cours du Niger. Un fleuve qui, en raison du relief, prend sa source Ă  quelques centaines de kilomètres de la cĂ´te mais fait une boucle de 4 000 km Ă  l'intĂ©rieur, avant de regagner le golfe de GuinĂ©e. Les gĂ©ographes europĂ©ens ne connaissent de ce grand fleuve que ce qu'en avait dit Pline qui avait parlĂ© de Niger, puis Al Idrissi et LĂ©on l'Africain. Or ce dernier avait embrouillĂ© les choses en prĂ©tendant que le Niger coulait vers l'ouest. Les hypothèses les plus fantaisistes se heurtent.

Les voyages de Mungo Park (carte en allemand).
Localisation de Boussa (territoire du « Borgu-Bussanga ») sur une carte allemande de 1889 (noter la mention M.Park † 1806).

Mungo Park propose de reprendre les explorations de Houghton et part le pour la Gambie. Le , il atteint l'embouchure de la Gambie et il remonte le fleuve jusqu'au comptoir de Pisania[3]. Il apprend le dialecte local grâce au mĂ©decin du comptoir et commence son pĂ©riple dans les terres en . Il traverse le lit du SĂ©nĂ©gal, visite le MoullĂ©, le Bondou, le Kaarta et est arrĂŞtĂ© par les Maures et fait prisonnier pendant quatre mois par leur chef Ali qui le traite en esclave. Il arrive Ă  s'Ă©chapper dans le dĂ©sert seul sans presque rien Ă  boire et Ă  manger. Après trois semaines de souffrances, il atteint la ville de SĂ©gou, oĂą il peut enfin voir le Niger. Il remonte le fleuve sur 110 km mais, Ă©puisĂ© et malade, dĂ©cide de rejoindre SĂ©gou. Averti par des indigènes, il apprend que la ville est tombĂ©e aux mains de son ancien geĂ´lier. Il dĂ©cide alors de rallier la ville de Kamalia. La saison des pluies ayant commencĂ©, le voyage est alors encore plus pĂ©nible que dans le dĂ©sert. Il arrive Ă©puisĂ© Ă  Kamalia et reste plusieurs jours entre la vie et la mort. Remis sur pied, il dĂ©cide de se joindre Ă  une caravane d'esclaves qui rejoint la cĂ´te. Six mois plus tard, de retour au Royaume-Uni, il publie le rĂ©cit de son voyage.

En 1803, alors exerçant la mĂ©decine Ă  Peebles[4], Ă  la demande de son gouvernement, il accepte de mener une nouvelle expĂ©dition sur le Niger. Il repart le , avec le chirurgien Alexander Anderson et le dessinateur George Scott, Ă  la tĂŞte d'un dĂ©tachement de 35 hommes et 4 charpentiers et une dotation de 4 000 livres, Ă  GorĂ©e, puis rallie Bamako. Il construit un bateau qu'il nomme le HMS Djoliba pour descendre le Niger. La maladie et les embuscades des autochtones dĂ©ciment l'expĂ©dition : il perd 33 de ses compagnons. MalgrĂ© ces difficultĂ©s, il atteint Sansanding le 16 novembre puis descend le Niger sur 1 600 km, avant d'ĂŞtre attaquĂ© par les Haoussas. Sur le point d'ĂŞtre submergĂ©, il se retire vers le fleuve oĂą il se noie avec ses compagnons restants, Ă  proximitĂ© de Boussa. Un guide et un porteur rescapĂ©s ont rapportĂ© sa fin tragique.

Isaaco, et plus tard Lander, récupérèrent certains des effets de Park, mais son journal ne fut jamais retrouvé. En 1827, son second fils, Thomas, débarqua sur la côte de Guinée, dans l'intention de rallier Boussa, où il pensait que son père aurait pu être retenu prisonnier ; mais après avoir pénétré d'une courte distance à l'intérieur des terres, il fut frappé de fièvres et mourut. La veuve de Park, Allison, mourut en 1840.

Botanique

Une abréviation standard est attribuée à Mungo Park. Il n'était pas auteur en botanique mais eut la responsabilité d'herbiers lors d'explorations.

Postérité

C'est sur son intrusion sur les rives du Djoliba (fleuve Niger) et l'effervescence qu'il suscite au sein de la population des environs que s'ouvre le premier tome de Ségou, le célèbre roman historique de l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé.

Notes et références

  1. (en) Kira Salak, « Site officiel de Kira Salak à propos de son livre The Cruelest Journey retraçant son parcours en kayak sur les traces de Mungo Park »
  2. Jean-Noël Brégeon, « Mungo Park à la découverte du Niger », Hisoria, hors série n°42 « L'Europe découvre l'Afrique »,‎ , p. 74-81
  3. Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 266
  4. Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 330

Bibliographie

La traduction de Voyage... traduit par Jean-Henri Castéra en 1800.
  • Water Music, de T. C. Boyle, Ed. PhĂ©bus/poche, , (ISBN 978-2-85-940531-1)
  • Voyage dans l'intĂ©rieur de l'Afrique, de Mungo Park, Ed. La DĂ©couverte/poche, , (ISBN 978-2-70-715783-6)
  • L'Afrique noire Ă  l’époque charnière 1783, Elisabeth NoĂ«l Le Coutour, L'Harmattan, (ISBN 978-2-29-600388-0)

Liens externes

Park est l’abréviation botanique standard de Mungo Park.

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