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Monia Ben Jemia

Monia Ben Jemia, née le , est une féministe et universitaire tunisienne, professeure de droit et présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).

Monia Ben Jemia
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Militante pour les droits des femmes, universitaire

Biographie

Elle naĂ®t en 1958, peu après l'indĂ©pendance de la Tunisie, au sein d'une famille modeste et traditionnelle. « ConfrontĂ©e très jeune Ă  l'injustice, je me suis jurĂ© de porter la voix de celles qui m'ont Ă©levĂ©e et qui n'ont pas eu la chance que j'ai eue, de celles qui souffrent encore en silence de la pauvretĂ©, de l'exclusion et de la violence », dit-elle. Elle ajoute aussi : « J'ai vu nos femmes passer toujours après les hommes. La rĂ©volte, ce sont les femmes de la famille qui me l'on transmise ». Adolescente, elle s'intĂ©resse aux Ĺ“uvres de Simone de Beauvoir et, plus tard, de Nawal El Saadawi[1] - [2].

À la faculté de droit de Tunis, elle milite au sein du mouvement étudiant de gauche, et y côtoie Bochra Belhaj Hmida. Elle participe à la formation d'un cercle de réflexion et de débat féministe au Club culturel Tahar-Haddad, avec le soutien de Jalila Hafsia qui le dirige[1] - [2] - [3]. Elle poursuit ses études en France, première de sa famille à faire des études à l'étranger et encouragée par sa mère analphabète[1]. Pendant quelques années, elle se consacre à terminer ses études et à fonder une famille. Elle devient membre de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), constituée dans la continuité du cercle féministe du Club culturel Tahar-Haddad, à sa création en 1989. Elle devient également professeure de droit à la faculté des sciences juridiques de l'université de Carthage et à l'université de Tunis[4].

À partir des années 2000, elle se consacre à nouveau de façon importante au militantisme féministe, au sein de l'ATFD, et intervenant pour cette association[5]. Après un stage d'écoute avec Safia Farhat et un passage par la commission juridique animée par Hafidha Chekir, elle est élue au bureau de l'organisation, alors présidée par Sana Ben Achour[1] - [6].

Elle prĂ©side l'ATFD de janvier 2016 Ă  avril 2018, succĂ©dant Ă  SaĂŻda Rached et prĂ©cĂ©dant Yosra Frawes. Sous sa prĂ©sidence, le bureau national se compose de Ahlem Belhadj, Hafidha Chakir, HĂ©la Ben Salem, Khadija ChĂ©rif, Rajaa Dahmani, Najoua Baccar, NeĂŞma Nsiri et Moufida Missaoui[7].

En janvier 2021, elle publie un récit autobiographique, Les Siestes du grand-père, récit d'inceste. Elle y fait le récit, à la troisième personne, de l'enfance de Nédra, une jeune fille originaire de Tataouine, qui grandit à Tunis, victime des agressions sexuelles de son grand-père maternel[8].

Références

  1. Raouia Kheder, « Portrait de femme : Monia Ben Jemia, présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) », sur femmesdetunisie.com, (consulté le ).
  2. « Monia Ben Jémia, présidente de l'ATFD : le combat des femmes… », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  3. (fr + en) Evelyne Accad, Blessures des mots. Journal de Tunisie : Wounding Words. A Woman's Journal in Tunisia (Ă©dition bilingue), Paris, L'Harmattan, , 290 p. (ISBN 978-2-14-002562-4, lire en ligne), p. 10-15.
  4. Marie Verdier, « Entretien Monia Ben Jemia, professeur de droit Ă  l'universitĂ© de Tunis : « brandir la Tunisie comme modèle nuit aux femmes Â» », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. « Droits des femmes. Le doute persiste… », Réalités,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Rihab Boukhayatia, « Tunisie : en matière de droits des femmes, « c'est le statu quo qui prĂ©vaut Â» », sur huffpostmaghreb.com, (consultĂ© le ).
  7. « Monia Ben Jémia élue présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates », sur radioexpressfm.com, (consulté le ).
  8. Lilia Blaise, « Tunisie : « Les Siestes du grand-père » ou le récit autobiographique d’un inceste », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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