Mohamed Amimer
Mohamed Amimer, né le à Noisy-le-Sec[1] est une grande figure du banditisme français, parfois surnommé « La Rolls-Royce de la cavale »[2], « Momo l'élégant »[3] ou « le Grand Momo ».
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Il est connu pour plusieurs vols à main armée et est soupçonné d’association de malfaiteurs, d’extorsion de fonds en bande organisée, de séquestration, de trafic de stupéfiants ainsi que de destruction de biens par explosifs.
Biographie
Né le à Noisy-le-Sec d’un père algérien, propriétaire d’un café, et d’une mère marocaine, Mohamed Amimer grandit en Seine-Saint-Denis dans le quartier de la Boissière à Noisy-le-Sec[2].
Selon Le Figaro, Mohamed Amimer a été pendant sa période criminelle une « gloire du milieu »[4], d'après Europe 1, il est une « figure » de la « Maghreb Connection »[5], d'après La Dépêche une « ancienne légende du grand banditisme parisien »[3], et pour Le Parisien et 20 minutes un « grand braqueur »[6] - [7].
Dans les années 1990, Amimer devient propriétaire du Triangle, une discothèque située à Andilly dans le Val-d’Oise[2], qu'il veut accessible pour n'importe qui indépendamment du milieu social. L'exploitation de la discothèque s'avèrant fructueux, son propriétaire devient populaire dans le monde de la nuit.
A l'âge de 20 ans, Amimer est condamné à deux années d’emprisonnement pour conduite avec faux permis.
Le , il participe avec cinq autres malfrats à l'attaque de la Brink’s ; prenant en otage plusieurs personnes, ils dérobent 1,5 million d'euros puis prennent la fuite dans deux voitures volées[6]. Retrouvé puis arrêté le , Amimer est condamné pour vol à main armée à 16 ans de réclusion criminelle. Détenu à la maison d'arrêt de Nîmes, il s'évade avec l'aide de complices[2] : avec Dominique Delattre, un autre détenu, il escalade le mur d'enceinte à l'aide de cordes et d'échelles préalablement déposées près du bâtiment par des complices déguisés en peintres ; ils s'enfuient tous les deux à bord d’une voiture volée[8]. Les frères Hornec, ses amis d’enfance, sont soupçonnés de l'avoir aidé dans son évasion[9].
Ayant fui en Algérie[10], il revient en France quatre ans plus tard, où il est interpellé le à Paris[2] ; il est par la suite incarcéré à la prison de Fresnes, puis à la maison centrale de Poissy jusqu'à sa libération le . Par la suite, l'ancien détenu travaille à la réinsertion des détenus en organisant des spectacles et en venant en aide à des associations[2].
Procès pour le braquage de la banque Inchauspé (2017)
En , Patrick Musset et Mohamed Amimer sont convoqués en cours d’assises pour le braquage effectué 23 ans plus tôt d'une banque parisienne. A la suite d'une analyse ADN sur des mégots trouvés près du coffre fort. Musser et Amimer sont les deux seuls survivants parmi les accusés, Farid Sanaa et Stéphane Ley ayant tous les deux été tués dans les années 1990. Les deux anciens bandits nient tous deux leur participation au braquage de la banque Inchauspé de 1994 où 15,3 millions de francs (environ 3,2 millions d'euros) avaient été dérobés.
Personne ne croît leurs dénégations, mais il est tenu compte que le temps a passé et qu'ils sont désormais réinsérés dans une vie sociale normale[4] : les deux ex-braqueurs sont déclarés coupables mais restent libres. Ils sont condamnés à cinq ans de prison entièrement assortis de sursis et à 100 000 euros d´amende chacun[11] - [7].
Notes et références
- St. B., « Les évadés avaient des complices », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Julien Constant, « Histoires secrètes du grand banditisme : Momo Amimer, "la Rolls-Royce de la cavale" », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « « Momo l'élégant » ne fume pas sur les lieux d'un braquage », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Condamnés 23 ans après un casse, deux grands braqueurs ne retournent pas en prison », sur Figaro, (consulté le )
- « Trahis par des mégots, deux hommes devant la justice 20 ans après un braquage », Le JDD lejdd.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Un grand braqueur interpellé », sur Le Parisien, (consulté le ).
- 20 Minutes avec AFP, « Condamnés 23 ans après un casse, deux grands braqueurs ne retournent pas en prison », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- G. R., « Un Nîmois parmi les 45 fugitifs les plus recherchés d’Europe », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Grand Banditisme, « Les Caïds de Montreuil, Chapitre 3 : les Frères Hornec », sur canalblog.com, Un peu d'Histoire du Milieu français, (consulté le ).
- « Trahis par des mégots, deux hommes devant la justice 20 ans après un braquage », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
- P.L avec AFP, « Condamnés 23 ans après un casse, deux grands braqueurs ne retournent pas en prison », sur bfmtv.com, (consulté le ).