Modeste Carlier
Modeste Carlier, né à Wasmuel (Belgique) le [1] et mort à Ixelles le [2], est un peintre belge, lauréat du prix de Rome belge de peinture en 1850.
Biographie
Né de parents pauvres, il n'a d'autre choix, à l'instar de la plupart des Borains à l'époque, que de travailler à la mine. En 1831, il est embauché comme sclauneur (rouleur de wagonnets) au charbonnage de Sans-Calotte à Quaregnon, là où son père travaille déjà .
Cette expérience le marque profondément. Il ne tarde pas à étonner ses compagnons de travail dont il réalise les portraits au fond de la mine.
Le directeur du charbonnage, mis par hasard en présence de quelques croquis de Carlier, le pousse à suivre les cours à l'Académie de peinture à Mons.
Mais c'est finalement à Paris que Modeste Carlier s'installe en mai 1836 chez son oncle maternel. Ce dernier l'initie au métier de peintre en équipages qui consiste à décorer les panneaux de luxueuses voitures, cabriolets, landaus et autres calèches. La routine lasse rapidement le jeune borain aux ambitions plus élevées. Il finit par persuader son oncle de le laisser fréquenter le soir les cours de l'École des beaux-arts de Paris. Il vivra dans la grande ville des années difficiles dans la pauvreté et le dénuement mais il conservera malgré tout son indépendance grâce aux commandes des revendeurs de tableaux.
En 1850, Modeste Carlier revient en Belgique pour y obtenir, à Anvers, un prix de Rome. Le retour du lauréat à Quaregnon est triomphal. Après ce succès, Modeste Carlier s'embarque pour l'Italie où il résidera pendant cinq ans.
D'autres œuvres naîtront Locuste essayant les poisons sur un esclave, La Pologne, Les Anciens Belges…
En 1855, les autorités communales désirant soutenir la carrière de l'artiste lui commandent une œuvre. Après bien des atermoiements, la toile Sainte-Barbe apparaissant aux mineurs après un coup de grisou est livrée à la commune de Quaregnon en décembre 1860.
En 1870, il abandonne la peinture historique pour les scènes de genre. Il entre à la Cour impériale à Paris. Très apprécié par l'empereur Napoléon III, il reçoit d'importantes commandes.
Lorsque la guerre franco-allemande de 1870 éclate, Modeste Carlier rentre à Bruxelles. En 1878, le Gouvernement belge lui commande quatre tableaux pour le palais des Académies. Le peintre en réalise les esquisses au crayon et fusain, mais sa santé défaillante le contraint au repos.
En août 1878, Modeste Carlier meurt d'une apoplexie à Ixelles.
Notes et références
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Dictionnaire des peintres belges
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names