Moïta
Moïta est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Serra dont elle était le chef-lieu.
Moïta | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oriente |
Maire Mandat |
François Dominique Gozzi 2020-2026 |
Code postal | 20270 |
Code commune | 2B161 |
Démographie | |
Gentilé | Moïtais |
Population municipale |
64 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 16′ 46″ nord, 9° 24′ 49″ est |
Altitude | 450 m Min. 220 m Max. 1 160 m |
Superficie | 5,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Ghisonaccia |
Localisation | |
Géographie
Moïta se trouve dans le centre-est de la Corse, dans la piève de Serra, à l'orée de la Castagniccia, à 20 km des plages de la plaine orientale, à 40 km de Corte (au centre de l'île) et 23 km d'Aleria, ancienne capitale de la Corse romaine. À une altitude moyenne de 450 m, le village dominé, à l'est par le mont Sant'Appianu (1100m), se trouve sur un territoire de moyennes collines (anciennes terres à vignes) descendant au sud-est vers la Bravone, qui se jette dans la Méditerranée toute proche. Hier village parmi les plus peuplés du canton de Moïta-Verde, Moïta est resté chef-lieu du canton de Moita-Verde, bien qu'il ne compte plus aujourd'hui que 76 habitants, le chiffre ne prenant pas en compte les nombreux habitants, principalement des retraités, résidant au village pendant six mois de l'année. Luttant contre la désertification, comme nombre de villages de montagne dans l'île, Moïta connaît aujourd'hui un regain d'activité grâce à l'élevage (porcs, chèvres, vaches) qui maintient une vie économique et entretient l'espoir d'un renouveau. La construction de gîtes communaux ou particuliers a permis au village de s'ouvrir au tourisme. Les nombreuses constructions nouvelles, la restauration entreprise de l'habitat ancien semble confirmer cette renaissance.
Urbanisme
Typologie
Moïta est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (16,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Moïta a été la patrie du conventionnel Andrei (1733 - 1815) qui refusa de voter la mort de Louis XVI. Il fut également le village natal du baron d'Empire Morandini (1766- 1831). Sa plus grande gloire reste peut-être d'avoir accueilli en Padre Albini, aujourd'hui béatifié, venu de son couvent de Vico pour porter la bonne parole aux habitants du village. La tradition lui attribue la réalisation d'un miracle dont témoignerait encore la fontaine située près de la Grande Croix à l'entrée du village, et que Padre Albini éleva comme marque de son passage. Au XVIIIe siècle, dans le tumulte des événements qui marquèrent cette époque, Moïta prit le parti de Pascal Paoli qui devait devenir le Général de la Nation corse, premier état démocratique de l'Europe, que Louis XV annexa de manière brutale à son royaume.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].
En 2020, la commune comptait 64 habitants[Note 2], en diminution de 18,99 % par rapport à 2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
L'église Saint-Siméon, récemment restaurée, est de pur style baroque. Objets classés. Elle mérite d'être visitée. À voir également la monumentale fontaine aux 3 gueules de lion, œuvre d'un artiste local. Four à pain restauré, et dans certaines demeures, moulins à huile à traction animale, et fuconi, foyers allumés jadis en permanence et servant au séchage des châtaignes.
Personnalités liées à la commune
- Conventionnel Antoine-François Andrei (né et mort à Moita) 1733 - 1815
- Baron de l'Empire Antoine François Morandini 1766 - 1831
- Francescu Fillipu Filippi : luthier. Inventeur d'un mini-violoncelle (cf Jean Pandolfi-Crozier)
- Eric MAUREL (1960-), magistrat et écrivain, y a vécu (1966 à 1968). Il est l'auteur notamment des ouvrages "Paroles de procureur" (ed. Gallimard - 2008) - (ISBN 9782070119776) - et "Environnement et médiation pénale http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Temoins/Paroles-de-procureur et "Environnement et médiation pénale" (ed. L'Harmattan - 2010) - (ISBN 978-2-296-11223-0) - http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=31024
Voir aussi
Articles connexes
- Piève de Serra
- Liste des communes de la Haute-Corse
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.