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Mire du Nord

La mire du Nord ou pyramide Cassini est un monument servant de point de repère, située à Paris, dans le 18e arrondissement.

Mire du Nord
La face ouest de la mire du Nord.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Monument
Architecte
Jacques Cassini
Construction
1736
Hauteur
Env. 3 m
Propriétaire
Ville de Paris, mais enclavé dans une copropriété (avec un droit d'accès public[1])
Patrimonialité
Coordonnées
48° 53′ 15″ N, 2° 20′ 12″ E
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris

Localisation

La mire se trouve dans le jardin de la résidence privée du moulin de la Galette, dans le pâté de maisons entouré par les 1-3, rue Girardon, les 77-81, rue Lepic et aux 1-5, avenue Junot.

Sa longitude donnée par l'exploitation de la carte IGN est de 2° 20' 11,5" E à ± 0,05" près (± 1 m) ; la longitude du méridien passant par le centre de l'Observatoire, donnée par l'IGN pour le point A des références géodésiques est de 2° 20' 11,4909" E à ± 2 mm près. L'écart de longitude est donc inférieur à 0,1" et compris dans l'intervalle d'incertitude donné par la carte IGN.

Histoire

L'Observatoire de Paris a été placé à Port-Royal sur la recommandation de Claude Perrault.

Quelques années plus tard, l'Académie des sciences décida de mesurer la longueur de l'arc du méridien de Paris de l'extrémité nord à l'extrémité sud de la France. C'est l'abbé Jean Picard qui a été chargé de faire les mesures de Paris à Amiens. Le , l'abbé Jean Picard a planté un repère pour le méridien de Paris près du moulin Blute-Fin. C'était un simple poteau en bois indiquant la position de la « méridienne » tracée à partir de l'axe de l'Observatoire de Paris. Les travaux de mesure de la longueur de l'arc du méridien ont été poursuivis par Cassini puis par son fils Jacques Cassini.

En 1736, Jacques Cassini fait remplacer le poteau par un monument de 3 mètres de haut composĂ© d'un parallĂ©lĂ©pipède surmontĂ© d'une pyramide quadrangulaire portant Ă  son sommet une fleur de lys. Le terrain est alors la propriĂ©tĂ© d'un « nommĂ© MĂ©nessier, meunier Ă  Montmartre », et les travaux sont rĂ©alisĂ©s par le maĂ®tre maçon Rondel. Cassini y fait placer une inscription :

« L'an MDCCXXXVI cet obĂ©lisque a Ă©tĂ© Ă©levĂ© par ordre du Roy pour servir d'alignement Ă  la mĂ©ridienne de Paris du cĂ´tĂ© nord. Son axe est Ă  2 931 toises 2 pieds de la face mĂ©ridionale de l'Observatoire. »

Plus tard, rapporté par J.-B. Delambre, N.-L. de La Caille détermine, par seize observations, l'écart angulaire de la ligne Observatoire-Mire par rapport au méridien. Cet écart est de 12" vers l'orient, soit environ 0,33 m[2].

Photographie d'Edouard Desprez (1924)

Sous la Révolution, une boule a remplacé la fleur de lys, puis en 1840 un fer de lance a été mise en place au sommet de la pyramide.

Dans le système de triangulation autour de Paris, outre la mire du Nord, les autres références étaient la tour de Montlhéry au sud, le clocher de Brie-Comte-Robert au sud-est, la tour de Montjoie et le clocher de Saint-Martin-du-Tertre au nord.

La mire du Nord a été classée au titre des monuments historiques par l'arrêté du [3].

Selon Philip Freriks, ce lieu correspond au médaillon no 129 de l'Hommage à Arago réalisé par Jan Dibbets en 1994.

Galerie d'images

  • Reproduction d'une gravure reprĂ©sentant la mire du Nord (1900).
    Reproduction d'une gravure représentant la mire du Nord (1900).
  • Face sud.
    Face sud.
  • Inscription effacĂ©e.
    Inscription effacée.
  • Localisation de la mire sur plan cadastral IGN.
    Localisation de la mire sur plan cadastral IGN.

Notes et références

  1. Voir Philip Freriks 2009, p. 126.
  2. J.-B. Delambre, Grandeur et figure de la Terre. Ouvrage augmenté de notes, de cartes et publié par les soins de G. Bigourdan, Paris, Gauthier-Villars, (lire en ligne), p. 7.
  3. « Monument dit la mire du Nord », notice no PA00086754, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

  • (nl) Philip Freriks, De meridiaan van Parijs: een fascinerende zoektocht door de Franse hoofdstad, Schoorl, 2003 (1re Ă©d. 1995) ; trad. par Kim Andriga, Le MĂ©ridien de Paris. Une randonnĂ©e Ă  travers l'histoire, Paris, EDP Sciences, 2009, 131 p. (ISBN 978-2-7598-0078-0), p. 126.
  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, 1969.
  • Jean-Marc LĂ©ri, prĂ©f. Yvan Christ, postf. ClĂ©ment LĂ©pidis, Montmartre, Paris, Éditions Henri Veyrier, 1983, p. 91-93 (ISBN 2-85199-308-9).
  • Charles Sellier (1844-1912), Bulletin de la SociĂ©tĂ© des amis des monuments parisiens, Paris, 1890, p. 77-91 (en ligne).
  • Charles Sellier, CuriositĂ©s historiques et pittoresques du vieux Montmartre, Paris, H. Champion, 1904, p. 123-129 (en ligne).
  • Charles Sellier, Le Vieux Montmartre. SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie du XVIIIe arrondissement, 25, Paris, , p. 190-193 (en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

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