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Ministère Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu (1)

Le premier ministère d’Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu est un ministère de la Restauration conduit par le duc de Richelieu qui dure du au , sous le règne de Louis XVIII.

Ministère Richelieu I

Restauration

Description de cette image, également commentée ci-après
Duc de Richelieu
Président du Conseil Duc de Richelieu
Formation
Fin
DurĂ©e 3 ans, 3 mois et 3 jours
Composition initiale
Drapeau de la France

Composition

Présidence du Conseil

Ministères

Sous-secrétariats d’État

L’ordonnance du prévoit qu’un sous-secrétaire d’État peut être adjoint si nécessaire à un ministre. La mission du sous-secrétaire d’État porte alors sur l’ensemble de l’administration du ministère, par délégation du ministre.

Actions

Nommé par le roi Louis XVIII le en remplacement du ministère Talleyrand, le ministère Richelieu est notamment composé d’ultras-royalistes, de contre-révolutionnaires, souvent hostiles aux révolutionnaires et aux partisans de l’empire, à la suite de leur victoire à la « Chambre introuvable » (350 sièges sur 398) en . Les ultras éditent une série de « lois répressives » entre et , souvent édulcorées par la clémence du roi Louis XVIII. La « terreur légale », expression de Pouthas, arrête d’un côté 70 000 personnes pour motifs politiques, mais de l’autre, la loi d’amnistie de janvier 1816, reprenant la liste de coupables de Fouché, ne maintien des poursuite que pour 19 personnes. La chambre devenue « plus royaliste » que le roi agitait les tensions, et Louis XVIII, modéré, après avoir limogé le comte de Vaublanc, ministre de l'intereur ayant échoué à faire voter le projet de loi electorale, ultraroyaliste, finit par procéder à la dissolution de la chambre le . Chateaubriand s’insurge et proclame une phrase célèbre : « le roi règne mais ne gouverne pas ». C’est l’échec des ultras, trop radicaux. Les purs libéraux entrent dans la majorité. Ils souhaitent une application stricte de la Charte, par sa lecture « parlementaire ». Les constitutionnels modérés sont les plus nombreux. Le duc de Richelieu fait passer des lois libérales : loi Lainé (1817) simplifie le vote par le suffrage direct et favorise la bourgeoisie urbaine libérale, la loi Gouvion-Saint-Cyr qui organise le recrutement militaire par tirage au sort. Les nobles n’entrent plus automatiquement en tant qu’officier.

Ce ministère va disparaĂ®tre trois ans plus tard sur « fond d’intrigues Â»[1]. Les constitutionnels ne trouvent pas de vĂ©ritable point d’appui dans l’espace politique dĂ©fini par une Charte que la droite n’a jamais vraiment acceptĂ©e. L’assise de ce pouvoir technocratique, isolĂ© dans un vote censitaire Ă©litiste, reste trop Ă©troite pour convaincre les classes moyennes. Aux Ă©lections partielles, en 1817, une nouvelle gauche libĂ©rale, celle des indĂ©pendants, conteste les mesures des constitutionnels et opère une percĂ©e politique (25 dĂ©putĂ©s en 1817, 45 en 1818, 90 en 1819). L’élection, parmi eux, du gĂ©nĂ©ral Foy, hĂ©ros de la gauche, de l’abbĂ© GrĂ©goire, dĂ©putĂ© de l’Isère, ancien Ă©vĂŞque montagnard, rĂ©gicide, fait scandale dans les rangs de l’assemblĂ©e. La droite exige alors une nouvelle loi Ă©lectorale pour enrayer cette poussĂ©e de la gauche. Elle dĂ©nonce les lois de Serre sur la presse, jugĂ©es trop libĂ©rales[2].

Tentant en vain un rapprochement avec la droite ultra, le duc de Richelieu perd la confiance d’une partie du centre et entre en rivalité ouverte avec son ministre de la police Élie Decazes, qui se rapproche des doctrinaires. La crise atteint son paroxysme le , où Richelieu présente sa démission au roi avec les ministres qui lui sont restés fidèles. Appelé le 23 décembre à former un nouveau gouvernement, Richelieu n’y parvient pas et présente une nouvelle fois sa démission le 26 décembre[3]. Le 29 décembre, un nouveau ministère est alors formé sous la présidence nominale du général Dessolle.

Voir aussi

Source

Notes et références

  1. de Waresquiel et Yvert 2002, p. 251.
  2. La France du XIXe siècle, p. 87.
  3. de Waresquiel et Yvert 2002, p. 252.
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