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Minianka (peuple)

Les Miniankas constituent une population qui vit originairement dans le sud-est du Mali, le Sud Burkina Faso et le Nord-Ouest de la CĂ´te d'Ivoire.

Miniankas
Description de cette image, également commentée ci-après
Une fĂŞte minianka au Mali
Populations importantes par région
Drapeau du Mali Mali 1 556 000[1]
Autres
Langues mamara
Religions Islam; minorités Chrétiennes
Ethnies liées Sénoufos

Les Miniankas sont essentiellement des paysans. Au Mali, ils peuplent les cercles de Koutiala. Leur capitale est Yorosso. Ils sont également présents dans les cercles de San, Bla, Niono, Kati et Sikasso. Une main-d'œuvre Minianka arrivera dans les cercles de Niono et de Kati (Baguinéda) à la faveur de la mise en valeur des périmètres rizicoles irrigués. C'est ainsi qu'on retrouvera dans le cercle de Niono des villages portant le nom de villages minianka du cercle de Koutiala et de Yorosso comme Palasso, Ourikéla, Moloba... À Baguinéda, on retrouve encore des villages portant les noms Palasso, Ourikéla (Miniankabougou). C'est des zones de Koutiala, Yorosso, San et Sikasso que vient 85 % du coton produit au Mali.

Ils entretiennent des liens de cousinage Ă©troits avec les SĂ©noufos qui sont leurs voisins.

Avec plus de 1,500,000 individus, il s’agit de l’une des 4 plus grandes ethnies du pays, avec les Bambaras, Peuls et les Malinkés.

Ethnonymie

Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Folo, Mianka, Miniankas, Minyanka, Minya[2].

Patronymes

Des patronymes sont très communs chez les Minyankas : Dembélé, Traoré, N'Dao, Goïta, Dao, Mallé, Berthé, Sissouma et Dissa notamment. On y comptent plus de 20 noms de famille Minyankas.

Langue

Les Miniankas parlent le mamara (ou minianka), qui fait partie des langues sĂ©noufo et dont le nombre de locuteurs Ă©tait estimĂ© Ă  738 000 en 2000[3].

Personnalités

  • Assimi GoĂŻta, militaire et PrĂ©sident intĂ©rimaire du Mali.
  • Bah N'Daw, prĂ©sident de la transition au Mali du au 24 mai 2021[4]).
  • Kassoum GoĂŻta, ancien commandant du GTIA1 Ă  Tessalit, ancien commandant de zone de Gao, directeur de la sĂ©curitĂ© militaire Ă  partir de 2016[5] et directeur gĂ©nĂ©ral de la DGSE malienne depuis 2020[6]
  • Sanogo Aminata MallĂ©, femme politique et magistrate du Mali.

Notes et références

  1. « Mamara Senoufo in Mali », sur joshuaproject.net (consulté le )
  2. Source BnF
  3. (en) Fiche langue[myk]dans la base de donnĂ©es linguistique Ethnologue.
  4. 22 Septembre, « Nomination dans les postes stratégiques : Mon ” ethnie d’abord “ | maliweb.net », (consulté le )
  5. T. Camara, « Rumeur sur la nomination du DGA de la S.E du Mali : Le Col-major Kassoum Goïta n’est pas le frère du président du CNSP | maliweb.net », sur L'Essor, (consulté le )
  6. « Direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE): Le Col-Major Kassoum Goita confirmé – MALI CANAL », sur www.malicanal.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Bertaux et Philippe Jespers, « Quelques opĂ©rations sacrificielles liĂ©es aux gĂ©omancies bambara et minyanka du Mali », in Systèmes de pensĂ©e en Afrique noire, n° 5, 1981, p. 71-98
  • Georges ChĂ©ron, Les Minianka. Leur civilisation matĂ©rielle, E. Leroux, 1913
  • Georges ChĂ©ron, « Usages Minianka (Soudan Français) », Revue d'ethnographie et des traditions populaires, 4 (14), 1923, p. 139-148
  • Jean-Paul Colleyn, « Objets forts et rapports sociaux le cas des Yapèrè Minyanka », in Systèmes de pensĂ©e en Afrique noire, n° 8, 1985, p. 221-261
  • Jean-Paul Colleyn et Danielle Jonckers, « Ceux qui refusent le maĂ®tre : la conception du pouvoir chez les Minyanka du Mali », in Africa (Londres), 53 (4), 1983, p. 43-58
  • Soumana Coulibaly, Contribution Ă  l'histoire du peuplement : les Minyanka du cercle de Koutiala, UniversitĂ© du Mali, École normale supĂ©rieure de Bamako, 1998?, 36 p.
  • Yaya Coulibaly, « Les Senoufos et les Miankas : des hommes près de la terre : une Ă©tude », in Études maliennes (Bamako), n° 5, , p. 1-15
  • Peter Hochet, « Migrations, agro-Ă©levage et dĂ©veloppement parmi les Minyanka du sud-est du Mali », Cahiers d'Ă©tudes africaines, n° 183, 2006, p. 615-631
  • Bohumil ThĂ©ophile Holas, Les SĂ©noufo, y compris les Minianka, L’Harmattan, 2006 (fac simile de l’édition de 1957), 183 p. (ISBN 2-296-00448-2)
  • Philippe Jespers, « Parler aux morts, parler aux ancĂŞtres (Minyanka, Mali) », in Systèmes de pensĂ©e en Afrique noire, n° 11, 1988 (1991), p. 180-205
  • (en) Philippe Jespers, « Masks and utterance : the analysis of an auditory mask in the initiatory society of the Komo (Minyanka, Mali) », in Luc de Heusch (dir.), Objects : signs of Africa, Snoeck-Ducaju & Zoon, Belgique, 1995, p. 37-56
  • Danielle Jonckers, « Notes sur le forgeron : la forge et les mĂ©taux en pays Minyanka », in Journal des africanistes, 49 (1) 1979, p. 103-124, [lire en ligne]
  • Danielle Jonckers, « 'Les faiseurs d'enfant' : rĂ©flexions sur le statut des femmes dans le système religieux minyanka », in Journal des africanistes, 56 (1), 1986, p. 51-66, [lire en ligne]
  • Danielle Jonckers, La sociĂ©tĂ© minyanka du Mali : traditions communautaires et dĂ©veloppement cotonnier, L'Harmattan, Paris, 1987, 234 p. (ISBN 285802894X)
  • Danielle Jonckers, « La sacralisation du pouvoir chez les Minyanka du Mali » in Systèmes de pensĂ©e en Afrique noire, n° 10, 1987 (1990), p. 145-167
  • Danielle Jonckers, « Les enfants de Nya : les activitĂ©s religieuses des jeunes garçons minyanka », in Journal des africanistes, 58 (2) 1988, p. 53-72, [lire en ligne]
  • (es) Fernando Sanzberro, « El fetiche nya entre los minianka », Cuadernos (Madrid, CIDAF), 2 (5), , p. 1-21

Articles connexes

Liens externes

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