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Mikhaïl Ostrogradski

Mikhaïl Vassilievitch Ostrogradski (en russe : Михаил Васильевич Остроградский, en ukrainien : Михайло Васильович Остроградський) est un physicien et mathématicien russe d'origine ukrainienne, né le à Pachenna (dans l'actuel oblast de Poltava) et mort le à Poltava.

Mikhaïl Ostrogradski
M. V. Ostrogradski.
Biographie
Naissance

Pashenivka (d)
Décès
(à 60 ans)
Poltava
Sépulture
Pashenivka (d)
Nom dans la langue maternelle
Михайло Васильович Остроградський ou Михаил Васильевич Остроградский
Nationalité
Formation
Faculté des sciences de Paris
Faculté de physique et mathématique de l'université impériale de Kharkov (d)
Activités
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Biographie

Il commença ses études de mathématiques à l'université de Kharkov, et les continua ensuite à le Faculté des sciences de Paris où il fut en contact étroit et se lia d'amitié et d'estime avec les célèbres mathématiciens français Cauchy, Binet, Fourier et Poisson[1]. De retour dans sa patrie, il enseigna à l'école des cadets de la Marine, à l'Académie du génie Nicolas et à l'école d'Artillerie de Saint-Pétersbourg.

Il est célèbre en particulier pour avoir établi, de même que (indépendamment) Gauss et Green, le théorème de flux-divergence, qui permet d'exprimer l'intégrale sur un volume (ou intégrale triple) de la divergence d'un champ vectoriel comme l'intégrale de surface (intégrale double étendue à la superficie qui entoure ce volume) du flux défini par ce champ.

Il fut élu à l'Académie américaine des arts et des sciences en 1834, à l'Académie des sciences de Turin en 1841, et à l'Académie des sciences de Rome en 1853. Enfin il fut élu membre correspondant de l'Académie des sciences de Paris en 1856. Les travaux scientifiques d'Ostrogradski sont dans le droit fil des principes professés à cette époque à l'École polytechnique dans les domaines de l'analyse, et des mathématiques appliquées. Il s'intéressa en particulier au calcul des variations de Lagrange[2]. En physique mathématique, il imagina une synthèse grandiose qui embrasserait l'hydromécanique, la théorie de l'élasticité[3], la théorie de la chaleur, et la théorie de l'électricité dans le cadre d'une seule méthode homogène. La réalisation de ce plan était au-dessus des possibilités d'un seul homme, et au-dessus des ressources du XIXe siècle et reste à compléter aujourd'hui.

Hommage

Une montagne du Spitzberg (Norvège) a été nommée en son honneur, Ostrogradskijfjella.

Références

  1. D'après Timoshenko, History of strength of materials, McGraw-Hill Book Co., (réimpr. 1983, éd. Dover), 452 p., « Strength of Materials between 1833 and 1867 », p. 142, note.
  2. Todhunter lui consacre un chapitre entier dans son History of the Calculus of Variations (1861).
  3. En ce domaine, ses recherches sur la propagation des ondes dans un milieu élastique sont examinées en détail dans Isaac Todhunter et Karl Pearson, The History of the Theory of Elasticity, vol. I : Galilei to Saint-Venant, Cambridge University Press, .

Liens externes

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