Michel Viot (né en 1944)
Michel Viot, né le dans le XVIIe arrondissement de Paris, est un prêtre catholique français.
AumĂ´nier national (d) Ancien combattant | |
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Inspecteur ecclésiastique | |
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Vicaire épiscopal Diocèse de Blois |
Naissance | |
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Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique, animateur de radio, conférencier |
Père |
Henry-GĂ©rard Viot (d) |
Site web | |
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Distinctions |
Dignitaire franc-maçon et « évêque » luthérien de Paris de 1996 à 2001, il quitte ses fonctions pour rejoindre la pleine communion avec l'Église catholique. Ordonné prêtre en 2003, il est d'abord incardiné dans le diocèse de Blois où il exerce notamment la charge d'aumônier de prison, puis rejoint le diocèse de Versailles en 2014 et se voit affilié au diocèse aux Armées françaises en tant qu'aumônier national des anciens combattants jusqu'en 2018.
Biographie
Formation
Fils de l'instituteur et romancier catholique, socialiste et franc-maçon Henry-Gérard Viot (1906-1973) et de la danseuse de ballet classique Eugénie Mathieu (1909-1990), il est baptisé dans la religion catholique, comme ses deux sœurs, quelques mois après sa naissance. Dès l'âge de dix ans, lors d'un voyage à Lourdes, il est marqué par la piété mariale et décide alors d'assister à des cours de catéchisme. Cependant, durant son adolescence, il rencontre des luthériens alsaciens qui le mènent à se convertir au protestantisme. En 1957, il entre au séminaire où il étudie notamment la théologie et l'œcuménisme. Vers l'âge de 22 ans, il s'intéresse ainsi de nouveau au catholicisme et s'en rapproche notamment grâce à ses rencontres avec Michel Riquet et Daniel Pézeril[1].
Luthérien orthodoxe proche du catholicisme, il est ordonné pasteur le et se voit chargé de l'église des Billettes, dans le Marais. Il est ensuite initié franc-maçon à la Grande Loge de France en , puis rejoint la Grande Loge nationale française. Il explique : « Il n'y avait pas d’incompatibilité entre franc-maçonnerie et protestantisme »[1]. Il est ainsi vénérable de la loge James-Anderson en 1975-1976[2].
Épiscopat
En 1996, il est élu inspecteur ecclésiastique de Paris, c'est-à -dire évêque de Paris pour l'Église évangélique luthérienne de France. Il consacre alors son épiscopat au rapprochement entre luthériens et catholiques. Partisan de la virginité perpétuelle de Marie, de la croyance en son Assomption et dans la transsubstantiation, il se rapproche de plus en plus du catholicisme et se montre de plus en plus critique vis-à -vis du luthéranisme libéral qu'il accuse d'être influencé par le socinianisme et le zwinglisme ou encore de ne pas croire en la Trinité[3].
Alors qu'il participe à la commission de théologie de l'Église luthérienne, il comprend que certains problèmes doctrinaux du XXIe siècle peuvent être résolus, notamment en ce qui concerne la justification par la foi. En 1995, il reçoit très favorablement l'encyclique Ut unum sint, puis, en 1997, il est présenté au pape Jean-Paul II qui lui fait part de son espoir de voir aboutir le projet de déclaration commune sur la justification par la foi, finalement signée deux ans plus tard à Augsbourg[1].
Conversion
En 2000, il quitte la franc-maçonnerie au sein de laquelle il avait atteint les rangs de grand-officier et d'assistant grand-maître. En 2001, il s'oppose fermement à l'Église réformée de France en ce qui concerne la possibilité pour un laïc de célébrer l'Eucharistie ou encore la permission de recevoir celle-ci avant même d'être baptisé. Puis, souffrant de ne pas être en pleine communion avec le pape, il étudie le catéchisme de l'Église catholique et décide finalement, en 2001, de se convertir. Il est ainsi formellement reçu au sein de l'Église catholique romaine en tant que laïc le suivant[3].
Il devient alors le premier évêque d'une Église protestante à entrer dans l'Église catholique depuis le schisme de 1517[4] - [5].
PrĂŞtrise
Ordonné diacre le , il est ensuite ordonné prêtre le par Maurice de Germiny. Il devient tout d'abord vicaire de Romorantin, puis, en , il est nommé aumônier de la Maison d’arrêt de Blois. En 2005, il est également nommé curé de Blois, puis, en , il devient parallèlement administrateur de la paroisse d'Herbault[6]. Il est aussi nommé vicaire épiscopal chargé de la formation[7].
Dans le même temps, il anime des conférences sur l'histoire de l’Église et fonde en 2008 l'association « Écouter avec l’Église » (loi 1901) qui a pour objectif de diffuser les enseignements du Magistère de l'Église catholique. Le , il est présenté au pape Benoît XVI qui le bénit et le félicite pour son parcours spirituel et son nouveau rôle au sein de l'Église. Il est également chargé de remettre à l'honneur le chant grégorien dans sa forme ordinaire et encourage la célébration de messes en Gospel dans le but d'évangéliser les jeunes et de « concurrencer » les assemblées évangéliques[6].
En 2014, il est mis à disposition du diocèse de Versailles et nommé aumônier national des Anciens Combattants, dépendant pour cela du diocèse aux armées[8]. Il quitte cette seconde fonction en [9]. À cette date, il est nommé résident à la paroisse du Bon Pasteur (11e), adjoint au responsable de la pastorale des funérailles et adjoint au chapelain de la chapelle du Père-Lachaise[10].
Activités médiatiques
Michel Viot intervient régulièrement dans les médias de droite et d'extrême droite pour alerter de la présence de l'islam radical au sein des prisons[11].
À partir d', il dirige l'émission Lumière de l'espérance sur Radio Courtoisie. En , il devient aussi l'un des chroniqueurs réguliers de l'émission Le Club des hommes en noir, animée mensuellement par Philippe Maxence sur le site de L'Homme nouveau[9].
Abus sexuels dans l'Eglise
Lors de la parution du rapport Sauvé dénonçant la pédocriminalité au sein de l'Église, Michel Viot critique la méthodologie pour recenser le nombre de victimes, un réquisitoire à charge contre la théologie pointant le manque de neutralité de la commission et une volonté d'instaurer une véritable idéologie du soupçon au sein de l'Église. Il dédie un livre à ce sujet, intitulé « Le rapport Sauvé, une manipulation? ».
Publications
- Chrétiens sans religion (préf. Louis Pauwels), Paris, Albatros, , 191 p.[12]
- Ces Francs-maçons qui croient en Dieu, Rocher, coll. « Pierre philosophale », , 215 p.
- Le vrai et le faux : comprendre la pensée de Benoît XVI (préf. Mgr Jean-Michel Di Falco), Paris, L'Œuvre, coll. « Spirituelle », , 237 p.
- De Luther à Benoît XVI : itinéraire d'un ancien franc-maçon, L'Homme nouveau, , 250 p.
- Avec Guillaume de Tanoüarn, La Révolution chrétienne, Paris, L'Homme nouveau, , 250 p.
- Les fondements bibliques de paternité et maternité (préf. Mgr Maurice de Germiny), Via Romana, , 250 p.
- Dieu et l'État : signification de la fête du Christ-Roi (préf. Mgr Marc Aillet), Via Romana, , 82 p.
- À l'écoute de la Bible : homélies Dimanches et fêtes Année A (préf. Mgr Roland Minnerath), Artège, , 418 p.
- Marie, étoile de l'évangélisation (préf. Mgr Henri Brincard), Via Romana, , 31 p.
- À l'écoute de la Bible : homélies Dimanches et fêtes Année B, Artège, , 432 p.
- À l'écoute de la Bible : homélies Dimanches et fêtes Année C, Artège, , 430 p.
- Il y a quelque chose de pourri au royaume de France, Versailles, Via Romana, , 276 p. (ISBN 978-2-37271-068-8, lire en ligne)
- Avec Odon Lafontaine, La Laïcité, mère porteuse de l’islam ? (préf. Rémi Brague), Chouzé-sur-Loire, Saint-Léger, coll. « Les Unpertinents », , 281 p. (ISBN 979-10-97174-00-2)
- L'heure du royaume de France est-elle venue ? (préf. Jean Tulard), Versailles, Via Romana, , 324 p. (ISBN 978-2-37271-097-8)
- Sous le signe d'Emmanuel : La chute de la maison France, t. 1 : 2012-2017, Versailles, Via Romana, , 313 p. (ISBN 978-2-37271-126-5)
- Sous le signe d'Emmanuel : Dans l'attente de l'aube, t. 2 : 2017-2018, Versailles, Via Romana, , 368 p. (ISBN 978-2-37271-127-2)
- La France a besoin d'un roi, Via Romana, , 300 p. (ISBN 978-2-37271-162-3)
- Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, Via Romana, , 158 p. (ISBN 978-2-37271-213-2)
Distinctions
DĂ©corations
- France : Chevalier de la Légion d'honneur Il est fait chevalier par décret du [13]
- France : Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres Il est fait commandeur le [14].
- Saint-Siège : Commandeur de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Il est adoubé dans l'ordre au rang de commandeur le [15]
Notes et références
- De Luther à Benoît XVI
- Michel Viot, « Pourquoi je ne crois pas au suicide de Robert Boulin », sur Nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le )
- La conversion au catholicisme du pasteur Michel Viot accuse les impasses du protestantisme libéral
- L'Église anglicane n'est pas ici considérée comme une Église protestante.
- Anne-Noémie Dorion, « La conversion d'un luthérien », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Michel Gitton, « Que devient le Père Michel Viot ? », sur France Catholique, (consulté le )
- Jean-Louis Boissonneau, « Le père Viot en charge des anciens combattants », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « A propos de l’auteur », sur Le blog du Père Michel Viot, (consulté le )
- « Le Club des hommes en Noir : deuxième épisode ! », L'Homme nouveau,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Nominations 2018 dans le diocèse de Paris », sur www.paris.catholique.fr (consulté le )
- Jean-Marie Guénois, «Le prosélytisme est essentiellement le fait d'imams autoproclamés», sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Resistants Catholiques - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le )
- « JORF n°91 du 16 avril 1995 page 6038 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.
- « Le Père Michel Viot, fils de l’Église », sur www.famillechretienne.fr (consulté le ).