Michel Oreste
Michel Oreste-Lafontant dit Michel Oreste, né le à Jacmel et mort le à New York, est un homme politique haïtien qui fut président de la République d'Haïti du au .
Michel Oreste | |
Michel Oreste. | |
Fonctions | |
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Président de la République d'Haïti | |
– (8 mois et 23 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Tancrède Auguste |
Successeur | Edmond Polynice |
Sénateur de l'Ouest | |
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Membre du Comité de Salut public | |
– | |
Biographie | |
Nom de naissance | Michel Oreste-Lafontant |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jacmel, (Haïti) |
Date de décès | |
Lieu de décès | New York, (États-Unis) |
Parti politique | Parti conservateur |
Conjoint | Alice Euchariste Pommeyrac |
Profession | Avocat |
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Présidents de la République d'Haïti | |
Élu à la suite de deux présidences violemment interrompues (celle de Cincinnatus Leconte, tué en 1912 lors d'un attentat, et de Tancrède Auguste, décédé en fonctions quelques mois après son élection), Michel Oreste, soutenu par les conservateurs, ne cache pas son soutien aux commerçants allemands et mène une politique anti-américaine à la veille de la Première Guerre mondiale. Il démissionne après huit mois de présidence à la suite d'une crise politique, le , laissant le pouvoir au Comité de Salut Public et à Edmond Polynice. Exilé, il finit ses jours à New York.
Biographie
Michel Oreste est élu le Président de la République par l'Assemblée nationale avec 72 voix contre 17 voix pour le sénateur Cauvin, 5 voix pour le géneral François Beaufossé Laroche et 1 voix pour le sénateur M. Morpeau, pour un mandat de sept ans, dans une période de trouble faisant suite à la mort du président Tancrède Auguste. Selon Oreste, le pays ne peut sortir de la crise que si le pouvoir législatif et exécutif appartiennent à une seule et unique personne pour diriger Haïti. Certains craignent alors une dictature. Oreste dut donc démissionner le sous la pression d'une insurrection. Il s'enfuit à bord du croiseur allemand SMS Vineta, puis du paquebot Prinz Eitel Friedrich en direction de la Colombie, où il se rend en exil. Il meurt d'urémie à New York. Après sa démission et son départ, un comité civilo-militaire a été chargé d'assurer l'ordre; c'est le Comité de Salut Public dirigé par Edmond Polynice qui dura jusqu'au et l'élection de Oreste Zamor, ancien commandant militaire du département de l'Artibonite, qui triompha facilement de ses rivaux du Nord et se fit élire président par l'Assemblée nationale.