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Tancrède Auguste

Joseph Antoine Tancrède Auguste, né le à Cap-Haïtien et mort le à Port-au-Prince[1], est un homme politique et militaire haïtien qui fut président de la République du jusqu'à sa mort le .

Tancrède Auguste
Illustration.
Le président Tancrède Auguste.
Fonctions
Président de la République d'Haïti
–
(8 mois et 23 jours)
Élection
Prédécesseur Cincinnatus Leconte
Successeur Michel Oreste
Secrétaire d'État de l'Intérieur et de la Police générale
–
Président Nord Alexis
Prédécesseur Villehardouin Leconte
Successeur Renaud Hyppolite
Secrétaire d'État de l'Intérieur et de la Police générale
–
Président Tirésias Simon Sam
Prédécesseur François Luxembourg Cauvin
Successeur Jonathan Saint-Fort Colin
Secrétaire d'État de l'Intérieur et de la Police générale
–
Président Florvil Hyppolite
Prédécesseur Souffrant Papillon
Successeur Louis Joseph Buteau
Biographie
Nom de naissance Joseph Antoine Tancrède Auguste
Date de naissance
Lieu de naissance Cap-Haïtien (Haïti)
Date de décès
Lieu de décès Port-au-Prince (Haïti)
Parti politique Parti national
Conjoint Rose Joseph Ansolinette Durand
Profession Militaire

Tancrède Auguste
Présidents de la République d'Haïti

Sa présidence, qui ne dura que 8 mois (moins que celle de son prédécesseur Cincinnatus Leconte qui fut président durant 11 mois), débuta dans la crise, son prédécesseur venant de mourir dans l'explosion de son palais causée par ses opposants politiques. Le président Tancrède Auguste commande alors la reconstruction du Palais national et met en place une répression contre les responsables de l'attentat. Auguste a exercé la présidence pendant moins d'un an à cause de sa santé fragile et est décédé alors qu'il voyageait dans le nord du pays au début du mois de .

Il était le grand-père de l'écrivain communiste Jacques Roumain.

Carrière

Fils de André P. Auguste et de Ernestine Rotgers, il est propriétaire d'une maison de commerce à Port-au-Prince, puis devient ministre de l'Intérieur et de la Police sous les présidences de Florvil Hyppolite et Tirésias Simon Sam (1895 ; 1897-1902)[1]. Il fait partie du Conseil des Secrétaires d'État (avec Tirésias Simon Sam et Solon Ménos) qui assura la transition au pouvoir du au , entre la mort de Florvil Hyppolite et l'élection de Tirésias Simon Sam.

Présidence

Le , une violente explosion détruit le Palais national, tuant le président de la République, Cincinnatus Leconte, des membres de sa famille et plusieurs centaines de soldats[2]. Un compte rendu de 1912 de l'explosion du Political Science Quarterly a rapporté qu'un «allumage accidentel de magasins de munitions a causé la mort du président Cincinnatus Leconte»[3] tandis qu'un article de 1927 dans le même journal considérait sa mort comme un «assassinat».

Après la mort du président, le pays fut en crise. Le Conseil des Secrétaires d'État composé dirigea le pays pendant quelques heures, puisque ce même jour, l'assemblée nationale se réunit et élit le général Tancrède Auguste pour lui succéder à la présidence de la République pour un mandat de sept ans.

Dès son élection, Auguste entame la reconstruction rapide du Palais national et met en place une répression sévère contre les opposants du président Leconte, accusés d'avoir orchestré l'attentat du Palais national.

Décès

Après un voyage dans le Nord du pays, Tancrède Auguste fut atteint d'une maladie et mourut le . Le Conseil des Secrétaires d'État composé de Seymour Pradel, F. Baufossé Laroche, Jacques Nicolas Léger, Tertullien Guilbaud, Edmond Lespinasse et Guatimosin Boco prit le pouvoir du 3 au . Marié le à Ancelinette Rose Durand, ils ont 7 enfants (3 fils et 4 filles) prénommés successivement : Louis, Lucie, Joseph, Louisa, Émilie, Fernande et René[1]. Il est le grand-père de Jacques Roumain, écrivain poète et homme politique communiste qui eut une influence considérable sur la culture haïtienne.

Notes et références

  1. Fiche de Tancrède Auguste sur haiti-reference
  2. Mark Danner, « To Haiti, With Love and Squalor », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Carlton H. Hayes et Edward M. Sait, « Record of Political Events », Political Science Quarterly, vol. 27, no 4,‎ , p. 752 (DOI 10.2307/2141264)
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