Florvil Hyppolite
Florvil Hyppolite (né le à Cap-Haïtien et mort le à Port-au-Prince), fut président de la République d'Haïti à deux reprises : du 3 au et du jusqu'à sa mort le . Président populaire, il est pour la diminution du pouvoir des sénateurs. Pour lui et son gouvernement, le Sénat influence le pouvoir et contrôle le pays sans partage. Donc dès 1889, il se déclare Président Suprême du Sénat. Il fut donc pendant toute sa présidence, détesté des sénateurs qui voulaient sa destitution voire sa mort. Mais le président Florvil resta attaché au pouvoir jusqu'à sa mort.
Florvil Hyppolite | |
Fonctions | |
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Président de la République d'Haïti | |
– (6 ans, 5 mois et 7 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | François Denys Légitime |
Successeur | Tirésias Simon Sam |
Secrétaire d'État de l'Agriculture et de la Police générale | |
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Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Prédécesseur | Morin Montasse |
Successeur | François Denys Légitime |
Membre du Gouvernement provisoire de la République d'Haïti | |
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Président | Pierre Théoma Boisrond-Canal |
Président du Gouvernement provisoire de la République d'Haïti | |
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Premier ministre | Joseph Lamothe |
Prédécesseur | Lysius Salomon |
Biographie | |
Nom de naissance | Louis Mondestin Florvil Hyppolite |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cap-Haïtien (Haïti) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Port-au-Prince (Haïti) |
Conjoint | Adélaïde Martial |
Profession | Militaire (général de brigade) |
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Présidents de la République d'Haïti | |
Biographie
Le général Florvil
Louis Mondestin Florvil Hyppolite fit d'abord une carrière militaire et devint général de division. Le général Florvil fut choisi à plusieurs reprises pour représentant Haïti à Cuba. En 1859, à la chute de l'empereur Faustin d'Haïti, il se range du côté de son successeur le président à vie Fabre Geffrard qui lui promet le titre de maréchal de la république. Mais finalement, Geffrard n'offra jamais le titre de maréchal à Florvil mais de préférence a Lootcheby Chlysto en 1865 dont Hyppolite était le père adoptif. En 1867, à la chute de Geffrard, il soutient le gouvernement du général Sylvain Salnave. Mais en 1869, le régime de Salnave prend fin, celui-ci finit fusillé par ordre du président Nissage Saget.
Premier mandat
En 1879, le pays étant en crise, le général Florvil est désigné par le Conseil constitutionnel, nouveau président de la république à titre provisoire. Il pense alors gouverner avec le soutien du Sénat, mais les sénateurs finissent par mettre fin à son mandat, sa destitution le 26 octobre 1879 après quelques semaines de règne l'oblige à quitter la capitale. C'est un autre homme politique très influent, Lysius Salomon, qui lui succède à la présidence. Salomon parvient à rester au pouvoir pendant près de 10 ans. Durant cette présidence dite Salomonienne, le Sénat perd de son importance au profit du chef de l'état et de son gouvernement. Mais le président Salomon finit chassé et exilé par le Sénat et la Chambre des députés.
Second mandat
Soit dix ans après son premier mandat, Florvil est réélu le , il devient président de la République d'Haïti pour sept années. Très vite, il se venge du Sénat et se proclame chef suprême de cette assemblée. Florvil jouit également d'une immense popularité qui lui permet d'écraser ses ennemis politiques. C'est également sous son mandat qu'Haïti se dote d'une police secrète chargé de surveiller les hommes politiques influents. Sous sa présidence furent entrepris de nombreux travaux civils : il encouragea le développement du téléphone et du télégraphe, il développa le réseau hydraulique, il modernisa les docks du port de la capitale Port-au-Prince, et fit aménager des marchés publics (comme le célèbre marché en Fer de Port-au-Prince), ainsi des abattoirs. Il publia un décret d'amnistie en faveur de tous les exilés politiques haïtiens.
Mort du président Florvil
Le 26 octobre 1896, le Sénat apprend la mort du président Florvil. Celui-ci est mort d'une violente attaque cardiaque lors d'un office religieux à Port-au-Prince. Ses funérailles sont organisées une semaine après sa mort. Les sénateurs profitent de la mort de Florvil pour faire élire l'un d'entre eux Tirésias Simon-Sam à la présidence. La veuve de Florvil, Adélaïde Martial confie toute la fortune de son époux à la Chambre des députés et au Sénat.
Notes et références
- Daniel Supplice, Dictionnaire biographique des personnalités politiques de la République d'Haïti 1804-2001. Lanno Imprimerie, Belgique 2001, (ISBN 99935-623-0-0)