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Michel Jonas

Michel Jonas [mi.ʃɛl ʒɔ.nas][alpha 1], nĂ© le Ă  Luxembourg (Royaume uni des Pays-Bas) et mort le dans la mĂȘme ville, est un avocat, diplomate, Ă©diteur, fonctionnaire de l'État et homme politique luxembourgeois.

Michel Jonas
Fonctions
Conseiller d'État du Luxembourg
–
(18 ans, 2 mois et 11 jours)
Monarque Guillaume III
Directeur général de l'Intérieur et de la Justice
–
(2 ans, 11 mois et 14 jours)
Président du gouvernement Victor de Tornaco
Gouvernement Tornaco
PrĂ©dĂ©cesseur Édouard Thilges
Successeur Bernard-Hubert Neuman
Député
–
(12 ans)
Élection
RĂ©Ă©lection et et
Circonscription Canton d'Echternach
(1848-1854)
Canton de Luxembourg
(1854-1857)
District de Luxembourg
(1857-1860)
LĂ©gislature 2e, 3e et 4e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Luxembourg (Royaume uni des Pays-Bas)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  62 ans)
Lieu de décÚs Luxembourg (Luxembourg)
Profession avocat, diplomate et Ă©diteur

Biographie

NĂ© au quartier du Grund Ă  Luxembourg, Michel Jonas est le fils de Michel Jonas-Metzler, chapelier originaire de Bernkastel-Kues dans le land de RhĂ©nanie-Palatinat en Allemagne de nos jours[alpha 2]. Il fait des Ă©tudes de droit en France et en Allemagne avant de prĂȘter le serment d'avocat au barreau de Luxembourg en 1848. Au cours du Printemps des peuples et malgrĂ© son jeune Ăąge, il contribue de maniĂšre importante Ă  la publication du journal Luxemburger Wort[alpha 2].

En raison de l'appartenance du Luxembourg Ă  la ConfĂ©dĂ©ration germanique, il se porte candidat Ă  l'Ă©lection de l'AssemblĂ©e nationale constituante d'Allemagne, le Parlement de Francfort, avec Charles-GĂ©rard Eyschen mais sans succĂšs[alpha 3]. En revanche, aux Ă©lections lĂ©gislatives de septembre 1848, il est Ă©lu Ă  la nouvelle Chambre des dĂ©putĂ©s pour le canton d'Echternach. Ses interventions dans les dĂ©bats parlementaires se font remarquĂ©s ainsi que son intĂ©rĂȘt Ă  la dĂ©fense du parti catholique[alpha 4]. En ce qui concerne la politique locale, il fait son entrĂ©e au conseil communal de la ville de Luxembourg en 1851[alpha 5].

Lors de la formation du gouvernement rĂ©actionnaire dirigĂ© par Charles-Mathias Simons, Michel Jonas s'inscrit davantage dans l'opposition mais refuse de suivre ses collĂšgues du Luxemburger Wort sur la voie antidĂ©mocratique[alpha 6]. Le « coup d'État de 1856 » est un tournant dans la carriĂšre parlementaire de Michel Jonas puisqu'il va, en vain, combattre le « renversement complet de tout l'Ă©difice de nos libertĂ©s politiques »[alpha 7] que souhaite imposer le roi grand-duc Guillaume III avec la nouvelle Constitution[alpha 8]. Aux Ă©lections du 17 septembre 1857 pour dĂ©signer les trente-et-un reprĂ©sentants de l'AssemblĂ©e des États, il est Ă©lu dans le district de Luxembourg[alpha 9].

Finalement, en 1860, il fait son entrée dans le gouvernement dirigé par le baron Victor de Tornaco en tant que directeur général de l'Intérieur et de la Justice[alpha 10] - [1]. Cette nomination lui vaut de nombreuses critiques de la part de ses anciens collÚgues car son mandat est marqué par un changement radical de ses opinions politiques[alpha 11]. Il prend la décision de quitter le gouvernement en [2]. Il est remplacé par l'avocat-général Bernard-Hubert Neuman[alpha 12].

À partir du et jusqu'Ă  sa mort, Michel Jonas fait partie du Conseil d'État[alpha 13] - [3]. En parallĂšle, il est nommĂ© directeur de l'Administration de l'enregistrement et des domaines. À ce titre, il est Ă  l'origine de la publication du Journal de l'Enregistrement et des Domaines du G.-D. de Luxembourg de 1864 Ă  1879[alpha 13].

Michel Jonas est chargé d'affaires à Paris de 1867 à 1881. Il est notamment témoin de la Crise luxembourgeoise (1867) et de la guerre franco-allemande (1870). Léonel de Moustier, ministre des Affaires étrangÚres lui fait part de l'abandon d'une hypothétique annexion du Luxembourg à la France mais également de son refus de conserver une garnison prussienne à Luxembourg[alpha 14]. Quelque temps aprÚs, la garnison prussienne stationnée dans la forteresse de Luxembourg se retire aprÚs la signature du traité de Londres[alpha 15].

Rentré au Luxembourg, il meurt à l'ùge de 62 ans d'une « maladie qui le minait depuis longtemps »[alpha 16]. Il épouse Marie Hastert (1833-1910) le et eurent trois filles sans postérité : Marie (1862-1914)[alpha 16], Ernestine (1866-1937)[alpha 17] et Louise (1868-1916)[alpha 17].

DĂ©corations

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Mersch 1962, p. 79.
  3. Mersch 1962, p. 80.
  4. Mersch 1962, p. 81.
  5. Mersch 1962, p. 82.
  6. Mersch 1962, p. 84.
  7. Pauly et al. 2019, p. 405.
  8. Mersch 1962, p. 85.
  9. Mersch 1962, p. 88.
  10. Mersch 1962, p. 89.
  11. Mersch 1962, p. 90.
  12. Mersch 1962, p. 91.
  13. Mersch 1962, p. 92.
  14. Mersch 1962, p. 93.
  15. Mersch 1962, p. 94.
  16. Mersch 1962, p. 102.
  17. Mersch 1962, p. 103.

Références

Voir aussi

  • Jules Mersch, Les Hastert du Grund par Jules Mersch, vol. 6, Luxembourg, Imprimerie de la Cour Victor Buck, coll. « Biographie nationale du pays de Luxembourg depuis ses origines jusqu'Ă  nos jours » (no XI), (lire en ligne), Annexes, chap. II (« Michel Jonas-Hastert »), p. 79-106.
  • Michel Pauly, Marie-Paule Jungblut et Claude Frieseisen (dir.), 
 la volontĂ© de la Chambre qui est la volontĂ© du pays (EugĂšne Schaus, 22/11/1966) : Un florilĂšge de dĂ©bats parlementaires luxembourgeois (1848-2008), Luxembourg, Imprimerie centrale, , 456 p. (ISBN 9782879782157, lire en ligne).
  • Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-DuchĂ© de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, DĂ©partement Ă©dition, (rĂ©impr. 2003, 2006 et 2007) (1re Ă©d. 1989), 271 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 978-2-87999-212-9, OCLC 830021082, lire en ligne AccĂšs libre)
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