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Michel Alexandre (philosophe)

Michel Paul Alexandre, né le à Dieppe (Seine-Maritime) et mort le à Paris, est un philosophe français.

Michel Alexandre
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Paul Alexandre
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Madeleine LĂ©on (d)
Conjoint
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Archives conservées par

Biographie

Il était issu d'une famille de hauts fonctionnaires. Son père Paul Alexandre (1847-1921), brillant polytechnicien, était inspecteur général des ponts et chaussées, vice-président du Conseil général des ponts et chaussées et grand officier de la Légion d'honneur. Son oncle Georges-René Alexandre (1864-1932), également polytechnicien, fut général de division et commandeur de la Légion d'honneur.

Inspiré par Les leçons de philosophie de Gustave Belot, Michel Alexandre se tourne vers la philosophie[3]. Il obtient en 1912 l'agrégation de philosophie. En 1916, il épouse Jeanne Halbwachs (1890-1980), agrégée de lettres et militante pacifiste, avec qui il travaille[4] - [5].

Disciple et admirateur d'Alain et de Jules Lagneau, Alexandre fut professeur de classes prĂ©paratoires (lycĂ©e Louis-le-Grand, lycĂ©e de Versailles, lycĂ©e Henri-IV) et son Ĺ“uvre est principalement connue par les notes de ses Ă©tudiants. Comme ses maĂ®tres, il ne sĂ©parera jamais l'enseignement de la mĂ©ditation. Thierry Leterre (dans son Alain, le premier intellectuel, Stock, 2006, pp. 305-306) brosse un portrait de Michel Alexandre ; un de ses Ă©lèves, GĂ©rard Granel, publie ses cours sur Kant dans la collection « EpimĂ©thĂ©e Â» que dirigeait Jean Hyppolite.

Très marqué par la guerre[6], il écrit à Xavier Léon à qui il rappelle quelques souvenirs : « Les hommes comme partout endormis et cruels […]. Comment d'un tel passé avons-nous pu sombrer dans cet abîme ! ». Le problème des rapports entre la force et la loi ainsi que celui de « la maîtrise de la force par le vouloir » n'a cessé de cadrer Alexandre dans une quête constante : la recherche de la paix.

On peut Ă©galement citer les souvenirs que Pierre Bourdieu Ă©voque dans un passage de ses MĂ©ditations pascaliennes : objectivant les conditions sociales de production des philosophes français d'après-guerre, il remarque notamment que « La croyance dans la toute-puissance de l'invention rhĂ©torique ne pouvait que trouver ses meilleurs encouragements dans les exhibitions savamment théâtralisĂ©es de l'improvisation philosophique : je pense Ă  des maĂ®tres comme Michel Alexandre, disciple tardif d'Alain, qui couvrait de poses prophĂ©tiques les faiblesses d'un discours philosophique rĂ©duit aux seules ressources d'une rĂ©flexion sans appui historique Â»[7].

Notes et références

  1. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-518 »
  2. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-518 » (consulté le )
  3. Nicole Racine, « ALEXANDRE Michel, Paul », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, (consulté le ).
  4. Nicole Racine, « Cédric Weis, Jeanne Alexandre (1890-1980). Une pacifiste intégrale », sur Le Maitron, (consulté le ).
  5. Isabelle Vahé, « HALBWACHS Jeanne (Jeanne ALEXANDRE) », sur Genre & Histoire n°3, (consulté le ).
  6. Christian Jelen, Hitler ou Staline. le prix de la paix, Paris, Flammarion, 1995 ; pp. 28-33, 36-38, 69-74, 79-81, 109-111.
  7. Bourdieu, Pierre : MĂ©ditations pascaliennes, Seuil, Paris, 1997, p.56

Bibliographie

Principaux ouvrages (posthumes)

  • Par la pensĂ©e, Audin, 1955, 1973. Journal intime 1925-1926.
  • En souvenir de Michel Alexandre. Leçons, textes, lettres [prĂ©face de Jeanne Alexandre], Paris, Mercure de France, 1956, XXVI-558 p. ; nouvelle Ă©dition, 1959, XXVI-570 p.
  • Lecture de Kant, textes rassemblĂ©s et annotĂ©s par GĂ©rard Granel, PUF, coll. "ÉpimĂ©thĂ©e", 1978, 1961.
  • Lecture de Platon, PUF, 1966, 2° Ă©d. revue 1978, IV-316 p.

Études sur Michel Alexandre

  • GĂ©rard Granel, "Michel Alexandre et l'Ă©cole française de la perception", Critique, n° 183-184, aoĂ»t-sept. 1962, p. 758-788.
  • Bertrand Saint-Sernin, "Michel Alexandre", Archives de philosophie, vol. 44, n° 1 (janv.-), p. 85-97.

Liens externes

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