Mermoz (film)
Mermoz est un film français réalisé par Louis Cuny, sorti en 1943.
Mermoz
Titre original | Mermoz |
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RĂ©alisation | Louis Cuny |
Scénario |
Louis Cuny Henry Dupuy-Mazuel |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Productions françaises cinématographiques |
Pays de production | France |
Genre | Film biographique |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 1943 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Biographie de l'aviateur Jean Mermoz.
Fiche technique
- Titre original : Mermoz
- RĂ©alisation : Louis Cuny
- Scénario : Henry Dupuy-Mazuel
- Adaptation : Louis Cuny et Henry Dupuy-Mazuel
- Dialogues : Marcelle Maurette
- DĂ©cors : Raymond Gabutti
- Photographie : Jean Lehérissey
- Son : Jacques Lebreton, Paul Duvergé
- Montage : Madeleine Reculard et Marcelle Saysset
- Musique : Arthur Honegger
- Production : André Tranché
- Société de production : Les Productions françaises cinématographiques
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Format : 35 mm — noir et blanc — 1,37:1 — son monophonique
- Genre : film biographique
- Durée : 100 minutes
- Date de sortie : France,
- (fr) Classification CNC : tous publics (visa d'exploitation no 260 délivré le )
Distribution
- Robert-Hugues Lambert : Jean Mermoz
- Henri Vidal : silhouette de Jean Mermoz
- Héléna Manson : Madame Mermoz
- Jean Marchat : l'intellectuel
- Lucien Nat : Julien Pranville
- Camille Bert : Bouilloux-Laffont
- Henri Vilbert : le mécanicien de Fort-Lamy
- André Nicolle : Didier Daurat
- René Blancard
- Jean Gobet
- André Marnay
- Martial Rèbe
- Robert Le BĂ©al
- Max Fontal : Collenot
- Paul Gobert
- Jean Boissemond
- Jacques Carrique
- Georges-François Frontec
- Jean Latour
- Henri Vérité
Autour du film
- Mermoz est souvent qualifié de film vichyste : « Mermoz est l'un des rares films de la période où soit réuni un ensemble de signes fascisants : le pilote de l’aéronautique, en particulier, est un héros solitaire, engagé dans une œuvre d’utilité collective au prix d’une lutte contre la bureaucratie et les forces d’argent qui lèsent les intérêts de l’individu comme de la nation entière »[1].
- C'est le seul film de l'acteur Robert-Hugues Lambert, choisi pour sa ressemblance avec Jean Mermoz : le , quelque temps avant la fin du tournage, il est arrêté par les Allemands, déporté dans le camp de concentration de Gross-Rosen, maintenant Rogoźnica (Pologne), où il meurt le à l'âge de 37 ans. Son arrestation est due à sa relation homosexuelle, avec un officier allemand, sur laquelle enquêtait le Sicherheitsdienst[2] (SD). L'acteur Henri Vidal (24 ans) remplace, au pied levé, Robert-Hugues Lambert pour terminer le tournage. Mais, avec son accord et la complicité d'un gardien, la voix de ce dernier est enregistrée grâce à une perche microphone tendue au-dessus du mur de l'enceinte du camp de Compiègne où il est incarcéré en transit (le camp de Drancy est cité dans plusieurs sources mais c'est une erreur), si bien que Vidal ne lui prête que sa silhouette dans la fin du film[3] - [4].
- Le tournage de Mermoz constitue la trame du scénario dans Le Plus Beau Pays du monde, film réalisé en 1999 par Marcel Bluwal et dans lequel l'acteur belge Jean-Claude Adelin incarne le personnage de Robert Hugues-Lambert[3] - [4] - [5].
- Le film, achevé, fait l'objet d'une projection privée à Vichy. Y assistent, entre autres, Pétain lui-même, la mère de Mermoz, ainsi que le sculpteur François Cogné. Trois jours plus tard, une seconde projection a lieu à Paris, à l'Opéra Garnier, dans le cadre d'une soirée de gala, au bénéfice de la Croix Rouge. Un ministre de Vichy est présent, Max Bonnafous, ministre de l'agriculture et du ravitaillement, et le Tout-Paris de l'Occupation s'y précipite, sans que l'absence de l'acteur principal y soit évoquée[3].
Notes et références
- Jean-Pierre Bertin-Maghit, Le Cinéma français sous l’occupation, PUF
- Patrick Buisson, 1940-1945 Années érotiques, tome 2 De la grande prostituée à la revanche des mâles, éditions Albin Michel, 2009, p. 235-237.
- Marc Epstein, « Tout le monde l'appelait Mermoz », L'Express,‎ (lire en ligne)
- Michel Laffitte, « Le camp de Drancy », sur SciencesPo,
- Jacques Siclier, « Le plus beau pays du monde », Le Monde,‎ (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Tout le monde l'appelait «Mermoz» sur lexpress.fr
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